Géorgie : au moins cinq journalistes agressés en couvrant la campagne électorale

En reportage dans le cadre de la campagne pour les législatives, plusieurs journalistes ont été attaqués. L’un d’eux a dû être hospitalisé. Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités de mener une enquête transparente et de garantir la sécurité des journalistes.

Trois équipes de télévision ont été attaquées mercredi 29 septembre au soir lors d’affrontements entre militants pro-gouvernement et pro-opposition à Marneuli, une localité du sud de la Géorgie. Blessé à la tête, l’un des quatre journalistes de la chaîne d’opposition Mtavari Arkhi, Djeyhoun Muhamedali, a dû être hospitalisé pour la nuit. Une caméra et un micro ont été endommagés. Un opérateur de la télévision publique GPB (Georgian Public Broadcaster) a également été agressé et sa caméra cassée.


La journée avait été émaillée d’incidents entre les membres du parti au pouvoir Rêve géorgien et ceux du Mouvement d’unité nationale, à l’approche des élections législatives du 31 octobre. Une enquête a été ouverte par la police, notamment pour entrave à l’activité professionnelle des journalistes, qui n’a pas donné davantage de détails.


“Les reporters doivent pouvoir couvrir la campagne électorale sans être pris pour cible, dénonce la responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF, Jeanne Cavelier. RSF demande aux dirigeants des deux partis de dénoncer ces attaques et exhorte les autorités à mener une enquête exhaustive et transparente, afin d’identifier les responsables. L’Etat a l’obligation d’assurer la protection des journalistes. A quatre semaines d’un scrutin à forts enjeux, la lutte contre l’impunité des auteurs de violences est une nécessité.”


L’environnement de travail des journalistes se détériore à l’approche des législatives. La Géorgie occupe la 60e place sur 180 au Classement mondial 2020 de la liberté de la presse, établi par RSF.

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Mise à jour le 01.10.2020