RSF demande une enquête après l'agression de trois journalistes français à Brazzaville

Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’agression de trois journalistes français, frappés et dépouillés par des individus en civil le 23 mars à Brazzaville, alors qu’ils couvraient l’élection présidentielle. L’organisation demande aux autorités congolaises que la lumière soit faite sur ces évènements et que le matériel professionnel soit restitué aux reporters sans délai.


Mercredi 23 mars, l’envoyé spécial du Monde Christophe Châtelot ainsi que deux journalistes de l’AFP ont été agressés à Brazzaville par quatre individus en civil prétendant être des policiers. Après avoir frappé les journalistes, ils se sont emparés de leur matériel, les privant ainsi de leurs caméras, carnet de notes et passeports.


Les journalistes, tous trois accrédités pour le scrutin présidentiel du 20 mars, venaient de couvrir le point-presse du candidat d’opposition Jean-Michel Mokoko qui contestait les résultats préliminaires de l’élection, donnant Denis Sassou Nguesso vainqueur dès le premier tour.


“Cette agression est une atteinte grave à la liberté d’information qui démontre la difficulté de couvrir les élections présidentielles au Congo, déclare Reporters sans frontières. Nous demandons aux autorités congolaises de faire au plus vite toute la lumière sur cette affaire afin que cet acte ne demeure pas impuni et que le matériel des journaliste leur soit restitué.”


Le premier tour de la présidentielle au Congo s’est tenu dans un climat particulièrement tendu et néfaste pour la liberté d’expression. A cette occasion, RSF a dénoncé la coupure des télécommunications imposée par le gouvernement pendant les élections.



Le Congo est classé 107ème sur 180 pays au Classement mondial sur la liberté de la presse établi par RSF en 2015.

Publié le
Updated on 19.05.2016