RSF condamne les tirs délibérés sur des journalistes par les partisans du Président Morsi

Lire en arabe (بالعربية) Reporters sans frontière a appris avec la plus grande tristesse la mort d’Al-Hosseiny Abu Deif. Le journaliste a succombé à ses blessures, le 12 décembre 2012, à l’hôpital El Qasr Al Aini, au centre du Caire, après une semaine passée dans le coma. Son pronostic vital était engagé après avoir été atteint d’une balle en caoutchouc en pleine tête, le 6 décembre dernier. Une marche de journalistes, de personnalités politiques et autres officiels a été observée près de l’hôpital où le journaliste a rendu l’âme, selon la presse égyptienne. Reporters sans frontières présente toutes ses condoléances à la famille et aux proches d’Al-Hosseiny Abu Deif. --------------------------------------------
06.12.2012 - RSF condamne les tirs délibérés sur des journalistes par les partisans du Président Morsi
Lire en arabe (بالعربية) Reporters sans frontières condamne avec force les tirs délibérés sur des professionnels de l’information et les agressions physiques dont ces derniers ont fait l’objet de la part des partisans du Président Mohamed Morsi alors qu’ils couvraient les affrontements devant le palais présidentiel. Le journaliste Al-Hosseiny Abu Deif, est actuellement entre la vie et la mort. Vers 1 heure du matin ce 6 décembre 2012, il a été atteint d’une balle en caoutchouc en pleine tête. Transféré à l’hôpital, son pronostic vital est engagé. “Plusieurs témoignages indiquent que les supporters du Président ont délibérément visé et agressé des journalistes. Reporters sans frontières demande au Président égyptien d’ouvrir une enquête sur les circonstances de ces attaques, et de sanctionner sévèrement les auteurs de ces violences. En sa qualité de chef de l’Etat, il se doit d’assurer la sécurité de l’ensemble de ses concitoyens, notamment des professionnels de l’information”, a déclaré l’organisation. “Nous demandons également au Président de revenir sur le décret du 22 novembre 2012 lui octroyant des prérogatives exceptionnelles, et de ne pas soumettre le projet de constitution en l’état au référendum. La Commission constituante doit amender le texte de manière à mieux protéger les libertés d’expression et d’information”, a ajouté Reporters sans frontières. D’après un témoignage recueilli par Reporters sans frontières, Al-Hosseiny Abu Deif, journaliste connu et expérimenté du journal Al-Fagr, a été délibérément visé par des partisans du Président Morsi. En effet, cinq minutes plus tôt, le journaliste montrait à ses collègues des photos de partisans du président, avec des armes sophistiquées. Son appareil photo a été volé au moment où ses confrères lui portaient secours. La balle aurait été tirée à une distance de deux mètres seulement. Plusieurs autres professionnels de l’information ont été blessés au cours de la nuit, alors qu’ils couvraient également les affrontements : Mohamed Azouz du journal gouvernemental Al-Gomhuria, Osama Al-Shazly du quotidien Al-Badil, Islam Abdel Tawab d’Al-Alam Al-Yawm, Sahar Talaat correspondante de Radio France Internationale (langue espagnole), et Ahmed Khair Eldeen, journaliste de la chaîne de télévision ON-TV. Plus tôt le 5 décembre, des journalistes de la télévision turque TRT, Mehmet Akif Ersoy et son cameraman Adil Ahmet, ont été agressés place Tahrir, et leur matériel endommagé. Lire la lettre envoyée le 5 décembre 2012 au Président Morsi au sujet de la Constitution égyptienne
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Updated on 20.01.2016