Reporters sans frontières (RSF) se félicite de la libération de la journaliste marocaine Hajar Raissouni emprisonnée pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage” depuis plus d’un mois.

Dans un communiqué du 16 octobre 2019, le ministère marocain de la justice a annoncé que le Roi Mohammed VI grâcie la journaliste Hajar Raissouni, condamnée à une année de prison ferme le 30 septembre dernier pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage”. 

Arrêtée le 30 août dernier et maintenue en détention depuis, la journaliste n’a cessé de dénoncer des “accusations fabriquées” et une “affaire politique”, liée notamment à ses   articles sur les détenus du mouvement social du "Hirak".

Nous sommes soulagés d’apprendre la libération d’Hajar Raissouni, se réjouit Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. Nous espérons qu’à l’avenir aucun journaliste marocain ne verra sa vie privée instrumentalisée à des fins politiques”.

Hajar Raissouni a fait l’objet d’une campagne farouche de diffamation concernant sa vie privée par des médias réputés proches du Makhzen.

Pour rappel, l’éditorialiste et patron de presse Taoufik Bouachrine, arrêté en février 2018 et condamné en novembre 2018 à douze ans de prison ferme pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» risque pour sa part de voir sa peine alourdie à vingt ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dirhams (envrion 100,000 €).

Le Maroc se situe à la 135e place au Classement mondial de la liberté de la presse  de RSF en 2019.

Publié le
Mise à jour le 17.10.2019