L’espoir renaît après l’annonce par les FARC de la libération de Roméo Langlois le 30 mai

Après un mois de détention par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Roméo Langlois devrait retrouver la liberté le 30 mai. C’est en tout cas la promesse formulée, sans conditions, par la guérilla dans un bref communiqué publié sur son site. L’annonce tient en trois points :
“Premièrement : la libération du journaliste Roméo Langlois aura lieu mercredi prochain 30 mai.
Deuxièmement : les coordonnées du site où sera libéré Monsieur Langlois seront transmises en temps utile à la mission humanitaire constituée par le Comité international de la Croix Rouge (CICR), Piedad Córdoba (ancienne sénatrice et médiatrice régulière auprès de la guérilla – ndlr) et l’émissaire français.
Troisièmement : Nous nous déclarons dans l’attente de la divulgation des protocoles de sécurité indispensables au succès de l’opération. Tous les protagonistes de cette libération doivent être entourés de garanties certaines pour leur intégrité physique.
Signé : 15e front des FARC-EP, bloc sud, Montagnes de Colombie, le 26 mai 2012.” “Ce message doit être reçu comme un véritable signe d’espoir. En tenant leur engagement, manifesté dès le 6 mai, de libérer Roméo Langlois, les FARC auront par là même respecté leur résolution solennelle - du 26 février dernier - de ne plus détenir de civils. Cette attitude doit être prise en compte non seulement dans la perspective de libération de notre confrère, mais au-delà, dans une issue durable au conflit armé qui mine le pays depuis un demi-siècle. La captivité de Roméo Langlois a rappelé, une nouvelle fois, la persistance de ce conflit à une opinion internationale qui l’a trop souvent oublié. Le succès de l’opération annoncée pour ce 30 mai doit insuffler une aspiration globale au dialogue et à la paix”, a déclaré Reporters sans frontières. Etabli en Colombie depuis 2002, Roméo Langlois, 35 ans, exerce en qualité d’indépendant pour plusieurs médias en France (France 24, Le Figaro, Marie-Claire, VSD), en Suisse (L’hebdo et 24 heures) et au Canada (Radio Canada). Journaliste aguerri, il a su nouer des contacts parmi les différents acteurs du conflit colombien, en menant un travail de terrain largement reconnu avec sa consœur Pascale Mariani. Sa détention a fait suite à une embuscade des FARC contre un convoi de l’armée dont il couvrait une opération antidrogue, le 28 avril dernier dans le département de Caquetá, au sud du pays. Photo intérieure : Ouest-France
Publié le
Updated on 20.01.2016