Une peine de prison de vingt ans a été requise contre le patron de presse et éditorialiste Taoufik Bouachrine jugé en appel depuis avril dernier pour des violences sexuelles qu'il a toujours niées. Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’acharnement judiciaire contre le rédacteur en chef du média arabophone Akhbar al Yaoum et réclame sa libération immédiate.

Une peine alourdie de vingt ans de prison : c’est ce qu’a requis le procureur du Roi contre Taoufik Bouachrine tard dans la soirée du 8 octobre 2019 devant la cour d’appel de Casablanca. Condamné en novembre 2018 à 12 ans de prison ferme pour "traite d'êtres humains", "abus de pouvoir à des fins sexuelles", "viol et tentative de viol". Le journaliste a toujours niés ces accusations dénonçant un "procès politique".

La peine requise contre Taoufik Bouachrine est totalement disproportionnée, et constitue un véritable acharnement judiciaire, dénonce Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. Nous réclamons la libération immédiate du journaliste et l’abandon des poursuites”.

Pour rappel, un avis rendu en janvier 2019 par un groupe d'experts du Conseil des droits humains des Nations unies, a estimé que la détention de Taoufik Bouachrine est  "arbitraire" et qu’il est victime d’"harcèlement judiciaire".

Le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2018.

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Updated on 10.10.2019