Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran ( janvier - décembre 2020)​

02.12.2020 -  Quatre journalistes en moins de dix jours

L’ancien journaliste et défenseur des droits humains Mehdi Mahmoudian a été renvoyé en prison le 1er décembre, à la suite de sa convocation par le tribunal pour les médias et la culture. Il est accusé de « publication des fausses informations pour troubler l’opinion publique » : une plainte a été déposée contre lui par les Gardiens de la révolution après ses tweets sur la convocation de cinq journalistes de l’agence de presse officielle Irna, qui avaient réalisé une interview de l’un des commandants, et dans lesquels il avait critiqué les Gardiens de la révolution. C’est la quatrième fois en un an que M. Mahmoudian fait l’objet d’une arrestation pour les mêmes raisons. En 2009, il avait purgé cinq ans de prison pour "propagande contre le régime" et "dissémination de fausses nouvelles".


Le poète et écrivain Amir Moradi, membre de l’Association des écrivains iraniens a été arrêté le 28 novembre à son domicile par des agents en civil, à la suite d’une perquisition et de la confiscation de ses ordinateurs et manuscrits. Accusé d’« action contre la sécurité nationale », il a été transféré à la prison d’Evin, à Téhéran. Il devait participer, très peu de temps après, à une soirée de solidarité virtuelle pour la liberté d’expression et la demande de libération de trois autres membres emprisonnés de son association, Reza Khandan Mahabadi, Baktash Abtin et Kayvan Bagen, renvoyés derrière les barreaux le 26 septembre dernier pour purger des peines allant de trois ans et demi à six ans de prison ferme après avoir été accusés de “propagande contre le régime” et de “publication illégale d’un journal en ligne et sur Facebook” en mai 2019.    


Enfin, Darioush Moradi, membre de la rédaction du site d’information culturelle Hasareh, et Anisa Jafari Meher, collaboratrice du trimestriel J en langue kurde  ont été arrêtés les 23 et 25 novembre à Islamabad (sud-ouest du pays), après la perquisition de leur domicile par des agents du ministre du Renseignement. Les familles et les avocats n'ont toujours pas été informés des motifs et de leur lieu de détention.

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17.11.2020 - Mir Hossein Mousavi et Zahra Rahnavard, en résidence surveillée, testés positifs à la Covid-19

Reporters sans frontières (RSF) est préoccupée par l’état de santé de Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal Kalameh Sabaz, (dont la publication est aujourd’hui suspendue), et de son épouse, l’écrivaine Zahra Rahnavard, qui se trouvent en résidence surveillée depuis près de dix ans. Selon le site d’information Kaleme, tous les deux ont été testés positifs à la Covid-19. Or ces deux septuagénaires souffrent notamment d’une maladie cardiaque, en plus de supporter les difficiles conditions de leur détention illégale.

Contrairement aux explications données par les responsables du régime, Mir Hossein Mousavi et Zahra Rahnavard n’ont pas été contaminés en raison du non-respect des règles sanitaires ou par le truchement de leurs filles. Toujours selon des informations recueillies par RSF,  si l’une de leurs filles a effectivement été contaminée, elle n’a pas eu de contact physique avec ses parents depuis trois semaines. Quant aux deux autres, le résultat de leur test est négatif. En outre, ils vivent coupés du monde dans une maison, avec pour seule compagnie des agents des renseignements.

Mir Hossein Mousavi avait été arrêté et placé en résidence surveillée le 24 février 2011 avec sa femme, l’écrivaine Zahra Rahnavard, et Mehdi Karoubi, ancien président du Parlement et propriétaire du journal Etemad Melli, dont la publication a également été suspendue. Ils sont, depuis lors, privés de tous leurs droits. Mehdi Karoubi souffre aussi de nombreux problèmes de santé. RSF demande leur libération immédiate. 

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03.11.2020 - Deux femmes journalistes arrêtées

Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation, en l’espace de quelques jours, d’une journaliste indépendante et d’une photojournaliste et documentariste en Iran.

C’est à la suite de sa convocation à la 13e chambre du tribunal révolutionnaire de la ville d’Ahvaz (sud du pays) que la journaliste indépendante Mehrnoush Tafian a été arrêtée, le 29 octobre dernier, pour n’avoir pas pu payer sa caution. Accusée d’avoir couvert la manifestation des habitants d’un village de la région qui protestaient, au début du mois de septembre, contre la destruction de leurs maisons par la fondation religieuse la plus riche du pays elle avait vu son domicile perquisitionné et son matériel professionnel et des affaires personnelles confisqués par le service de renseignement des Gardiens de la révolution.

Quant à la photojournaliste et documentariste Negar Masoudi, arrêtée le 1er novembre dernier, son crime est d’avoir photographié des victimes de la vague d’attaques à l’acide qui, en octobre 2014, a ciblé, dans la ville d’Ispahan (centre du pays), des femmes considérées comme “mal voilées” par le régime. Les agresseurs de ces actes n’ont jamais été ni identifiés ni arrêtés. En photographiant et exposant leur visage mutilé, Negar Masoudi contribue à ce qu’elles puissent demander justice en donnant des preuves irrévocables de l’attaque qu’elles ont subi et dont elles tiennent l’Etat pour responsable.

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14.10.2020 - Arrestation de deux journalistes et d’une journaliste-citoyenne

Si la journaliste et défenseure des droits humains Narges Mohammadi a été libérée le 8 octobre après avoir purgé plus de huit ans de prison, les arrestations arbitraires de journalistes et de journaliste-citoyens se poursuivent en Iran.  En trois jours, trois d’entre-eux ont été appréhendés à Téhéran.

A la suite de sa convocation par le Bureau exécutif de la peine de la prison d’Evin, à Téhéran, la photojournaliste et vice-présidente de l’Association pour la défense de la liberté de la presse Alieh Motalebzadeh, a été renvoyée en prison  le 11 octobre 2020 pour purger une peine de trois ans ferme. Condamnée par le 26e tribunal de la révélation de Téhéran pour « réunion et complot contre la sécurité nationale », la journaliste a vu cette décision confirmée par la 36e Chambre du tribunal d’appel le 14 octobre 2019. Arrêtée le 26 novembre 2016, Alieh Motalebzadeh, qui est également une militante pour les droits des femmes, avait été libérée provisoirement après le versement d’une caution de 300 millions de tomans (environ 270 000 euros) en attendant son jugement.

Le même jour, l’étudiante et journaliste-citoyenne Roghieh (Ashraf) Nafari a été renvoyée en prison pour trois mois ferme. Elle avait été arrêtée le 26 mars 2020 par la police de la sécurité pour ses tweets (inaccessibles depuis son arrestation) critiques du gouvernement concernant la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19. Condamnée pour « propagande contre le régime » par le 26e tribunal de la révélation de Téhéran à quatre mois de prison, elle a vu sa sentence réduite à trois mois par le tribunal d’appel.


Enfin, la directrice du bimensuel économique spécialisé dans la classe ouvrière Aghahinameh, Shabnam Ashaouri, a été arrêtée le 4 octobre dernier chez elle après une perquisition de son domicile par des agents en civil du renseignement des Gardiens de la révolution. Au moins six autres activistes pour les droits des ouvriers ont été arrêtés le même jour. Depuis, leurs familles n’ont aucune information ni sur les motifs de leur arrestation,  ni sur le lieu de leur détention.

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01.10.2020 – Arrestation de trois journalistes, membres de l’Association des écrivains iraniens

Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation et le harcèlement judiciaire dont sont victimes les écrivains et journalistes iraniens.

Trois membres de l’Association des écrivains iraniens Reza Khandan Mahabadi, Baktash Abtin et kayvan Bagen ont été renvoyés en prison le 26 septembre 2020 pour purger des peines allant de trois ans et demi à six de prison ferme. La 28e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran avait condamné en mai 2019 ces journalistes et écrivains pour "propagande contre le régime" et "publication illégale d'un journal en ligne et sur Facebook". Ces condamnations avaient été confirmées par le tribunal d’appel de Téhéran mais suspendues pendant quatre mois en raison de pandémie de Covid-19.  

Devant la prison Evin, les trois journalistes et écrivains ont déclaré être la cible de “ fausses accusations “ et avoir été condamné pour leur “lutte contre les censeurs et pour la liberté d'expression”.  L’Association des écrivains iraniens est la plus ancienne organisation de la société civile du pays. Ses activités ont été interdites sous le régime du Shah, puis par la révolution islamique, Deux de ses responsables, les écrivains et journalistes Mohamad Makhtari et Mohamad Jafar Pouyandeh, ont été assassinés en 1998.

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28.09.2020 - Iran : le journaliste Soheil Arabi transféré et placé à l’isolement pour avoir dénoncé la situation insalubre de la prison de Teheran

Soheil Arabi  lauréat du prix RSF 2017 a été sévèrement puni pour avoir témoigné publiquement de ses conditions de détention catastrophiques à la prison de Téhéran lors d’une interview accordée à Voice of America (VOA) en langue persane le 11 septembre dernier. Dans ce témoignage, le journaliste iranien  dénonce une situation catastrophique, l’existence d’une salle de tortures, ou l’hygiène déplorable qui prive les détenus d’une alimentation et d’une eau comestibles. Pour survivre, il revient aux prisonniers de subvenir financièrement à leur alimentation et d’assurer la désinfection de leur nourriture. 

Dans la foulée de cette interview, le journaliste a été convoqué le 18 septembre dans le bureau du directeur de la prison afin de se voir signifier qu’en représailles il allait être transféré dans un lieu encore plus difficile ( “on va t’envoyer dans un lieu encore pire qu’ici”)  et de subir un interrogatoire.  Selon sa mère  Farangis Mazloom, Elle même condamnée à six ans de prison ferme pour “réunion et complot contre la sécurité nationale” et “propagande contre le régime” le 14 juillet dernier, le journaliste aurait été transféré vers la prison de Rajaei-Shahr où il aurait été placé à l’isolement. Reporters sans frontières (RSF) a déjà condamné fermement l’acharnement judiciaire contre Soheil Arabi et la chantage exercé par les autorités iraniennes sur les familles de journalistes.

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15.09.2020 – Un journaliste et membre de l’Association des journalistes indépendants de Téhéran arrêté et incarcéré à la prison d’Evin.

Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation le 16 août 2020 du journaliste indépendant et membre de l’Association des journalistes indépendants de Téhéran, Khosro Sadeghi Borjeni, puis son transfert vers la prison d’Evin le 9 septembre dernier. Le journaliste avait été condamné le 2 février 2020, à huit ans de prison ferme par la 28e chambre du tribunal de la révolution pour « insulte envers le fondateur du régime », « propagande contre le régime » et « réunions et complot contre la sécurité nationale et internationale ». Le 13 juin 2020, la 36e cour d’appel de Téhéran a confirmé sa condamnation et prononcé une peine de sept ans de prison. En application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique, qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale, le journaliste doit purger cinq ans de prison. Le journaliste a été arrêté alors qu’il était en déplacement dans le nord-est du pays.

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26.08.2020 - Trois journalistes indépendants condamnés à une peine de six mois à trois ans de prison

Le journaliste Mostafa Moheb Kia, qui travaille pour le mensuel Iran Farda, a été condamné le 10 août à six mois et un jour de prison ferme pour “propagande contre le régime” et “réunions et complot contre la sécurité nationale". Moins de deux semaines auparavant, le 27 juillet, c’était son rédacteur en chef, Kayvan Samimi Behbahani, qui voyait sa condamnation confirmée par la 36e chambre du tribunal d'appel. Le 13 juin 2020, il avait été condamné à trois ans de prison ferme par la 28e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Arrêté le 1er mai 2019 devant le parlement iranien pendant un rassemblement organisé par les syndicats indépendants des ouvriers, le journaliste avait été libéré le 17 juin 2019 après le versement d’une caution, en attendant son jugement. 

Cette figure de renom du journalisme iranien de 72 ans devait être  convoquée pour purger sa peine le 24 août. Il avait déjà été arrêté en juin 2009 et condamné le 2 février 2010 à six ans de prison ferme pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique” et “action contre la sécurité nationale”, avant d’être libéré le 16 mai 2015.


Sur son compte Twitter, le journaliste indépendant Nader Fatourehchi a déclaré avoir été informé de sa condamnation, à la suite à son jugement le 18 août 2020, à une peine d’un an de prison ferme suspendue pendant trois ans. Il a été poursuivi sur plainte du procureur pour avoir “troublé l’opinion publique contre les institutions, les responsables et les organisations de l'État”. Le journaliste avait lancé plusieurs campagnes contre la corruption qui sévit parmi les plus hauts responsables de l’Etat et les organisations gouvernementales. Les peines suspendues représentent de véritables épées de Damoclès sur les journalistes en agissant comme un outil de censure.

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23.07.2020 – Libération d’un journaliste après son acquittement

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération, après 135 jours de détention, de l’ancien conseiller de presse du président Mahmoud Ahmadinejad, Abdol Reza Davari à la suite de son acquittement par la 2e chambre du tribunal de la révolution à Téhéran. Il avait été accusé de collaboration avec le directeur de la chaîne Telegram AmadNews, Rouhollah Zam et et avec le site d’information du même nom. Déjà arrêté le 31 mai 2017, il avait vu sa condamnation annulée par la Cour suprême après quinze mois de prison. Libéré le 1er septembre 2018, il était très actif sur les réseaux sociaux, et a été de nouveau arrêté le 17 novembre 2019, quelques heures après la publication d’un tweet sur les manifestations massives en Iran.

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29.06.2020 - Un directeur du journal condamné à un an de prison ferme

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation à un an de prison ferme du directeur du mensuel culturel Barssava, Ali Razaghi Bahar, par un tribunal de la province de Khorasan Rzavi, dans le nord-est du pays. Sa « responsabilité de superviseur » a été mise en cause pour la publication d’un article qui fait la  « promotion des relations sexuelles libres et de la consommation d’alcool », à la suite d’une plainte déposée par la Commission d'autorisation et de surveillance de la presse, l'organe de censure du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique. Selon le journaliste qui est également le directeur des revues publiés par le groupe Hamshahri (propriété de la mairie de Téhéran), cette commission ne l’a pas convoqué pour entendre ses explications.

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17.06.2020 - Trois journalistes condamnés à des peines allant de 91 jours à sept ans de prison ferme

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation systématique des journalistes à de lourdes peines de prison en Iran.

Le journaliste indépendant et membre de l’Association des journalistes indépendants de Téhéran, Khosro Sadeghi Borjeni,  a été condamné à sept ans de prison par la 36e cour d’appel de Téhéran le 13 juin 2020. Le journaliste avait été déjà condamné, le 2 février 2020, à huit ans de prison ferme par la 28e chambre du tribunal de la révolution pour « insulte envers le fondateur du régime », « propagande contre le régime » et « réunions et complot contre la sécurité nationale et internationals ». En application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique, qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale, le journaliste doit purger cinq ans de prison.


Le journaliste et directeur de la chaîne d’information sur Telegram, Rvejprésse, Sharam Safari, a été condamné à 91 jours de prison ferme le 15 juin 2020 par un tribunal de la ville de Kermânchâh. Fin mars, il avait été convoqué par la police suite à une plainte de l’Université des sciences médicales pour publication d’informations indépendantes sur le coronavirus, avant d’être remis en liberté après avoir versé une caution de 60 millions de Toman. Le journaliste a été jugé pour « publication de la fausses information », « diffamation contre les clergés et l’école coranique de la ville sainte de Qom » et « publication de chiffres sur les malades atteints du Covid-19.»  La ville sainte de Qom, était l’un des premiers foyers de contamination.


RSF a également été informé le 13 juin 2020, de la condamnation du rédacteur en chef du mensuel Iran Farda, Kayvan Samimi Behbahani, à 3 ans prison ferme par la 28e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Le journaliste avait été arrêté le 1er mai 2019 devant le parlement iranien, pendant un rassemblement organisé par les syndicats indépendants des ouvriers, puis libéré le 17 juin 2019 après le versement d’une caution en attendant son jugement. Cette figure de renom du journalisme iranien avait déjà été arrêté en juin 2009, et condamné le 2 février 2010 à six ans de prison ferme pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique” et “action contre la sécurité nationale”, avant d’être libéré le 16 mai 2015.

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02.06.2020 - Libération provisoire d’un journaliste, convocation par le tribunal de trois autres

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire d’Amir Chamani le 19 mai 2020, après le versement d’une caution de 200 millions de tomans, soit près de 54 000 euros, et dans l'attente de son jugement. Son ordinateur et son téléphone portable ont été confisqués, et ses comptes sur les réseaux sociaux ont été bloqués. Le journaliste et défenseur des droits des ouvriers avait été arrêté le 2 avril 2020, à la suite de sa convocation par la cyberpolice iranienne (FATA) de Tabriz, dans le nord-ouest du pays. Le journaliste avait publié plusieurs tweets sur la situation sanitaire dans les prisons iraniennes et sur la révolte des prisonniers dans plusieurs établissements pénitentiaires, dont celui de Tabriz.  

RSF a été également informée de la convocation de Jelveh Javaheri, Kaveh Mzadari et Forough Sameinia le 16 mai 2020, par la 10e chambre du tribunal de la ville de Rasht (province de Gilan, dans le nord-est de l’Iran). Ces trois journalistes travaillent pour des médias d'information en ligne, parmi lesquels le site Bidarzani (Réveil des femmes). Ils avaient déjà été arrêtés le 26 décembre 2019 par la police iranienne alors que se tenait une cérémonie dans la ville de Someh Sara, dans la même région, à la mémoire d’un manifestant décédé le 16 novembre 2019 lors du mouvement de protestation contre le régime iranien. En attendant leur jugement, ils avaient été libérés provisoirement les 14 et 16 janvier 2020, après le versement d’une caution de 100 millions de tomans, soit près de 27 000 euros.

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14.05.2020 – IRAN: un journaliste incarcéré, un autre hospitalisé dans un service réservé aux malades du Covid-19

Alors que l’épidémie de Covid-19 fait des ravages dans les prisons iraniennes, les autorités continuent d’y envoyer  des journalistes. Le journaliste et documentariste Hassan Fathi, âgé de 64 ans, a été incarcéré  le 7 mai dernier à la prison d’Evin. Il doit purger une peine d'un an et demi d’emprisonnement pour avoir “troublé l’opinion publique par la publication de fausse information” après  avoir accordé une interview à la radio de la BBC en langue persane.  Sa peine a été confirmée en appel par le tribunal de Téhéran. Il avait déjà été arrêté à deux reprises, en 2011 et en 2018 pour les mêmes faits.


Le même jour, l’ancien présentateur de la radiotélévision nationale Mahmud Shariari, détenu depuis le 14 avril 2020, a été, selon ses proches, transféré de la prison d’Evin vers le service réservé aux malades du  Covid-19 de l’hôpital Madaien de Téhéran.  Mahmud Shariari est accusé d’avoir publié de « fausses informations sur le coronavirus ».

RSF fait de nouveau part de sa plus grande inquiétude face à la situation des journalistes emprisonnés en Iran. Privés de soins médicaux, ils sont désormais en danger de mort depuis que le coronavirus s’est propagé dans les prisons.


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27.04.2020 – Un journaliste détenu pour insulte envers de Ali Khamenei

Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation à Téhéran le 24 avril 2020 de l’administrateur de la chaîne Iran Labour News Agency (ILNA) diffusée sur Telegram, Hamid Haghjoo, et du directeur de l’agence, Masoud Heydari, pour « publication d’une caricature insultant le guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei ». Le responsable d’ILNA, a été libéré mais l’administrateur de la chaîne sur Telegram a été maintenu en détention.


La caricature montre un malade entouré de deux représentants de médecine islamique. L’un veut lui administrer de l'huile de violette par voie rectale et l’autre veut lui faire boire de l'urine de chameau. Sur le mur, au centre, trône une photo d’un mollah en tenu de médecin, ressemblant à Ali Khamenei, et qui fait signe de se taire.  Ces deux remèdes traditionnels prescrits dans les livres islamiques ont récemment été proposés comme moyens de guérir les malades atteints du coronavirus. La caricature aurait été supprimée quelques minutes après avoir été diffusée sur la chaîne Telegram. Dans un communiqué, ILNA a démenti avoir publié la caricature.  


Par ailleurs RSF a appris la condamnation de l'écrivain et critique d’art Hamide Namjo à un an de prison ferme pour ses écrits publiés notamment sur le site de Radio Zamaneh, un média basé à Amsterdam. Il a été accusé de « publicité contre la République islamique ». Il est également le frère d‘un chanteur iranien en exile.  

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22.04.2020 – Kayvan Samimi Behbahani, condamné par contumace à cinq ans de prison

Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation inique à cinq ans de prison ferme du rédacteur en chef du mensuel Iran Farda, Kayvan Samimi Behbahani. La peine a été prononcée le 20 avril par la 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran.  Le journaliste a annoncé sur sa chaîne Telegram avoir découvert « sur le site d’information de l’institution judiciaire avoir être condamné à cinq de prison, sans s’être présenté au tribunal ».   Kayvan Samimi Behbahani a également appris avoir été condamné en tant que rédacteur en chef d’Iran Farda, pour ses écrits et ses discours en faveur de la libération des prisonniers d’opinion, mais aussi pour avoir créé, il y a 22 ans,  un parti politique qui n’a jamais vu le jour .

Cette figure de renom  du journalisme iranien avait été arrêtée le 1er mai 2019 devant le parlement iranien, pendant un rassemblement organisé par les syndicats indépendants des ouvriers.  Le journaliste avait été libéré le 17 juin 2019 après le versement d’une caution en attendant son jugement.

Kayvan Samimi Behbahani avait déjà été arrêté en juin 2009, et condamné le 2 février 2010 à six ans de prison ferme pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique” et “action contre la sécurité nationale”,  avant d’être libéré le 16 mai 2015.

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15.04.2020 -  Arrestation de journalistes pour leur traitement de l’épidémie de coronavirus

Reporters sans frontières (RSF) condamne la pression exercée par les autorités iraniennes contre les journalistes et citoyens journalistes qui ont ont publiés des informations indépendantes sur l’épidémie de coronavirus.


L’ancien présentateur de la radiotélévision nationale Mahmud Shariari a été arrêté le 14 avril 2020 par des agents du ministère des Renseignements à Téhéran. Le journaliste a été accusé d’avoir publié « de fausses informations sur le coronavirus ».  Très actif sur les réseaux sociaux, il avait notamment diffusé une vidéo qui évoquait  la dissimulation d’informations sur la propagation du covid-19 au début du mois de mars. Sa vidéo a été vue par des centaines de milliers d’internautes. Ses critiques sur la gestion du confinement et de la crise sanitaire a visiblement gêné les autorités. Son lieu de détention n’a pas été précisé. 


Le directeur de la chaîne d’information sur la messagerie Telegram, Hadi Meharani, titulaire également d’un compte twitter intitulé « les invalides réformateurs » a été arrêté le 11 avril 2020, à son domicile. Il a été accusé « d’insultes envers des religieux et la croyance religieuse ». Il a Publiés des informations sur la situation de la propagation et critiqué les informations publiées par la radiotélévision d’état sur du coronavirus. Le journaliste et militant, qui est un invalide de la guerre l’Iran et l’Irak (1980-1988), a été transféré à la clinique de la prison d’Evin le 15 avril suite à un malaise .


Saide Ahmadi, le directeur de la chaîne d’information dans la ville de Paveh, (province du Kurdistan, dans l’ouest du pay) a été arrêté le 3 avril pour « publication de fausses informations sur le coronavirus ». Dans ses pages d’information,  il avait publié des estimations du nombre de personnes atteintes du Covid-19 et du nombre de morts.. La famille ignore toujours son lieu de détention.


Deux autres journalistes dans les provinces de Kermanshah et Golestân ont par ailleurs été poursuivis par les autorités sanitaires et les préfectures pour avoir publié des informations indépendantes sur le coronavirus. L’Université des sciences médicales  de la province de Golestan a également déposé deux plaintes contre la journaliste du quotidien Hamshari,  Elaheh Ramezanpour pour publication de fausses informations. Sharam Safari, le journaliste et le directeur de la chaîne d’information sur Telegram, Rvejprésse, a également fait l’objet d’une plainte similaire. Après avoir été convoqué par le parquet, il a été remis en liberté après avoir versé une caution de 60 millions de Toman.

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07.04.2020 - Pendant la pandémie, les arrestations de journalistes continuent

Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation le 2 avril 2020, d’Amir Chamanii, journaliste et défenseur des droits des ouvriers. Selon ses proches, il a été convoqué par la cyberpolice iranienne (FTA) de Tabriz dans le nord ouest du pays au lendemain de la publication de plusieurs tweets sur la situation sanitaire dans les prisons iraniennes et la révolte des prisonniers dans plusieurs établissements pénitentiaires dont celui de Tabriz. Le journaliste a été placé en détention sans que le motif de son arrestation ne lui soit signifié ainsi qu’à sa famille. Alors qu’une décision de prolonger sa détention a été prise le 5 avril, le journaliste a été au même moment transféré au centre détention du renseignement des gardiens de la révolution. 

 

Des journalistes libérés, d’autres en grand danger

Suite à un décret du chef du pouvoir judiciaire en date du 26 février 2020, et à l’occasion du nouvel an iranien, des milliers de prisonniers ont été libéré ou ont bénéficié d’une libération conditionnelle.  Parmi eux, plusieurs journalistes et journalistes-citoyens dont les collaborateurs du site d’information Majzooban Nor, Reza Entesari, Sina Entesari, MohammadReza Darvishi, Amir Nouri, Saleholldin Moradi et Massoude Kazemi. Quatre autres journalistes de ce site demeurent derrière les barreaux. Quant à la journaliste Hengameh Shahidi, elle a pu bénéficier d’une permission médicale et est actuellement en liberté conditionnelle.

Avec la propagation du covid -19 en Iran, la situation des prisonniers est devenue critique. Plusieurs journalistes malades et privé de soins, dont le lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie journaliste-citoyen, Soheil Arabi, qui a entamé une grève de la faim depuis le 4 avril pour protester contre ses conditions de détention, ou la journaliste et militante des droits humains Narges Mohammadi sont en danger de mort.  La mère de Narges dans une troisième lettre au chef du système judiciaire a confirmé « non seulement la santé de ma fille s’est encore dégradée, mais  en plus nous sommes sous la pression [des forces des sécurité] pour garder le silence. »   

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07.04.2020 - Les journaux interdits d’impression

Le Siège national de gestion du Covid-19, qui est l’organe gouvernemental de lutte contre le coronavirus, et le département de la presse du ministère de l’Orientation et de la culture, ont annoncé dans un communiqué que « les journaux papiers ne seront plus imprimés jusqu’à nouvel ordre ». Officiellement, cette décision a été prise pour respecter la distanciation sociale décidée par les autorités, car « la diffusion des journaux et des magazines imprimés nécessite le rassemblement d’individus, de journalistes, d’imprimeurs et de distributeurs, or ces mouvements peuvent potentiellement favoriser la propagation du virus ».

La décision des autorités va prolonger la période traditionnelle de non distribution de la presse pendant la fête du nouvel an (de 20mars au 2 avril) en Iran.  Le communiqué officiel conseille par ailleurs aux journaux de « recourir à leur capacité de diffusion sur internet et les réseaux sociaux pour renforcer l’information et la pédagogie contre le coronavirus”.

Cette décision a provoqué de nombreuses protestations parmi les journalistes, collaborateurs de médias et directeurs des journaux. Le député de la ville de Téhéran au parlement et le directeur de quotidien Etemad, Elias Hazrati, a notamment évoqué dans une lettre ouverte au président de la République, « les crises économiques qui ont frappé les journaux ces dernières années et mis au chômage de nombreux journalistes et collaborateurs», et a demandé de « mettre en place des protocoles techniques et sanitaires pour permettre aux journaux de continuer de publier. » Elias Hazrati a lui même été contraint de licencier plusieurs journalistes de l’Etamd online  la semaine dernière.  

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18.03.2020 - l’avocate Nasrin Sotoudeh en grève de la faim dans sa prison

Nasrin Sotoudeh, avocate de plusieurs journalistes et lauréate en 2012 du Prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit », a entamé une grève de la faim le 16 mars pour protester contre sa situation et celle des prisonniers politiques dans la prison d’Evin. Elle explique sa décision dans une déclaration « en cette période de crise et d’épidémie de coronavirus, la libération des prisonniers d'opinion, notamment des femmes détenues dans des dortoirs collectifs dans la prison d'Evin, est une nécessité nationale. (…) Du fait que toutes mes demandes de  libération des prisonniers sont restées sans réponse, je n'ai pas d'autre choix que la grève de la faim. » 

Emprisonnée depuis le 13 juin 2018, Nasrin Sotoudeh a été condamnée par le tribunal de la révolution de Téhéran à 33 ans de prison, dont une peine de sûreté de 12 ans, pour « incitation à la débauche », et à 148 coups de fouet.  RSF déjà a exprimé sa grande inquiétude pour la vie des  journalistes iraniens emprisonnés, qui sont en grand danger depuis que le coronavirus s'est propagé dans les prisons.

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17.03.2020 – Deux journalistes condamnés à trois ans de prison chacun

Les journalistes-citoyens Zoreh Sarve et Sina Monirzadeh  ont été condamnés le 11 mars, la 26e chambre du  tribunal de la révolution de Téhéran, à une peine de trois ans de prison chacun, et à lire l’interprétation d’une sourate du Coran.  Ils devront ensuite collaborer activement avec les milices iraniennes pendant quatre mois. Reporters sans frontières (RSF) proteste fermement contre ces condamnations. 

Arrêtés le 23 décembre pendant le mouvement de protestation populaire,  les deux journalistes ont été accusés «d’insulte envers le fondateur du régime», de « propagande contre le régime » et de « réunions et de complot contre la sécurité nationale ». 

Tous deux  étaient très actifs sur les réseaux sociaux. Ils utilisaient des pseudos pour rester anonymes, mais ont été identifiés par la cyberpolice iranienne. 

Sina Monirzadeh est détenu à la prison d’Evin, et Zoreh Sarve à la prison pour femmes de Gharchak.

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11.02.2020 – Lourde condamnation d’un journaliste  

Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement la condamnation à huit ans de prison ferme du journaliste, écrivain, et membre de l’Association des journalistes indépendants de Téhéran, Khosro Sadeghi Borjeni. Le journaliste a été accusé en juillet 2018 par la 28e chambre du tribunal de la révolution « d’insulte envers le fondateur du régime», de « propagande contre le régime » et de « réunions et complot contre la sécurité nationale ».  Ces accusations portent essentiellement sur ses articles critiques sur la vie des ouvriers et la politique économique de la République islamique. L’avocat du journaliste, qui a été informé du verdict le 2 février 2020, a 20 jours pour faire appel.

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10.02.2020 - Libération de deux journalistes-citoyennes 

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération le 9 février 2020 de Sepideh Moradi et Shima Entesari, journalistes-citoyennes pour le site d’information indépendant Majzooban Nor, après avoir purgé une peine de deux ans de prison. Arrêtées en février 2018 , elles avaient été condamnées à une peine de cinq ans de réclusion, qui avait été réduite en appel à deux ans de prison.

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27.012020 – un journaliste convoqué pour avoir dénoncé la corruption sur Twitter

Reporters sans frontières (RSF) condamne la convocation par le parquet de Téhéran le 26 janvier du journaliste indépendant Pejman Mousavi, accusé de publication de fausses informations.

Pejman Mousavi a dévoilé sur Twitter un système de corruption dans l’attribution de quotas de papier-journal par le ministère de la culture et de l’orientation islamique à des propriétaires de journaux . En s’appuyant sur des documents officiels, il a révélé que plusieurs patrons de presse corrompus avaient reçu des quotas de papier qu’ils n’avaient pas utilisé pour imprimer leurs journaux. Ils auraient en fait revendu ces lots de papier au marché noir, dégageant ainsi d’importants profits illicites. La majorité des bénéficiaires des quotas de papier sont des organes de presse proches du pouvoir.

A l’issue de son interrogatoire, Pejman Mousavi a été laissé en liberté provisoire, jusqu’à la prochaine audience.  

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23.01.2020 - Libération provisoire de trois journalistes

Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire de plusieurs journalistes. Jelveh Javaheri, Kaveh Mzadari et Forough Sameinia qui travaillent pour des médias d'information en ligne, notamment pour le site Bidarzani (Réveil des femmes), ont été libérés les 14 et 16 janvier 2020, après le versement d’une caution de 100 millions Toman, soit près de 27 000 euros, en attendant leur jugement. En revanche, le directeur du mensuel GhilanOuja, Ahmad Zahedi Langroudi, qui avait été arrêté en même temps, a été maintenu en détention dans la prison de Ziabar (nord de l’Iran). La famille du journaliste n’a pas été en mesure de réunir la somme réclamée pour la caution.

Ces quatre journalistes avaient été arrêtés le 26 décembre 2019 par la police iranienne alors que se tenait une cérémonie dans la ville de Someh Sara (nord de l’Iran) à la mémoire d’un manifestant décédé le 16 novembre dernier lors du mouvement de protestation contre le régime iranien.

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17.01.2020 - Arrestation de Hussein Karoubi et durcissement de la résidence surveillée de son père, Medhi Karoubi

Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation le 14 janvier de Hussein Karoubi, ancien directeur exécutif du journal Etemad Meli, (suspendu depuis 2009), qui s’était rendu à la prison d’Evin, au lendemain de la visite à son domicile d’agents du ministère des Renseignement, venu l'arrêter pour qu’il purge une peine de six mois de prison ferme, prononcée en mars 2017 par la 28e chambre du tribunal de la révolution.


Cette arrestation fait suite à la publication d’une lettre rédigée le 11 janvier par son père, Mehdi Karoubi, et adressée au président de la République, Hassan Rohani. Propriétaire du journal suspendu Etemad Melli, ancien président du Parlement et ancien candidat à la présidence de la République, Mehdi Karoubi, âgé de 79 ans, est placé en résidence surveillée depuis neuf ans. Dans sa lettre ouverte, il revient sur la déclaration des gardiens de la révolution islamique, qui ont reconnu avoir abattu par erreur un avion ukrainien le 8 janvier dernier, et tué les 176 personnes à son bord.  S‘adressant à l’ayatollah Ali Khamenei, Mehdi Karoubi déclare notamment : « en tant que le commandant suprême des forces armées, vous êtes directement responsable de ce désastre. (….)  Vous ne remplissez pas les critères ni les conditions définis par la constitution pour être guide suprême. »


Suite à la publication de cette lettre, les conditions de résidence surveillées de Mehdi Karoubi ont été durcies, avec notamment l’interdiction de visites familiales.



Mehdi Karoubi a été illégalement placé en résidence surveillée le 24 février 2011, en même temps que Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal suspendu Kalameh Sabaz, et son épouse, l’écrivain Zahra Rahnavard. Les deux hommes, qui ont en commun d’avoir tous les deux été des candidats à la présidentielle, sont aujourd’hui privés de tous leurs droits.



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Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran ( janvier - décembre 2019)
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Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran ( janvier - décembre 2018)
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Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran ( janvier - décembre 2017)



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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran ( janvier - décembre 2016)



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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran ( janvier - décembre 2015)



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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran ( janvier - décembre 2014)



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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran ( janvier - décembre 2013)



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Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran ( janvier - décembre 2012)



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Récit de la répression contre la liberté d’information, en Iran (janvier - décembre 2011)



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Récit des violations de la liberté de la presse en Iran (Juillet-Décembre 2010)



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Récit des violations de la liberté de la presse en Iran (Janvier- Juillet 2010)



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Récit des violations de la liberté de la presse en Iran (juin- Décembre 2009)

 

 

Publié le
Updated on 07.04.2021