Nouvelle atteinte au secret des sources lors de la Journée internationale de la liberté de la presse
Organisation :
Alors que l'on commémorait le 3 mai la Journée internationale de la liberté de la presse, deux journalistes du quotidien Le Berry Républicain, basé à Bourges, ont été auditionnés par des gendarmes d'Orléans dans le cadre d'une enquête préliminaire pour une supposée « violation du secret de l'instruction ». Reporters sans frontières est consternée par cette nouvelle atteinte au secret des sources.
Reporters sans frontières est consternée par l'audition, le 3 mai 2005, de deux journalistes du quotidien Le Berry Républicain par des gendarmes d'Orléans dans le but d'obtenir les sources d'une série d'articles.
« Il est particulièrement malvenu et choquant, alors que l'on célèbre un peu partout dans le monde la Journée internationale de la liberté de la presse, que des gendarmes interrogent deux journalistes afin de tenter d'obtenir leurs sources dans le cadre d'une enquête préliminaire pour une supposée « violation du secret de l'instruction ». Le secret des sources, reconnu par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme et par l'article 109-2 du code de procédure pénale français, est un principe intangible ne pouvant souffrir aucune exception. Nous rappelons que la Cour européenne des droits de l'homme a consacré, dans l'arrêt Goodwinn c/Royaume-Uni du 27 mars 1996, la protection des sources journalistiques comme l'un des piliers de la liberté de la presse », a déclaré l'organisation. Le 3 mai, à environ 10 heures, trois agents en civil de la section recherche de la gendarmerie d'Orléans, sans avoir au préalable averti la direction du journal, se sont présentés au bureau d'Issoudun du quotidien Le Berry Républicain afin d'auditionner une journaliste (celle-ci a souhaité garder l'anonymat). Durant une heure, ils ont cherché à obtenir en vain ses sources à propos de trois articles publiés en collaboration avec un autre journaliste, dans les éditions du 30 avril, du 2 et du 3 mai du Berry républicain (« Un cadavre toujours introuvable », « Les infimes traces d'un cadavre » et « Précisions sur le crime sans cadavre »). Les agents se sont ensuite déplacés, en début d'après-midi, au siège du journal, à Bourges, pour rencontrer le deuxième auteur de ces articles, responsable de la section fait divers au Berry Républicain. Ce dernier étant alors en congé, ils se sont rendus à son domicile afin de l'interroger. Ces deux auditions étaient diligentées par la substitut du procureur du parquet de Châteauroux dans le cadre d'une enquête préliminaire pour « violation du secret de l'instruction ». Bernard Stéphan, rédacteur en chef du Berry républicain, s'est déclaré « choqué ». « Même s'ils avaient des sources, bien entendu ils ne les donneraient pas », a-t-il déclaré.
« Il est particulièrement malvenu et choquant, alors que l'on célèbre un peu partout dans le monde la Journée internationale de la liberté de la presse, que des gendarmes interrogent deux journalistes afin de tenter d'obtenir leurs sources dans le cadre d'une enquête préliminaire pour une supposée « violation du secret de l'instruction ». Le secret des sources, reconnu par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme et par l'article 109-2 du code de procédure pénale français, est un principe intangible ne pouvant souffrir aucune exception. Nous rappelons que la Cour européenne des droits de l'homme a consacré, dans l'arrêt Goodwinn c/Royaume-Uni du 27 mars 1996, la protection des sources journalistiques comme l'un des piliers de la liberté de la presse », a déclaré l'organisation. Le 3 mai, à environ 10 heures, trois agents en civil de la section recherche de la gendarmerie d'Orléans, sans avoir au préalable averti la direction du journal, se sont présentés au bureau d'Issoudun du quotidien Le Berry Républicain afin d'auditionner une journaliste (celle-ci a souhaité garder l'anonymat). Durant une heure, ils ont cherché à obtenir en vain ses sources à propos de trois articles publiés en collaboration avec un autre journaliste, dans les éditions du 30 avril, du 2 et du 3 mai du Berry républicain (« Un cadavre toujours introuvable », « Les infimes traces d'un cadavre » et « Précisions sur le crime sans cadavre »). Les agents se sont ensuite déplacés, en début d'après-midi, au siège du journal, à Bourges, pour rencontrer le deuxième auteur de ces articles, responsable de la section fait divers au Berry Républicain. Ce dernier étant alors en congé, ils se sont rendus à son domicile afin de l'interroger. Ces deux auditions étaient diligentées par la substitut du procureur du parquet de Châteauroux dans le cadre d'une enquête préliminaire pour « violation du secret de l'instruction ». Bernard Stéphan, rédacteur en chef du Berry républicain, s'est déclaré « choqué ». « Même s'ils avaient des sources, bien entendu ils ne les donneraient pas », a-t-il déclaré.
Publié le
Updated on
20.01.2016
France
