RSF soutient Algérie Direct, victime de poursuites judiciaires injustifiées

Reporters sans frontières (RSF) dénonce les poursuites judiciaires dont on été victimes un journaliste et un lanceur d’alerte et apporte tout son soutien aux équipes du site d’information Algérie Direct après la mise sous contrôle judiciaire de son rédacteur en chef et de son propriétaire, suite à la publication d’une enquête révélant un trafic de drogue dans le port d’Oran.

Le journaliste Saïd Boudour, le lanceur d’alerte Noureddine Tounsi, le rédacteur en chef d’Algérie Direct, Khelaf Benhadda, et le propriétaire du média en ligne Adlène Mellah ont en commun d’avoir contribué à révéler une affaire de corruption et de trafic de drogue dans le port d’Oran impliquant les autorités. Cela leur a valu d’être interpellés sans ménagement le 1er juin et maintenus en garde à vu tout le week-end. Si les quatre personnes ont finalement été relâchées ce lundi 4 juin, deux d’entre-elles, le propriétaire et le rédacteur chef d’Algérie Direct ont été placées sous contrôle judiciaire pour “outrage à corps constitués” et “publication d’éléments visant à porter atteinte à l’unité nationale”. Ce qui les oblige à comparaître chaque semaine devant le juge d’instruction et signer un registre de présence.


Poursuivre en justice des acteurs de l’information qui n’ont fait que leur travail en révélant une affaire de corruption et donc d’intérêt général est inadmissible, déclare RSF. Nous apportons tout notre soutien aux journalistes d’Algérie Direct qui sont aujourd’hui victimes de mesures judiciaires injustifiées et appelons la justice algérienne à abandonner toutes les poursuites engagées contre eux.”


L’Algérie est 136ème au classement mondial de la liberté de la presse 2018.


Publié le
Mise à jour le 06.06.2018