Procès Turquie contre Reporters sans frontières.

Le procès intenté à Reporters sans frontières par l'ancien chef d'état-major des armées turques, Hüseyin Kivrikoglu, pour atteinte au droit à l'image, se tiendra le mercredi 11 décembre 2002 devant le tribunal de grande instance de Paris. Reporters sans frontières invite les journalistes qui souhaitent assister à l'audience à se rendre à la 17e chambre, 2e section, à 14h30.

Le jugement du procès intenté à Reporters sans frontières par l'ancien chef d'état-major des armées turques, Hüseyin Kivrikoglu, sera rendu le 29 janvier 2003. _________________________________________________________ 6/12/2002 - Procès Turquie contre Reporters sans frontières Le procès intenté à Reporters sans frontières par l'ancien chef d'état-major des armées turques, Hüseyin Kivrikoglu, pour atteinte au droit à l'image, se tiendra le mercredi 11 décembre 2002 devant le tribunal de grande instance de Paris. Reporters sans frontières invite les journalistes qui souhaitent assister à l'audience à se rendre à la 17e chambre, 2e section, du tribunal de grande instance de Paris à 14h30. A l'heure où la Turquie est déterminée à adopter des réformes nécessaires dans les domaines de la démocratie et des droits de l'homme, en vue d'obtenir son adhésion à l'Union européenne, Reporters sans frontières est poursuivie en France par Hüseyin Kivrikoglu et peut être condamnée à verser 100 000 euros au titre de dommages et intérêts. Ces poursuites ont été engagées suite à l'utilisation d'une photo de l'ancien chef d'état-major des armées turques comme l'un des 38 « prédateurs de la liberté de la presse » dénoncés par l'organisation. Chaque année, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, Reporters sans frontières propose au public de mettre un visage sur les responsables des violations de la liberté de la presse. Cette année, les portraits des « prédateurs », étaient épinglés sur une mappemonde géante installée dans le hall de la gare Saint-Lazare. La présence du portrait de Hüseyin Kivrikoglu parmi les prédateurs avait provoqué des incidents sur les lieux mêmes de l'exposition et suscité de très vives réactions en Turquie. Reporters sans frontières tient à rappeler qu'elle défend la liberté de la presse de manière très pragmatique, sans discrimination ni parti pris. Dès lors, le travail de veille de l'organisation concernant la liberté de la presse en Turquie ne diffère nullement de celui qu'elle mène quotidiennement dans les autres pays du monde. Reporters sans frontières rappelle qu'en 2001, plus de cinquante journalistes ont comparu devant les tribunaux turcs pour leurs écrits. Malgré les réformes démocratiques engagées, l'année 2002 n'a pas vu d'amélioration significative de la situation. Quatre journalistes sont actuellement emprisonnés pour leur responsabilité dans la diffusion d'informations et de publications considérées par les autorités comme des menaces pour l'ordre public ou l'unité de l'Etat. Les journalistes osant aborder des sujets tabous comme le pouvoir de l'armée, le problème kurde ou les revendications islamistes, sont constamment inquiétés. Pour tout renseignement complémentaire : Reporters sans frontières - Bureau Europe - 5 rue Geoffroy-Marie - 75009 Paris. Téléphone : (33) 1 44 83 84 84 / Fax : (33) 1 45 23 11 51 Email : [email protected]
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Updated on 20.01.2016