Organisation de deux convois de presse

L'interdiction faite aux envoyés spéciaux étrangers de se rendre en Kabylie, prise par les autorités algériennes le 26 mai, a été levée. Les journalistes de la presse internationales peuvent se rendre dans cette région, mais en convois et sous escorte policière. Le ministère de la Communication a organisé deux convois : l'un à Tizi Ouzou (110 km est d'Alger), la capitale de la Grande Kabylie, et l'autre à Béjaïa (260 km à l'est d'Alger), capitale de la Petite Kabylie. Jusqu'alors, les envoyés spéciaux avaient la possibilité de déterminer leur lieu de destination et de s'y rendre individuellement. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 27.05.2002 - La Kabylie interdite à la presse internationale Depuis le 25 mai, le ministère de la Communication interdit à la presse étrangère de se rendre en Kabylie. "Le fait que l'Etat algérien ait d'octroyé facilement des visas à de nombreux journalistes pour les élections en Algérie apparaissait comme un signe positif. On se rend compte aujourd'hui qu'il n'en est rien. Les autorités algériennes ont trouvé un prétexte ridicule pour que la presse étrangère ne puisse pas couvrir librement les élections en Kabylie. Il n'en fallait pas plus pour démontrer leur volonté de tenir les élections à huis clos dans cette région", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation, qui demande aux autorités algériennes de revenir sur cette mesure. Les autorités algériennes ont invoqué un "incident" survenu en Kabylie à une escorte policière qui suivait une équipe de France 2, le 23 mai, pour interdire aux journalistes étrangers de se rendre en Kabylie dès le lendemain. Selon le ministère de la Communication, l'escorte "a été prise à partie par des manifestants" dans la région de Tizi-Ouzou. Dans une lettre adressée aux autorités algériennes, une vingtaine de journalistes de la presse internationale ont protesté contre cette mesure et ont demandé à pouvoir exercer "normalement" leur métier "sur tout le territoire algérien" : "dans les conditions actuelles, il nous est impossible d'assurer correctement la couverture de ces élections". Lors d'une conférence de presse tenue à Alger le 27 mai, Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, s'est déclaré "surpris" de cette mesure et a ajouté qu'il allait en discuter avec les autres membres du gouvernement". Cette interdiction n'a pas été signifiée aux journalistes de la presse étrangère accrédités et résidant en Algérie. A Alger, tous les journalistes étrangers se déplacent avec une escorte qui leur est imposée. Selon certains d'entre eux, ces escortes, composées d'un ou deux hommes, ont plus comme fonction de contrôler leur travail que de les protéger.
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Updated on 20.01.2016