RSF soutient la campagne «Solidarité mondiale pour la libération de Narges Mohammadi”

Le 15 octobre 2016, le Centre des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, dirigé par le prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi , a lancé la campagne “Solidarité mondiale pour la libération de Narges Mohammadi”.

«En s'associant à cette campagne, nous dénonçons la répression contre les journalistes et les défenseurs des droits humains en Iran, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Nous espérons une mobilisation mondiale forte en faveur de cette femme-courage iranienne et convaincre ainsi les autorités iraniennes de la libérer immédiatement .”


En septembre dernier, Shirin Ebadi et Christophe Deloire avaient rencontré la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s’était montrée très préoccupée par le sort de cette journaliste iranienne fervente défenseure des droits des femmes, médaillée le 3 mai dernier par la Ville de Paris. Le 29 septembre, sur Twitter, la Maire de paris avait appelée à la libération de Narges Mohammadi.


Emprisonnée depuis le 5 mai 2015, cette journaliste de 46 ans, également porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, a été condamnée une première fois en avril 2016 dans un procès entaché d’irrégularités, sous l’influence du ministère des Renseignements. Le 27 septembre 2016, la cour d'appel a rejeté les recours des avocats et confirmé la condamnation à 16 ans de prison par un tribunal de Téhéran. Selon une loi adoptée à l’été 2015, un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale. La journaliste a ainsi été condamnée officiellement à 10 ans.


Ce n’est pas la première fois que la répression iranienne s’abat sur la journaliste, victime à plusieurs reprises d’intimidations et d’arrestations arbitraires. Interpellée déjà en 2010, elle avait pu être libérée provisoirement quelques mois plus tard, son état de santé ayant été jugé préoccupant à la suite d’interrogatoires musclés. Une liberté qui n’aura pas duré, la jeune femme étant à nouveau derrière les barreaux. Privée des soins médicaux dont elle a besoin, sa santé est en danger.

Publié le
Mise à jour le 21.10.2016