Reporters sans frontières déplore la décision de fermer la radio Best 96.2

« Nous déplorons la fermeture de la radio Best 96.2 qui nous parait totalement injustifiée. Les motifs invoqués par l'organisme de régulation sont insuffisants pour justifier un acte aussi radical. Si Best 96.2 était contrainte de cesser son activité, il s'agirait d'une première en Grèce et en Europe qui constituerait une atteinte à la liberté d'expression particulièrement grave. Nous demandons aux responsables du Comité national pour la radio et la télévision de revenir sur leur décision », a déclaré Reporters sans frontières. Dans un communiqué diffusé à la presse le 31 octobre 2005, le Conseil National pour la radio et la télévision a fustigé « la mauvaise qualité des émissions et l'utilisation d'expressions vulgaires au cours de quatre émissions diffusées par Best 96.2, en juillet et en août », sans donner plus de détails. Selon la directrice de la radio, c'est l'émission animée quotidiennement par Grigoris Psarianos, entre 12h et 14h, qui a fait des remous et suscité la réaction de l'instance de régulation. « Il s'agit d'une émission dans laquelle le journaliste épingle les petits travers de la vie quotidienne des Grecs et passe au crible l'actualité politique du pays. Ce journaliste, qui a plus de vingt ans d'expérience, n'hésite pas à faire des jeux de mots audacieux en maniant l'argot. Mais ce n'est jamais vulgaire », a précisé Lina Vassilopoulou à Reporters sans frontières. La direction de Best 96.2 a décidé de poursuivre ses émissions. « Il s'agit d'un cas inédit de censure en Grèce. Nous allons porter l'affaire devant la justice si le Conseil national pour la radio et la télévision persiste dans sa décision d'ordonner la fermeture de la radio », a ajouté la directrice de la radio. Le 2 novembre, le syndicat des journalistes d'Athènes et de l'attique a condamné dans un communiqué la décision du Conseil national pour la radio et la télévision.
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Updated on 20.01.2016