Reporters sans frontières s'inquiète de la multiplication, ces derniers jours, d'attaques ciblées menées par l'armée israélienne contre les journalistes d'Al-Jazira. L'organisation appelle les autorités à cesser d'utiliser la violence pour tenter d'intimider les professionnels de la chaîne arabe.
Reporters sans frontières dénonce l'attaque subie, le 19 juillet, par une équipe de la chaîne Al-Jazira en Cisjordanie. "Nous sommes très inquiets face à la multiplication des actes de violences perpétrés par l'armée israélienne contre les professionnels de la chaîne de télévision Al-Jazira. Nous appelons les autorités israéliennes à donner des ordres clairs pour que cessent ce harcèlement et ces tentatives d'intimidation. L'armée n'a pas à empêcher les journalistes de cette chaîne de couvrir les événements en cours dans le pays", a déclaré l'organisation.
"Depuis le déclenchement des combats au Liban, les équipes d'Al-Jazira ont été la cible d'entraves et d'intimidations des forces de sécurité israéliennes. Aujourd'hui, elles ont tenté de porter atteinte à notre correspondante, Jevara Al-Boudeiri et ont tiré des coups de feu sur le technicien Waël Tantous", a affirmé la chaîne dans un communiqué.
"Notre collègue a été touché par des tirs israéliens. Sur les images, on voit bien que les tirs proviennent des voitures et des chars israéliens", a ajouté la journaliste d'Al-Jazira, Jevara Al-Boudeiri.
Contacté par Reporters sans frontières, la direction de la chaîne a déclaré que le technicien était hors de danger et qu'il avait quitté l'hôpital.
L'équipe d'Al-Jazira couvrait en direct une incursion de l'armée israélienne à Naplouse en Cisjordanie, lorsqu'une jeep de l'armée s'est approchée de la journaliste Jevara Al-Boudeiri. Des coups de feu ont été tirés. Le technicien de l'équipe, Waël Tantous, a été touché au pied par des balles en caoutchouc. Choqué, il a tout de suite été transporté à l'hôpital.
Walid Al-Omari, chef du bureau d'Al-Jazira en Israël, avait été interpellé à deux reprises les 17 et 18 juillet, alors qu'il réalisait un reportage à la frontière avec le Liban. Le 17 juillet, les membres d'une autre équipe de la chaîne avaient été brièvement détenus par la police israélienne à Haïfa.