60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme : les Nations unies sur la voie de l'échec
A l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre 2008, Reporters sans frontières dresse le bilan du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, l'instance principale chargée de cette question, basée à Genève, dans un rapport rendu public quarante-huit heures avant la date commémorative.
A l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre 2008, Reporters sans frontières dresse le bilan du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, l'instance principale chargée de cette question, basée à Genève, dans un rapport rendu public quarante-huit heures avant la date commémorative. Le Conseil des droits de l'homme fait à peine mieux que la défunte Commission. Celle-ci s'était totalement discréditée au fil des ans, et notamment lorsqu'elle avait placé à sa tête une représentante libyenne. Aujourd'hui, le Conseil n'échappe pas aux travers de toutes les instances onusiennes. Les Etats sont juges et parties. Des pays dirigés par des gouvernements répressifs sont élus membres du Conseil et, à ce titre, sont chargés de faire respecter des droits qu'ils bafouent eux-mêmes quotidiennement. Tant qu'on ne sortira pas de cette situation absurde, on ne pourra pas dire que les Nations unies remplissent leur mission de protection des droits de l'homme. Quoi qu'il en soit, l'instrumentalisation des droits de l'homme par les Etats ne pourra prendre fin qu'avec une réforme et un élargissement du Conseil de sécurité et de l'ensemble du système de gouvernance mondiale. Un thème largement ouvert par la crise économique et environnementale en cours. Si les Nations unies ne parviennent pas à rompre avec cette logique, alors le Conseil échouera dans sa mission. Et ce n'est pas l'Examen périodique universel - qui constitue pourtant une réelle avancée - qui parviendra à compenser ces faiblesses. Reporters sans frontières dresse le bilan d'une bataille entre raison d'Etat et reconnaissance des victimes de violations des droits humains.