Hong Kong : l’incendie du bureau de l'agence de propagande Xinhua ne sert pas la cause du journalisme

Reporters sans frontières (RSF) condamne l’attaque par le feu du bureau de l’agence de propagande Chine Nouvelle (Xinhua) le week-end dernier à Hong Kong, qui pourrait servir de prétexte à de nouvelles attaques contre les journalistes indépendants.

Samedi 2 novembre, le hall d’entrée du bureau hongkongais de l’agence d'État chinoise Chine Nouvelle (Xinhua), dans le quartier de Wan Chai, a été incendié et plusieurs de ses fenêtres et portes en verre ont été brisées. L'incendie a pu être maîtrisé et aucune victime n’est à déplorer. L’agence Chine Nouvelle, étroitement contrôlée par le Parti communiste chinois, est le principal relais de la propagande du régime de Pékin.


Reporters sans frontières (RSF) condamne néanmoins fermement cette attaque qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. « Il est normal de rejeter les activités de l’agence Xinhua, qui sert les intérêts des autorités chinoises plutôt que ceux du public mais le fait d’incendier ses locaux ne sert en aucun cas la cause du journalisme, insiste Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l'Est de RSF, pour qui cet incident « risque de servir de prétexte à de nouvelles attaques contre les journalistes. »


De nombreuses violences contre les médias ont eu lieu à Hong Kong depuis le début des manifestations en juin, principalement perpétrées par les forces de l'ordre ou des gangs mafieux pro-Pékin. Les manifestants, qui demandaient à l’origine l’abandon d’un projet de loi d’extradition retiré depuis, réclament désormais des réformes démocratiques. 


Dans le Classement RSF de la liberté de la presse, la région administrative spéciale chinoise de Hong Kong a chuté du 18e rang en 2002 à la 73e place cette année.

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Updated on 06.11.2019