Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran ( janvier - décembre 2015)
17.11.2015 - Le célèbre caricaturiste iranien Hadi Heidari emprisonné
Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation, le 16 novembre 2015, de Hadi Heidari, célèbre caricaturiste et directeur du site Persian cartoon , à Téhéran. Il a été arrêté dans l’après-midi sur son lieu de travail, au quotidien shahrvand, par les agents en civil du parquet de Téhéran et transféré à la prison d'Evin. Le soir même, il a pu informer sa famille de son emprisonnement à la suite d’une condamnation à un an de prison ferme.
Le caricaturiste n’en est pas à sa première arrestation. Il avait déjà été interpellé le 22 octobre 2009 pour avoir participé à une cérémonie religieuse en hommage aux prisonniers politiques, avant d’être libéré après le versement d’une caution, le 8 novembre 2009. Le 18 décembre 2010, il avait été convoqué au parquet de la prison d’Evin, puis libéré le 26 décembre 2010, après paiement d'une lourde caution. A la suite de la publication d'un dessin dans le quotidien réformateur Shargh, ce fils d’un vétéran de la guerre avait également été convoqué par la justice, le 26 septembre 2012. Le journal avait été suspendu pendant un an.
Depuis septembre, une vague d’arrestations s’abat sur les journalistes et journalistes-citoyens. Au moins huit d’entre eux ont été arrêtés par les services du renseignement des gardiens de la révolution. A ce jour, le pays compte 38 détenus dans les prisons du régime, faisant de l’Iran l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les acteurs de l’information.
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16.11.2015- Condamnation de la journaliste, Solmaz Ikder, à trois ans de prison ferme
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation, le 9 novembre 2015, de Solmaz Ikder, journaliste et collaboratrice pour plusieurs médias réformateurs, notamment le quotidien Farhikhtegan, à trois ans prison ferme pour “ publicité contre le régime » et «insulte envers le guide suprême ». Cette journaliste avait été arrêtée le 16 juin à l’aéroport, interdite de sortie du territoire, puis libérée provisoirement en échange d’une caution de 200 millions de tomans (150 000 euros). Solmaz Ikder avait déjà été condamnée, le 29 août 2008 pour avoir couvert le rassemblement annuel des familles de prisonniers politiques exécutés en 1988 et en 2011 pour avoir participé à l’enterrement de Hoda Sabar, (décédé le 12 juin 2011 à la prison d’Evin à la suite d’une grève de la faim et de mauvais traitements).
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02.11.2015- Le journaliste Issa Saharkhiz arrêté à Téhéran
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’arrestation, le 2 novembre 2015, d’Issa Saharkhiz, journaliste indépendant de renommée, directeur de plusieurs journaux réformateurs. Il a été arrêté à son domicile sous l’ordre de la 12e chambre du parquet de la capitale, après une perquisition d’agents en civil des Gardiens de la révolution. Selon sa famille, il a été accusé d’"insulte envers Ali Khameini" et de "complot en réunion contre la sécurité nationale".
Cette grande figure de la presse iranienne avait déjà été arrêté le 4 juillet 2009, et condamné, deux mois plus tard, à trois ans de prison ferme pour «publicité contre le régime» par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. En août 2011, il avait à nouveau été condamné à deux ans de prison toujours en raison de ses activités journalistiques. Gravement malade, il avait été plusieurs fois victime de malaises en prison. Hospitalisé prés de 20 mois à l’hôpital Shariati de Téhéran, il aurait dû être libéré en août 2013, selon la loi iranienne mais n’a étélibéré que le 3 octobre 2013.
Depuis sa libération, et en dépit de son interdiction de travailler, ce défenseur de la liberté d'information en Iran n'a pas accepté le silence imposé par le régime, critiquant dans le cadre légal de la République islamique, le rôle et la gestion du Guide suprême. Il publiait ses articles sur sa page Facebook ou dans certains médias en ligne, notamment sur roozonline.
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29.10.2015- Libération de Kasra Nouri après quatre ans de prison
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération, le 14 octobre 2015, de Kasra Nouri, collaborateur du site Majzooban Nor, après avoir purgé sa peine. Arrêté le 14 mars 2012 dans la ville de Shiraz, il a été condamné, le 27 avril 2012, par le tribunal de la révolution de la ville à quatre ans et quatre mois de prison ferme, pour “avoir réalisé des interviews avec des médias basés à l’étranger”, et pour “ insulte envers Ali khamenei.”
Un autre collaborateur du site, Mostafa Abdi, condamné à quatre à ans de prison ferme, est lui toujours emprisonné.
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27.10.2015- Libération d’Alireza Rajai au terme d’une peine de quatre ans de prison
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération le 25 octobre 2015 d’Alireza Rajai, journaliste et collaborateur de plusieurs journaux réformateurs, après avoir purgé sa peine. Il avait été arrêté le 24 avril 2011, à Téhéran par les agents du ministère des Renseignements et transféré à la prison d'Evin. Ancien collaborateur de titres tels que Jameh, Tous ou Aser Azadaeghan (suspendus en 2000) et membre de la direction de l’Association des journalistes iraniens (interdite depuis août 2009), il a été condamné par la 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran, à quatre ans de prison ferme et cinq ans d’interdiction d’exercer des activités politiques et journalistiques.
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16.10.2015- Arrestation du directeur d’un site d'information et condamnation d’un documentariste à la prison ferme et au fouet
Reporters sans frontières (RSF) a été informée de l’arrestation, le 7 octobre 2015, de Hassan Shikhaghai, directeur du site d’information Ruwange, dans la ville de Mahabad (province du Kurdistan). Le journaliste a été arrêté par des agents en civil sur ordre du parquet de la 1ere chambre du tribunal de la révolution de la ville. Une semaine après les faits, la famille n’avait toujours pas été informée des motifs ni du lieu de la détention.
L’organisation a également appris le 9 octobre, la condamnation de Kaivan Karimi, jeune documentariste iranien à six ans de prison ferme et 223 coups de fouet, par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « insulte envers l’islam” et pour “relations immorales” après avoir serré la main et fait la bise à une femme. Il avait été arrêté le 14 décembre 2013 par les agents des gardiens de la révolution, et transféré dans la section 2A de la prison d’Evin avant d’être libéré provisoirement deux jours plus tard, contre le versement d’une caution.
Il avait également été reconnu coupable d’avoir réalisé un documentaire sur les graffitis en Iran après la révolution et un clip à la demande d’un chanteur résidant à l’étranger, qui n'a jamais vu le jour. Informé il y a une semaine de cette condamnation, son avocat a protesté contre cette décision en soulignant “que la dernière audience du procès était le 22 septembre 2015, alors que le verdict date du 22 juin 2015.”
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21.09.2015 – Un journaliste condamné à trois ans de prison supplémentaires, cinq mois après la fin de sa peine
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation de Said Razavi Faghih, ancien collaborateur de plusieurs journaux réformateurs à trois ans et demi de prison ferme. Détenu depuis le 24 février 2014, et condamné à un an de prison, le journaliste devait être libéré mi-mars 2015. Mais à l’issue d'un procès inique le 6 septembre dernier, il a été condamné pour “publicité contre le régime”, “insulte envers Ali Khamenei et les membres de l’assemblé des experts” à trois ans et demi de prison par la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran.
Pour protester contre sa peine, il a cessé de s’alimenter le 13 septembre avant d’être transféré vers un hôpital public de Téhéran deux jours plus tard. Le journaliste souffre de plusieurs maladies rénales et cardio-vasculaires. Le 12 janvier 2015, Said Razavi Faghih avait été opéré du cœur, et s’était réveillé sanglé sur son lit d’hôpital après l’opération. Das ces conditions, le journaliste avait demandé de regagner sa cellule à la prison de Rajaishahr.
Collaborateur notamment du quotidien Yass-é No (suspendu en 2009), Said Razavi Faghi vivait depuis février 2004 à Paris où il suivait des études de philosophie. Arrêté le 30 janvier 2009, à l’aéroport de Téhéran, les agents du ministère des Renseignements avaient confisqué son passeport en évoquant une "interdiction de sortie du pays" et demandé au journaliste de se présenter le lendemain au tribunal de la révolution. Libéré fin février 2010, il restait sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire. Détenu en 2003 pendant plusieurs mois, avec trois autres journalistes du quotidien réformateur Yass-é No, il avait été maintenu plus de 78 jours en isolement.
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16.09.2015- Deux net-citoyens arrêtés
Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation les 31 juillet et 5 septembre 2015, d’Arash Zad, rédacteur en chef de weblogina et du blog http://arashzad.net/, l’un des sites d'information sur les nouvelles technologies les plus connus en Iran et de Mohsen Sadeghinia, directeur du blog openeyes (rendus inaccessibles. )
Arash Zad aurait été arrêté par les agents des renseignements des gardiens de la révolution à l’aéroport international de Téhéran alors qu'il quittait le pays. Il résidait en Turquie depuis deux ans mais était très actif sur le Web iranien. Il dirigeait également ladybug, un site pour favoriser l’emploi de femmes dans les métiers du Web. ( Attract More Women To Tech And Startup Ecosystem ). Le net-citoyen n’hésitait pas à exprimer ses opinions sur le web sur la politique du régime. Mohsen Sadeghinia a lui été arrêté au lendemain de la fermeture de son blog par le comité en charge de déterminer les sites non autorisés, l’organe de censure dirigé par le procureur général du pays. Ce net-citoyen publiait régulièrement dans son blog des informations sur la situation des droits de l'homme en Iran et y dénonçait la hausse depuis trois ans des exécutions publique de prisonniers de droit commun. Les motifs de ces arrestations ainsi que leur lieu de détention n’ont pas été officiellement annoncés.
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28.08.2015 - Un journaliste arrêté doit purger un an de prison, tandis qu’un autre sort de prison après six ans d’enfermement.
Reporters sans frontières condamne l’arrestation, le 26 août 2015, de Keyvan Mehregan, collaborateur de plusieurs journaux réformateurs et ancien chef du service politique du quotidien Shargh. Le journaliste a été arrêté au département de délivrance de passeports de Téhéran, où il voulait renouveler son passeport, puis transféré au bureau d'application des peines de la prison d'Evin. Le juge d'application des peines a informé le journaliste qu'il était sous mandat d'arrêt et devait purger une peine d'un an prison ferme. Le journaliste avait été arrêté plusieurs fois depuis 2009. Toutefois, cette peine d’un an de prison ferme est en rapport avec la rafle du 7 décembre 2010, au siège du quotidien Shargh. Ce jour là, Keyvan Mehregan, ainsi que quatre autres journalistes du même journal, avaient été arrêtés sur leur lieu de travail. Keyvan Mehregan avait été libéré le 16 janvier 2011, moyennant une caution de 10 millions de toman (soit 7500 euros.) Le journaliste avait été arrêté de nouveau le 28 janvier 2013, à l’issue de sa convocation à la prison d’Evin, avant d’être libéré un mois plus tard.
Reporters sans frontières a également appris la libération, le 26 août 2015, de Said Matinpour, journaliste de l’hebdomadaire Yarpagh en langue azéri, après avoir purgé les deux tiers d’une peine de huit ans de prison ferme. Figurant parmi les “100 héros de l’information” de Reporters sans frontières (RSF), Said Matinpour, avait été arrêté le 11 juillet 2009, et condamné à une peine de huit ans de prison. Le journaliste a été libéré à la suite de l’application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique (amendé en 2013), qui préconise que lorsqu’“un accusé est condamné pour plusieurs délits ou crimes, il purge seulement la peine principale.”
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14.08.2015- Libération de Reza Entesari au terme d’une peine de quatre ans
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération le 14 août 2015 de Reza Entesari, le collaborateur du site Majzooban Nor, après avoir purgé sa peine. Arrêté avec d’autres collaborateurs du site lors de la rafle organisée entre les 8 et 10 septembre 2011 à Téhéran et dans la ville de Shiraz, il a été condamné, le 13 juillet 2013 - à l’issue d’un procès inique - par la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran – à quatre ans de prison ferme.
Trois autres collaborateurs du site, Hamidreza Moradi, Mostafa Abdi, Kasra Nouri, condamnés à des peines allant de quatre à dix ans de prison ferme, sont toujours emprisonnés.
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11.08.2015 –Suspension de l'hebdomadaire conservateur 9 day pour la 3e fois
Reporters sans frontières (RSF) condamne une nouvelle fois les pressions exercées par les autorités iraniennes à l’encontre de la presse écrite. L'hebdomadaire conservateur 9 day a été suspendu
le 3 août 2015, pour la troisième fois en moins de deux ans, pour ses positions critiques sur l’accord nucléaire et la politique étrangère du gouvernement.
Le journal a été suspendu par la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse, l’organe de censure du ministère de la Culture et de l’Orientation islamique pour « non respect des résolutions du Haut conseil de la sécurité nationale.» 9 Day était l’organe de presse d’un groupe extrémiste au sein du pouvoir iranien, qui a particulierement critiqué ces dernières semaines l’accord sur le nucléaire conclu entre l'Iran et les pays 5+1 (les cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne).
Le même jour, la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse a donné des avertissements à plusieurs autres médias, pour la plupart proches des groupes ultra-conservateurs d'opposition, parmi lesquels le quotidien kayhan et le site Rajanews.
Le 8 août 2015, lors d’une conférence de presse à l'occasion de la journée nationale du journalisme en Iran, le ministre de la Culture et de l’Orientation islamique, Ali Janati, a défendu la décision de la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse, de suspendre le journal. «Ce journal avait dépassé les lignes rouges désignées par le Haut conseil de la sécurité nationale sur les questions nucléaires», a déclaré le ministre.
Le journal a été suspendu quelques jours après qu’une “consigne secrète” du ministère a été envoyée aux médias pour leur demander d’éviter les articles et commentaires critiques sur l’accord nucléaire. Ce texte, signé par le vice-ministre de la Culture et de l’Orientation islamique ordonne notamment aux médias de ne pas remettre en question les acquis de l'accord, de ne pas suggérer qu'il existe des divergences entre les dirigeants du pays, de ne pas relayer les critiques non constructives publiées par des médias intérieurs et étrangers, et d’insister sur l'importance de cette négociation sans précédent et le courage des négociateurs, etc.”
Le 6 août 2015, selon les médias proches des conservateurs, le même ministère avait déposé une plainte contre Vatan-é Emrooz, un autre quotidien extrémiste proche de l’ancien président de la République Mahmoud Ahmadinejad, pour “publication de documents secrets du gouvernement.” Ce quotidien était l’un des médias qui avait publié la fameuse “consigne secrète”. Information que le ministère de la Culture et de l’Orientation islamique n’a depuis pas démentie.
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20.07.2015- Libération de Masoud Bastani après six ans de prison
Reporters sans frontières (Rsf) a appris la libération, le 19 juillet 2015, de Masoud Bastani, collaborateur pour plusieurs médias réformateurs, notamment le quotidien Farhikhteghan, après avoir purgé sa peine principale. Le 4 juillet 2009, il avait été condamné à six ans de prison après avoir été jugé dans le cadre des procès “staliniens” organisés à Téhéran, le 1er novembre 2009. Son épouse Mahssa Amrabadi, également journaliste, avait également purgé une peine de plus d’un an de prison, de mai 2012 à mars 2013. Elle avait été condamnée, le 14 octobre 2010, à cinq an de prison dont un an ferme par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour avoir réalisé des interviews et écrit des articles dans des journaux afin de soutenir son mari.
Détenu à la prison de Rajaishahr (ville de Karaj au nord de Téhéran), Masoud Bastani a été hospitalisé à plusieurs reprises. Mi-février, il avait été transféré au service neurologique de l'hôpital Emam Khomeini de Téhéran, après une attaque cardiaque.
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8.07.2015- Le père d'un net-citoyen condamné à quatre mois de prison pour ses lettres aux autorités
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation de Seid Ahmad Ronaghi Maleki, père du net-citoyen et défenseur des droits de l’homme Hossien Ronaghi Malki, à quatre mois de prison ferme par un tribunal de la ville de Tabriz ( nord du pays).
Il a été jugé par contumace pour des «lettres envoyées aux autorités et pour avoir réalisé des interviews sur la santé de son fils emprisonné». Arrêté le 13 décembre 2010, ce dernier doit purger une peine de 17 ans de prison, alors qu’il est malade et a déjà subi plusieurs opérations des reins. Ses jours sont aujourd’hui en danger, son état de santé étant très préoccupant. Grâce aux efforts de ses parents, il a bénéficié depuis le 18 juin 2015 d'une permission médicale contre le versement d’une caution d'un milliard et quatre cent millions de tomans (environ 500 000 d’euros). «Ce matin quand les policiers sont venus chercher mon père, tout le monde a pensé qu'ils étaient venus pour moi, personne même lui-même n'était pas au courant de sa condamnation ni de son procès», a expliqué le 4 juillet 2015 le net-citoyen sur sa page Facebook.
Alors que le père doit se présenter dans 10 jours à la prison, le fils a été convoqué par les responsables de la justice pour mettre fin à sa permission médicale. “Or, selon l’article 134 du nouveau code pénal islamique (amendé en 2013 - qui préconise que lorsqu’un accusé est condamné pour plusieurs délits ou crimes, il purge seulement la peine principale), Hossien a fini sa peine et doit être libéré”, déclare sa mère dans une interview.
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01.07.2015- Libération de Heshmatollah Tabarzadi après cinq ans de prison
Reporters sans frontières a appris la libération, le 30 juin 2015, d'Heshmatollah Tabarzadi, ex-directeur du mensuel indépendant Gozaresh Rooz et des hebdomadaires Payam Danshjo et Howiat khish (tous suspendus entre 2000 et 2005), après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Au lendemain des manifestations sanglantes du 27 décembre 2009 à Téhéran, il avait été arrêté lors d’une rafle orchestrée dans les milieux d’opposition, parmi lesquels des médias. Le journaliste avait été condamné, après un an de détention provisoire, à huit ans de prison ferme pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique” et “action contre la sécurité nationale”.
En décembre 2012, il avait bénéficié d’une libération conditionnelle, notamment pour traitement médical. Mais en 15 janvier 2014, après avoir écrit plusieurs lettres ouvertes à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies et Ahmed Shaheed, rapporteur spécial chargé d'examiner la situation des droits de l'homme en Iran, dans lesquelles il dénonçait des violations des droits de l’homme dans le pays, le journaliste a été à nouveau arrêté et renvoyé à la prison Rajaishahr. Heshmatollah Tabarzadi, 55 ans, a déjà passé plus de sept ans de sa vie dans différentes prisons de la République islamique.
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30.06.2015- Libération de la net-citoyenne germano-iranienne Farideh Shahgholi et poursuite du harcèlement judiciaire
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération, le 28 juin 2015, de Farideh Shahgholi, net-citoyenne germano-iranienne, après avoir purgé la moitié de sa peine. Renvoyée en prison le 22 mai 2014, elle avait été contrainte de purger une peine de trois ans de prison ferme pour “publicité contre le régime et insulte envers Ali Khameni”, après des propos tenus sur sa page Facebook. Installée en Allemagne depuis 25 ans, elle avait été arrêtée en 2011, alors qu’elle rendait visite à sa famille en Iran. La net-citoyenne avait passé plus six mois en détention, dont 50 jours à l'isolement dans la section 2A de la prison d’Evin.
Par ailleurs, les exactions contre les journalistes exilés continuent. Dans une lettre ouverte adressée à Mohammad Sadegh Amoli Larijani, chef du système judiciaire d'Iran, Mansoureh Shojaii, journaliste et défenseur des droits des femmes, proteste contre les harcèlements des juges et des autorités étatiques, qu’elle subit depuis six ans. La liste est longue : pression et intervention illégale des juges pour changer les avocats, confiscation de la caution, de fausses menaces d'arrestations par le parquet, etc. Mansoureh Shojaii avait été arrêtée arbitrairement le 24 décembre 2009, à Téhéran accusée de "publicité contre le régime via une collaboration avec les différents sites féministes", avant d’être libérée provisoirement en attendant son jugement, après 32 jours de détention dans la section 209 de la prison d’Evin. Depuis août 2010, elle est en exil. "Monsieur, selon les attestations de mes médecins et selon le droit international, notamment la convention contre la torture et le traitement cruel et inhumain, ces comportements sont considérés comme des tortures psychologiques”.
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24.06.2015- L'agence officielle ILNA licencie cinq journaliste pour « délit » d'informer
Reporters sans frontières (RSF) dénonce les licenciements collectifs le 21 juin 2015 de cinq journalistes de l'agence de travail d’Iran (ILNA) après qu’ils ont couvert une grève d’ouvriers.
Selon Esmail Mohammadvali, un des chefs de service limogés, les journalistes auraient été licenciés pour avoir publié des informations sur une grève d’ouvriers dans une usine Farsite (dans la ville de Dorud, sud-ouest du pays). « Depuis des mois, nous sommes sous pression pour censurer les informations concernant les mouvements protestataires, notamment ceux des instituteurs et des ouvriers en Iran. Le 19 juin, le secrétaire du directeur nous a avertis qu'il ne fallait pas publier d’informations sur la protestation qui se déroule actuellement dans l’usine Farsite, car ce mouvement n'était pas légitime (...). On a essayé en vain de contacter le directeur, afin de lui expliquer que nous n’étions pas là pour juger du bien-fondé de cette manifestation, mais qu’à partir du moment où ces ouvriers étaient venus à Téhéran pour revendiquer une demande devant le ministère du Travail, il était de notre devoir de publier l’information. Les accès des journalistes au site de l'agence ont été bloqués, et pendant deux jours la rubrique de l’agence a été désactivée. Le matin du 21 juin, les journalistes ont été virés sans ménagement », écrit-il sur sa page Facebook.
De son coté, le directeur de l’agence Masoud Heidari a déclaré que «la mutation des journalistes dans une agence de presse étaient normale, e que certains de ces journalistes avaient exagéré, d’autres avaient fait du chantage”. Esmail Mohammadvali et les autres journalistes ont estimé que la déclaration de ce directeur était scandaleuse. Selon plusieurs sources, il était l’un des anciens directeurs de la Holding Ciment Fars et Khozestan, la maison mère de la société Farsite. Ils ont par ailleurs confirmé que deux d’entre eux pourraient peut-être reprendre le travail.
Reporters sans frontières a également appris la libération provisoire, le 16 juin, de Solmaz Ikder, journaliste et collaboratrice pour plusieurs médias réformateurs notamment le quotidien Farhikhtegan. La journaliste a été interdite de sortie du territoire, avant d’être arrêtée, un jour avant, suite à une convocation au parquet situé à la prison d’Evin. N’étant pas en mesure d’acquitter une caution de 200 millions de tomans (150 000 euros), elle a été maintenue en détention. Solmaz Ikder avait déjà été condamnée, notamment le 29 août 2008 pour avoir couvert le rassemblement annuel des familles de prisonniers politiques exécutés en 1988 et en 2011 pour avoir participé à l'enterrement de Hoda Sabar, (mort à la prison d'Evin suite à une grève de la faim et mauvais traitement, le 12 juin 2011), au cimetière de Behesht-e Zahra, toujours dans la capitale iranienne.
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15/06/2015- Arrestation de l'avocat d’une net-citoyenne emprisonnée
Reporters sans frontières (RSF) dénonce l'arrestation, le 13 juin 2015, de Mohammad Moghimi, avocat de la net-citoyenne et militante des droits de l’homme Atena Ferghdani, à Téhéran. L'avocat a été arrêté pour avoir serré la main sa cliente lors de leur rencontre à la prison d'Evin. Il aurait été accusé d'”avoir une relation immorale.”
Le lendemain, la mère d’Atena Ferghdani, a déclaré à l’issue de la visite hebdomadaire à sa fille, que cette dernière ““savait que serrer la main d'un homme est interdit par la loi, mais elle était émue de voir son avocat” et ainsi elle lui aurait serré la main sous le coup de l’émotion. “Elle est bouleversée par cet accident et surtout par ces accusations sans fondement et injustes” a-t-elle ajouté.
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03.06.2016 - Lourde condamnation de la net-citoyenne Atena Ferghdanià
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec consternation la condamnation, le 2 juin 2015, de la net-citoyenne et militante des droits de l’homme, Atena Ferghdani, à douze ans et neuf mois de prison ferme.
Elle avait été arrêtée le 11 janvier 2015, après avoir été convoquée à la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Sa convocation précipitée était survenue après qu’elle avait publié, le 26 décembre dernier, une vidéo sur sa page Facebook et YouTube, dans laquelle elle relate les exactions subies pendant sa première détention en août 2014 dans la section 2A de la prison d’Evin contrôlée par les gardiens de la révolution. Elle est désormais accusée d’“action contre la sécurité nationale” et de "publicité contre le régime via des performances en peinture", "insulte envers des responsables du régime et des députés pour un dessin publié".
“J’ai été interrogée neuf heures par jour. Les questions concernaient principalement mes activités et mes publications sur Facebook (...). Dans la salle de bain, on avait installé des caméras qui filmaient tous nos gestes, c’était très gênant pour moi. Quand j’ai protesté, les gardiens ont affirmé qu’elles étaient désactivées (...), mais un jour, j’ai pris un verre jetable et je l’ai emporté dans ma cellule. Deux minutes plus tard, les gardiens sont entrés dans ma cellule et ont violemment déchiré ma chemise pour récupérer le verre. Je voulais seulement l’utiliser pour faire des dessins“, a expliqué la jeune femme sur les réseaux sociaux.
Le jour de son procès, elle a été victime de la violence des gardiens qui l’ont transférée à la prison. « Les agents ont giflé ma fille devant nos yeux », a déclaré son père aux journalistes. Elle était détenue avec les prisonniers de droit commun dans la prison de Gharchak dans la ville de Varamin (sud de Téhéran). Le 27 février 2015, alors qu’elle effectuait son 18e jour de grève de la faim, « elle a été victime d'un arrêt cardiaque et transférée à l'hôpital de Firozgar de la Sharrai (sud de Téhéran) », selon son l'avocat, Me Mohammad Moghimi. Une semaine plus tard, elle était transférée à la prison d'Evin. Le même jour, deux autres défenseurs des droits de l'homme Atena Daemi et Omid Alishenas ont été respectivement condamnés à 14 et 10 ans de prison ferme.
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19.05.2015 – L’Association des écrivains iraniens de nouveau dans le collimateur des autorités
Reporters sans frontières condamne le harcèlement judiciaire dont sont actuellement victimes les écrivains et journalistes iraniens. Plusieurs membre du bureau exécutif de l’Association des écrivains iraniens ont été convoqués et interrogés entre les 3 et 5 mai 2015, parmi lesquels Reza Khandan Mahabadi. Ce dernier a été mis en examen, accusé de "publicité contre le régime" et " publication illégale d'un journal" via des informations diffusées sur la page Facebook de l'association. Le 29 avril, les agents en civil du ministère des Renseignements ont mené une perquisition à son domicile à Téhéran et ont confisqué son ordinateur, ses disques durs et ses manuscrits.
L’Association des écrivains iraniens est la plus ancienne organisation de la société civile du pays. Sous les deux régimes du shah et de la révolution islamique, ses activités ont toujours été interdites. Deux de ses responsables, les écrivains et journalistes Mohamad Makhtari et Mohamad Jafar Pouyandeh, ont été assassinés en 1998.
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18.05.2015- Libération de Kayvan Samimi Behbahani après six ans de prison
Reporters sans frontières a appris la libération, le 16 mai 2015, de Kayvan Samimi Behbahani, ex-directeur du mensuel indépendant Nameh ("La lettre", suspendu en 2005), après avoir purgé sa peine principale. Arrêté le 13 juin 2009, au lendemain de la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, le journaliste avait été condamné, le 2 février 2010, à six ans de prison ferme pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique” et “action contre la sécurité nationale”. Le journaliste est depuis interdit d’exercer des activités politiques et journalistiques. Pendant la durée de sa détention, Kayvan Samimi Behbahani a fait l’objet d’importantes pressions pour renier ses engagements depius sa cellule individuelle de la section 209 de la prison d’Evin aux différents dortoirs de la prison Rajaishahr.
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27.04.203 – Suspension de la plus prestigieuse revue féminine, Zanan
Reporters sans frontières condamne la décision de la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse de suspendre, le 27 avril 2015, le mensuel féminin Zanan Emrooz (“Femmes” en persan). Le journal a été suspendu en application du paragraphe 2 de l’article 6 du code de la presse qui interdit “les contenus et les photos favorisant la prostitution et les vices, et qui vont à l’encontre de la moralité publique.” Les éventuels articles incriminés ont été publiés dans un dossier intitulé « Mariage blanc mal ou remède ». Cette enquête mettait en évidence un phénomène de société en Iran : l'augmentation du nombre de jeunes couples vivant ensemble sans mariage islamique. Ces articles ont déclenché l’ire des médias conservateurs proche du Guide suprême Ali Khamenei.
Le mensuel Zanan avait déjà été suspendu en janvier 2008, pour avoir publié “des informations nuisibles à la tranquillité psychologique de la société”. Après sept ans, en juin 2013, la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse a donné l’autorisation au magazine de reprendre sa publication.
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14.04.2015 - Libération provisoire d’un journaliste
Reporters sans frontières (RSF) a été informée de la libération provisoire contre caution, le 11 avril 2015, d'Yaghma Fashkhami, journaliste au service politique de Roozan, dans l’attente de son jugement. Il avait été arrêté, le 24 décembre 2014, par des agents en civil du ministère des Renseignements, un jour après la suspension du quotidien réformateur. La décision du parquet de Téhéran était justifiée par «l’irrégularité» du supplément qui accompagnait l’édition du 20 décembre, pour le cinquième anniversaire de la mort de l’ayatollah Hossein Ali Montazeri. Dans une lettre au vice-ministre de la Culture et de l’Orientation islamique, datée du 23 mars 2015, le procureur de Téhéran a donné l'autorisation au quotidien de reprendre sa publication.
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09.03.2015- Libération de quatre net-citoyens après avoir purgé la moitié de leurs peines.
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement la libération le 2 mars 2015 de quatre avocats et collaborateurs du site Majzooban Noor, Afshin Karampour, Amir Islami, Farshid Yadollahi, Omid Behrouzi. Ces net-citoyens ont été libérés suite à une réduction de peine, après avoir purgé la moitié de leur condamnation. Arrêtés lors de la rafle organisée entre les 8 et 10 septembre 2011, à Téhéran et dans la ville de Shiraz, ils ont été condamnés, le 13 juillet 2013 - à l’issue d’un procès inique - par la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran – chacun à sept ans de prison ferme. Ces condamnations ont été réduites, en décembre 2014, à trois ans et demi de prison ferme et deux ans et demi avec sursis par la 54e chambre du tribunal d'appel de Téhéran.
Six autres collaborateurs du site, Reza Entesari, Hamidreza Moradi, Mostafa Abdi, Kasra Nouri, Mostafa Daneshjo, Salehldin Moradi, condamnés à des peines allant de six à dix ans de prison ferme, sont toujours emprisonnés.
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27.02.2015- Deux sites d'information bloqués
Reporters sans frontières (RSF) dénonce le blocage, depuis le 26 février 2015, de deux sites d'information par les autorités iraniennes. Jamaran, site officiel du bureau de l’ayatollah Rouhollah Khomeini, fondateur de la République islamique, et Bahar, proche des réformateurs, ont été bloqués et rendus inaccessibles, par la justice. Les faits reprochés : la publication d'une photo de Mohammad Khatami, l’ancien président de la République islamique, participant à la cérémonie de deuil d'un proche de la famille Khomeini.
Le 16 février dernier, Golamhossien Mohsseni Ejehi, porte-parole de la justice avait annoncé aux médias, l'interdiction de publier des informations sur Khatami
, selon une décision du Haut conseil de la sécurité nationale et la justice. Il avait également mis en garde les médias « qu’en cas de non-respect, ils pourraient se voir interdits de publication voire de sanctions.»
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23.02.2015 – Renvoi en prison d'un collaborateur des médias
Reporters sans frontières (RSF) condamne le renvoi en prison, le 21 février 2015, d'Ali Maghamai, collaborateur pour plusieurs journaux réformateurs, notamment le journal suspendu Mardom emroz et la pression exercée en Iran sur les défenseurs des droit de l'homme.
Ali Maghamai avait été arrêté, le 27 décembre 2010, et condamné le le 11 janvier 2014, à quatre mois de prison ferme et huit mois avec sursis, par la 26e chambre du Tribunal de la révolution de Téhéran pour «publicité contre le régime,» et libéré contre le versement d’une caution. Ali Maghamai, qui est responsable des pages réseaux d'un site spécialiste d'IT, n'a pas fait appel de sa condamnation, mais n’a jamais été informé de la confirmation de sa peine par le tribunal d'appel. Ali Maghamai et Mohammed Ghoochani, rédacteur en chef du quotidien désormais suspendu Mardom Emroz, mis en examen, le 26 janvier 2015, par la deuxième chambre du parquet pour les médias et la culture de Téhéran pour “insulte à l’islam” après la publication, en une le 13 janvier, d’une photo de George Clooney brandissant une affiche « Je suis aussi Charlie», sont les gendres d’Emadoldin Baghi, figure emblématique du journalisme et de la défense des droits des prisonniers.
Les services des renseignements de la République islamique utilisent toujours le harcèlement des familles des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme, comme moyen de pressions sur la presse.
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13.02.2015- Condamnation pour insulte : six mois de prison et 74 coups de fouet
Reporters sans frontières dénonce la condamnation, à six mois de prison ferme, d'Abass Salimi Namin, ancien journaliste et directeur d'une association de recherche sur l'histoire d’Iran. Ce dernier, dans une lettre ouverte datée du 2 février 2015, a révélé sa condamnation et demandé l’aide de ses confrères. Dans cette lettre ouverte il proteste contre «les plaintes répétitives et sans fondement du procureur ... et contre les bénéfices des 'propriétaires du pouvoir et des richesses'».
Le directeur du site http://www.irhistory.com/index.php, avait été condamné à six mois de prison pour des propos contre Mahmoud Ahmadinejad, ancien président de la République islamique, dans un débat télévisé en 2011. Il avait expliqué que «l'extravagance d’Ahmadinejad était le résultat du silence des conservateurs ...»
L'ancien rédacteur en chef du journal Kyhan Havai ( supplément du journal Kyhan pour les Iraniens de la diaspora - diffusé jusqu’à la fin 1998) et un des journalistes proches des services des renseignements pendant des années, a également été condamné à 74 coups de fouets et une amende pour insulte envers la justice et les dirigeants de l'université libre de Téhéran.
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03.02.2015 - Suspension du journal en ligne des proches de Mahmoud Ahmadinejad
Reporters sans frontières dénonce la suspension, le 3 février 2015, du journal en ligne Hma (abréviation en persan de “sympathisants de Mahmoud Ahmadinejad”) par la deuxième chambre du parquet pour la culture et les médias de Téhéran. Le journal a publié l’ordre de suspension à la une de son 27e numéros daté du 3 février. Selon la décision du 26 janvier du Parquet, le journal a été suspendu en application des paragraphes D de l’article 7 de la loi sur la presse pour «publication sans autorisation » et en vertu du paragraphe 5 de l'article 156 de la Constitution pour "prévention d'un crime."
Mahmoud Ahmadinejad, ancien président de la République islamique réélu en juin 2009, lors d’une élection controversée et Prédateur de la liberté de la presse, a été, aux côtés du guide suprême Ali Khamenei, l’un des maîtres d’œuvre d’une répression implacable, rythmée par des procès staliniens contre l’opposition politique, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme. Depuis juin 2009, plus de 200 journalistes et blogueurs ont été arrêtés, plusieurs d'entre eux sont toujours emprisonnés. Depuis son arrivé au pouvoir en 2005, plusieurs dizaines de médias ont été également suspendus.
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29.01.2015 – Suspension de l'hebdomadaire réformateur Setareh Sobh par mesures préventive
Reporters sans frontières dénonce la suspension, le 12 janvier 2015, de l’hebdomadaire réformateur Setareh Sobh (l' étoile de l’aube) par la quatrième chambre du parquet pour la culture et les médias de Téhéran. «Le journal a été suspendu pour "prévention d'un crime" en vertu du paragraphe 5 de l'article 156 de la Constitution.* Dans son numéro daté du 10 janvier, l’hebdomadaire avait publié la lettre ouverte d'Ali Motahari, député conservateur modéré de Téhéran, au chef du pouvoir judiciaire iranien. Ali Motahari y critiquait sévèrement la déclaration de Mohammad Sadegh Amoli Larijani, selon laquelle «placés en résidence surveillée» les trois dirigeants du mouvement de protestation contre la réélection contreversée de Mahmoud Ahmadinejad à la presidence de la République en 2009, «est légale et ordonnée par le Haut conseil de la sécurité nationale».
Les deux candidats aux précédentes élections ont été emprisonnés le 24 février 2011 : Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal suspendu Kalameh Sabaz, ainsi que son épouse, l’écrivain à succès Zahra Rahnavard, et Mehdi Karoubi, ancien président du Parlement et propriétaire du journal suspendu Etemad Melli sont placés en résidence surveillée, et privés depuis de tous leurs droits.
Cette semaine, Setareh sobh devait publier son premier numéro en tant que quotidien national.
*Article 156 de la Constitution iranienne
Le pouvoir judiciaire est un pouvoir indépendant, protecteur des droits individuels et collectifs, responsable de la mise en œuvre de la justice, et chargé des fonctions suivantes:
1- Examen et jugement au sujet des doléances, des injustices et des plaintes ; règlement des litiges et apaisement des différends ; prise de décisions et de mesures nécessaires dans certaines des affaires gracieuses qui seront déterminées par la loi.
2- Restauration des droits de la communauté et extension de la justice et des libertés légitimes.
3- Contrôle de la bonne application des lois.
4- Détention des crimes, poursuite, punition des coupables, et application des peines discrétionnaires et des peines déterminées par la législation pénale codifiée de l'islam.
5- Mesures appropriées pour prévenir la survenance de crimes et amendement des délinquants.
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27.01.2015- Mise en examen de Mohammed Ghoochani, libération de Mehrdad Sarjoui après avoir purgé sa peine
Reporters sans frontières a appris la mise en examen, le 26 janvier 2015, de Mohammed Ghoochani, rédacteur en chef du quotidien Mardom Emroz, par la deuxième chambre du parquet pour les médias et la culture de Téhéran. Le journaliste est accusé d'“insulte à l’islam” pour la publication, en une du numéro daté du 13 janvier, d’une photo de George Clooney brandissant une affiche: «Je suis aussi Charlie.» Le quotidien Mardom Emroz a également été suspendu le 17 janvier 2015. «Mohammed Ghoochani a été libéré provisoirement en attendant son jugement après le versement d’une caution de 100 millions de tomans (environ 100 000 euros), a déclaré son avocat Me Mahmoud Alizadeh-Tabatabaie.
L'organisation a également été informée de la libération, le 13 janvier 2015, de Mehrdad Sarjoui, collaborateur de plusieurs journaux en anglais, à Téhéran, après avoir purgé sa peine principale. Il avait été renvoyé en prison le 28 novembre 2012, condamné à trois ans de détention ferme, assorti d’une peine de sept ans de sursis. Le journaliste avait déjà été arrêté le 14 janvier 2011, et condamnée par la 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran pour «espionnage via la publication d’interviews de ressortissants de pays ennemies» à dix ans de prison ferme, une peine finalement réduite par la 36e chambre du tribunal d’appel.
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21.01.2015 - Une journaliste et défenseur des droits des femmes arrêtée
Reporters sans frontières a été informée de l’arrestation, le 19 janvier 2015, de Zahra Khandan, ex-journaliste pour plusieurs médias réformateurs et net-citoyenne, défenseur des droits des femmes. Elle a été arrêtée à son domicile après une perquisition des agents en civil des renseignements des Gardiens de la révolution à Téhéran. Le motif de cette arrestation ainsi que son lieu de détention n’ont pas été officiellement annoncés. Selon les informations récoltées par Reporters sans frontières, plusieurs autres activistes des droits des femmes ont été arrêtés à Téhéran, ils auraient participé à une campagne pour la libération de Mahdieh Golro, militante des droits des femmes, arrêtée le 22 octobre 2014,lors du rassemblement devant le Parlement à Téhéran, pour dénoncer les attaques à l’acide commises contre les femmes à Ispahan et Téhéran.
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20.01.2015 - Violente arrestation d’une net-citoyenne dans le tribunal de la révolution
Reporters sans frontières dénonce l'arrestation, le 11 janvier 2015, d'Atena Ferghdani, militante des droits de l'homme, suite à sa convocation à la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. La jeune femme avait déjà été arrêtée le 24 août et transférée dans la section 2A de la prison d'Evin contrôlée par les gardiens de la révolution, avant d’être libérée le 2 novembre 2014, contre le versement d’une caution de 600 millions de tomans (environ 700 000 euros) dans l’attente de son jugement. La convocation précipitée de la net-citoyenne est survenue après qu’elle a publié, le 26 décembre dernier, une vidéo sur sa page Facebook et YouTube, dans laquelle elle relate les exactions subies pendant sa détention. « J'ai été interrogée neuf heures par jour. Les questions concernaient principalement mes activités et mes publications sur Facebook (...). Dans le salle de bain, on avait installé des caméras qui filmaient tous nos gestes, c'était très gênant pour moi. Quand j'ai protestée, les gardiens ont affirmé qu’elles étaient désactivées (...), mais un jour, j'ai pris un verre jetable et je l’ai emmené dans ma cellule, deux minutes après, les gardiens sont entrés dans ma cellule et ont violemment déchiré ma chemise pour le récupérer. Je voulais seulement l'utiliser pour faire des dessins», a expliqué la jeune femme sur les réseaux sociaux.
Atena Ferghdani est accusée d’“action contre la sécurité nationale” et de "publicité contre le régime via des performances en peinture", " insulte envers des responsables du régime et des députés pour un dessin publié". Selon sa famille, le jour de son procès, elle a été victime de la violence des gardiens qui l’ont transférée à la prison. «Les agents ont giflé ma fille devant nos yeux», a déclaré son père aux journalistes. Elle est actuellement emprisonnée avec les prisonniers de droit commun dans la prison de Gharchak dans la ville de Varamin (sud de Téhéran).
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