Recommandations afin d’améliorer l’accès à l’information et la liberté de la presse aux États-Unis

A l’approche de la fin de l’examen périodique universel de l’Organisation des nation unies au Conseil des droits de l’homme a Genève cette semaine, Reporters sans frontières souhaite adresser les recommandations suivantes aux États-Unis concernant l’accès à l’information et la liberté de la presse. 1) Les autorités doivent revoir leur méthode de classification des information et améliorer leur transparence envers les citoyens et les médias dans le cadre du Freedom of Information Act Plusieurs incidents survenus durant l’année ont relance le débat sur l’emploi du concept de menace a l’encontre de la sécurité nationale par les autorités afin de limiter les médias dans leur accès a des informations d’intérêt public. En Avril dernier, la publication, sur le site internet Wikileaks, d’une vidéo montrant une attaque aérienne de l’armée américaine sur Bagdad, en juillet 2007, au cours de laquelle douze civils et deux employés de l’agence Reuters avaient été pris pour cibles et tués ainsi qu’un mois plus tard, la décision - aujourd’hui révoquée - du Pentagone d’exclure quatre journalistes des commissions militaires tenues a Guantanamo Bay, ont montre le manque de transparence et les entorses au Free dom of Information Act de l’administration. Le 4 octobre 2010, la Cour suprême a adressé une fin de non-recevoir, à la demande de 23 avocats de détenus de la base de Guantanamo concernant d’éventuelles écoutes de leurs conversations avec leurs clients par l’Agence de sécurité nationale (NSA) et d’en obtenir une copie. Il s’agit d’un nouveau revers pour le FOIA. 2) La loi fédérale de protection des sources (loi bouclier) doit permettre aux blogueurs et aux informateurs de bénéficier de la même protection que n’importe quel autre média Les questions de sécurité nationale jouent un rôle important dans l’examen de la loi bouclier fédérale, dont l’adoption est aujourd’hui repoussée afin d’empêcher les sites publication de documents confidentiels de protéger leurs sources. Ce délai est en grande partie lie a la réaction politique suivant la publication de 70 000 documents confidentiels relatifs à la guerre en Afghanistan par le site Wikileaks. Reporters sans frontières considère que l’ajout de tels amendements a la loi est injuste et inutile compte-rendu des provisions qui existent déjà en matière d’atteinte a la sécurité nationale. 3) L’administration Obama doit assurer que les accords commerciaux entre les entreprises du domaine d’Internet et les fournisseurs de contenu en ligne ne prennent pas le pas sur les principes de Neutralité du Net et de libre circulation de l’information En janvier 2010, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a réaffirmé l’engagement américain concernant la protection d’Internet comme espace de développement social. Elle a également insiste sur l’accès équitable au savoir et a l’échangé des idées. Toutefois, en Aout 2010, les entreprises Google et Verizon étaient tout proches d’aboutir a un accord permettant a Verizon de rediriger les internautes sur certains sites plus rapidement si les créateurs de contenus de ces sites en payaient le privilège. 4) Les États-Unis doivent évaluer régulièrement les questions nationales de liberté de la presse et des conditions de travail des journalistes dans le pays Reporters sans frontières s’est réjoui de l’adoption du Daniel Pearl Act en mai 2010, demandant au Département d’État de créer une liste de pays dans lesquels la liberté d’expression est menacée et la violence envers les journalistes tolérée. L’organisation reste persuadée que les autorités américaines doivent également effectuer cet exercice au sein des frontières nationales. Les États-Unis figurent a la 20e place du classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.
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Updated on 25.01.2016