Venezuela : le journaliste Luiz Carlos Díaz, libéré sous conditions

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MISE À JOUR DU 13 MARS 2019


Le journaliste Luis Carlos Diaz a été remis en liberté conditionnelle dans la nuit du 12 mars, après avoir passé plus de 24 heures en détention. Il devra se présenter auprès des autorités tous les huit jours et a été interdit de quitter le pays, ainsi que de parler aux médias à propos de son arrestation. Il est accusé d'incitation à commettre un crime, en lien avec la panne qui affecte le Venezuela depuis la fin de la semaine dernière. Reporters sans frontières demande aux autorités que le journaliste soit libéré sans conditions et que toutes les charges à son encontre soit abandonnées.

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Venezuela : Un journaliste arrêté par les services de renseignement


Le journaliste de renom Luis Carlos Díaz a été violemment arrêté par les services de renseignement vénézuéliens dans la nuit du 11 au 12 mars, accusé de conspiration. Une partie de son matériel professionnel a été saisi. Reporters sans frontières (RSF) exhorte les autorités à le libérer immédiatement.


Luis Carlos Díaz, journaliste de la Unión Radio, connu pour ses critiques du gouvernement, a été interpellé à son retour de la rédaction, dans la nuit du 11 mars 2019 par des agents du renseignement vénézuélien (Sebin). Selon des informations locales, le journaliste a été agressé lors de son arrestation. Les agents ont également perquisitionné son domicile, confisquant plusieurs équipements personnels et professionnels, dont des téléphones portables, un ordinateur et un disque dur. Le journaliste est toujours détenu au siège de la Sebin.


Le président de l’Assemblée nationale constituante vénézuélienne, et homme fort du gouvernement, Diosdado Cabello, avait suggéré dans une émission diffusé le 8 mars 2019, que le journaliste Luis Carlos Díaz faisait partie d’une supposée conspiration qui serait à l’origine de la panne électrique géante qui a paralysé le pays pendant plusieurs jours.


« Reporters sans frontières exhorte les autorités vénézuélienne à libérer immédiatement le journaliste Luis Carlos Diaz et à rendre publiques les charges à son encontre, déclare Emmanuel Colombié, directeur du bureau Amérique latine de l’organisation. Les détentions arbitraires de journalistes critiques sont une pratique de plus en plus courante du gouvernement vénézuélien, renforçant encore davantage le climat d’insécurité dans lequel travaillent la presse.”


Depuis le début de l’année, au moins 32 journalistes ont été arrêtés et placés illégalement en détention, selon les chiffres de l’Institut presse et société (IPYS) et le Syndicat national des travailleurs de presse (SNTP). Le 31 janvier, RSF a saisi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, afin de lui demander d’intervenir d’urgence auprès du président Nicolas Maduro pour mettre un terme à ces pratiques.


Le Venezuela est classé 143e sur 180 pays au Classement sur la liberté de la presse établi par RSF en 2018.

Publié le
Updated on 13.03.2019