La Commission internationale humanitaire d'établissement des faits répond à Reporters sans frontières
Organisation :
Suite aux récentes attaques de l'armée israélienne contre des journalistes et des infrastructures appartenant à la presse au Liban, Reporters sans frontières avait pris l'initiative de contacter, le 1er août 2006, la Commission internationale humanitaire d'établissement des faits, lui demandant de solliciter les parties au conflit pour qu'elles autorisent la Commission à mener des enquêtes sur ces violations du droit international humanitaire.
Par une lettre datée du 16 août 2006, la Commission s'est déclarée très concernée par ces événements : "Les attaques délibérées contre des journalistes et des infrastructures appartenant ou utilisées par la presse, constituent une violation grave du droit humanitaire. Les journalistes ont le droit d'exercer leur mission dans les territoires soumis aux faits de guerre." La Commission a également assuré faire tout son possible pour que soit respecté le droit humanitaire dans ce conflit armé.
"Nous souhaitons vivement que le Liban et Israël autorisent la Commission à remplir sa principale mission : participer à la lutte contre l'impunité en constatant objectivement et officiellement que des violations du droit humanitaire ont été commises", a commenté Reporters sans frontières.
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11.08.2006 Nouvelles attaques israéliennes sur des relais de télécommunication
Reporters sans frontières condamne de nouveaux bombardements à l'encontre d'installations de médias libanais. Le 10 août, deux antennes de la télévision nationale libanaise ont été la cible de tirs israéliens. A Beyrouth, la première attaque a frappé un ancien phare qui abritait un relais de télécommunication, faisant deux blessés légers . Les installations d'Amshit, à 40 km au nord de la capitale, ont été touchées peu de temps après par des missiles. Déjà, le 26 juillet, Tsahal avait bombardé ce site.
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22.07.2006 Des bombardements israéliens détruisent des antennes de télévision et tuent un technicien de la LBC
Reporters sans frontières dénonce les frappes de l'armée israélienne sur des installations de télécommunications privant de fait des millions de Libanais d'informations, notamment celles de la chaîne LBC. Un technicien de cette chaîne a été tué lors d'un bombardement à Fatka (est de Beyrouth).
« Nous sommes peinés par la mort d'un technicien de la LBC lors de ces attaques et nous rappelons que les installations de médias ne peuvent en aucun cas être considérées comme des cibles militaires. Après le bombardement des bureaux de Al-Manar, chaîne du Hezbollah libanais, les autorités israéliennes intensifient la destruction des moyens de communication et des infrastructures des médias libanais. Nous demandons au Premier ministre israélien de faire cesser immédiatement les frappes contre tout bâtiment civil, notamment ceux qui abritent des médias», a affirmé Reporters sans frontières.
Le 22 juillet, l'aviation israélienne a bombardé des antennes de télécommunications près de Beyrouth et dans le nord du Liban. Ces frappes ont notamment visé la chaîne LBC dont la diffusion a été interrompue. Les bombardements à Terbol (Nord) ont provoqué des interruptions de diffusion des chaînes LBC, Avenir TV et Al-Manar, dans certaines régions.
Lors du bombardement des installations de la LBC à Satka, Sleimane Chidiac, technicien de la chaîne, a été tué.
Suite à ces destructions, Reporters sans frontières compte saisir la Commission internationale humanitaire d'établissement des faits pour enquêter sur ces bombardements, qui pourraient constituer une violation du droit international humanitaire. Prévue par le Protocole I des Conventions de Genève et créée officiellement en 1991, la Commission est notamment chargée d'enquêter sur toute allégation d'infraction grave au droit international humanitaire.
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20.01.2016