Reporters sans frontières inquiète de l’état de santé de Raif Badawi

Les autorités saoudiennes ont décidé d’annuler la deuxième session de coups de fouet prévus contre Raif Badawi pour des raisons médicales. RSF s’inquiète de son état de santé et demande à nouveau aux autorités saoudiennes d’annuler immédiatement cette peine inhumaine qui pourrait être fatale au net-citoyen.

Si Reporters sans frontières se dit soulagée du report de la séance de flagellation prévue aujourd’hui, l’organisation demande aux autorités saoudiennes l’abandon pur et simple de cette sentence barbare. Le médecin qui a ausculté le net-citoyen ce matin a estimé que le corps du jeune homme n’était pas en mesure de supporter dans l’immédiat d’autres coups de fouet. La 2ème séance de flagellation a donc été reportée à vendredi prochain. “L’Arabie saoudite ne peut plus nier la gravité de la flagellation, châtiment barbare et contraire au droit international. Au vu de l’état de santé préoccupant de Raif Badawi après 50 coups de fouet, comment les autorités saoudiennes peuvent-elles envisager lui en infliger 950 autres ? C’est une mise à mort, Raif Badawi n’y survivra pas, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. L’Arabie saoudite doit immédiatement annuler cette condamnation au risque de commettre l’irréparable.” La communauté internationale est de plus en plus mobilisée sur le cas de Raif Badawi. En plus des déclarations récentes des Etats-Unis, de l’UE et du Canada où sa famille est réfugiée, les Nations unies ont appelé les autorités saoudiennes à offrir le pardon au net-citoyen et à cesser la flagellation. Après avoir lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 30 000 signatures, Reporters sans frontières a protesté avec Amnesty International France hier 15 janvier devant l’ambassade d’Arabie saoudite à Paris. L’organisation a pu remettre la pétition à un représentant de l’ambassade.
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Updated on 20.01.2016