Levée du siège de The Monitor

Le 16 octobre au soir, le dispositif policier autour des bureaux de The Monitor a été levé, et la plupart du matériel confisqué le 11 octobre a été restituée. Le journal a reparu le 18 octobre. Le directeur de la rédaction, Charles Onyango Obbo, et l'un des rédacteurs en chef, Wanyama Wangah, ont plaidé non coupable à l'audience où ils comparaissaient le 16 octobre pour avoir publié de "fausses informations menaçant la sécurité nationale". Tous deux ont été relâchés contre une caution d'un million et demi de shillings chacun ($800). Frank Nyakairu, l'auteur de l'article controversé, a été ramené le 16 octobre au soir à Kampala, depuis la ville de Gulu où il était détenu, dans le nord du pays. Il a comparu le lendemain, encourant une peine maximale de 7 ans de prison, et relâché le même jour contre une caution de deux millions et demi de shillings ($1340). Le ministre de l'Information, Basoga Nsadhu, a tenu à mettre en garde les journalistes lors de l'annonce de la levée du siège de The Monitor, leur demandant de respecter l'éthique et les lois du pays. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 11.10.2002 - Disparition d'un journaliste et perquisition dans les locaux d'un quotidien Les forces de sécurité du gouvernement ont pénétré sans mandat dans les bureaux du Monitor le 10 octobre 2002, l'unique quotidien indépendant du pays, et ont empêché sa parution le lendemain. Dans le même temps, le journaliste Frank Nyakairu aurait été enlevé par des militaires dans la ville de Gulu, dans le nord du pays, selon le quotidien. Reporters sans frontières s'indigne de cette situation. "L'attitude des forces de sécurité constitue une véritable atteinte à la liberté de la presse", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à Yoweri Museveni, président de la République ougandaise. L'organisation a demandé au Président de tout faire pour qu'une telle situation ne se reproduise plus à l'avenir, et de veiller à ce que les journalistes puissent exercer librement leur métier sans être victimes de menaces ou de perquisitions arbitraires. Reporters sans frontières s'est également inquiétée de la disparition de Frank Nyakairu et demande aux autorités de le libérer au plus vite. Les forces de police sont intervenues après la publication dans The Monitor d'un article affirmant qu'un hélicoptère de l'armée avait été abattu par des rebelles dans le nord du pays. La police a perquisitionné les locaux du Monitor dans l'intention d'y trouver Frank Nyakairu, l'auteur de ces lignes, ou toute autre information se rapportant à cet événement. Le journaliste aurait été enlevé par des soldats de l'armée dans le nord du pays le lendemain matin, selon le Monitor. La situation de la liberté de la presse s'est dégradée depuis le début de l'année en Ouganda. Un étudiant en journalisme a été tué par des policiers lors d'une manifestation de l'opposition en janvier, et une nouvelle législation restrictive antiterroriste pouvant conduire à des abus a été adoptée en mars.
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Updated on 20.01.2016