Soulagée par la grâce d’un journaliste, RSF exige des réformes législatives

Lire en arabe (بالعربية) Reporters sans frontières exprime son soulagement à propos de la décision du président palestinien Mahmoud Abbas de grâcier le journaliste Mamdouh Hamamreh. Quelques heures plus tôt ce, le tribunal d’appel de Bethléem avait condamné ce dernier à un an de prison ferme pour “insulte à la personne du Président palestinien Mahmoud Abbas” et “publication d’informations haineuses”. Placé en détention à l’issue du verdict de la cour, le correspondant à Bethléem de la chaîne satellitaire palestinienne Al-Quds, proche du Hamas, est toujours détenu au poste de police de Bethléem. Il devrait être libéré le 31 mars, le temps de régler des détails administratifs, a déclaré à Reporters sans frontières un parent du journaliste. “La grâce de Mamdouh Hamamreh par le chef de l’Etat est une bonne chose. Mais elle reste le fait du prince. Un citoyen palestinien peut encore être condamné à une peine de prison ferme pour “insulte à la personne du Président palestinien Mahmoud Abbas”. Nous demandons une réforme de la loi, afin que de telles condamnations ne puissent pas être prononcées à l’avenir contre des citoyens et des acteurs de l’information”, a déclaré Reporters sans frontières. Mamdouh Hamamreh avait été arrêté le 19 octobre 2012 par les services de renseignements. Le ministère public avait déposé plainte contre lui (dossier n°128/2012), après la publication d’une photo du président sur sa page Facebook personnelle quelques jours plus tôt. Incarcéré à la prison de Bethléem en l’absence de tout jugement, le journaliste a été libéré 53 jours plus tard. Fin 2012, il a été condamné en première instance à un an de prison avec sursis. Cette condamnation a engendré une vive réprobation au sein des milieux journalistiques palestiniens. Des sit-ins de solidarité ont d’ailleurs été organisés le 28 mars à Ramallah et à Gaza après l’énoncé du jugement en appel.
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Updated on 20.01.2016