Les journalistes sommés de quitter Ramallah

Le 31 mars, l'armée israélienne a déclaré Ramallah "zone militaire fermée" et a ordonné à tous les journalistes de quitter la ville. Cette décision est gravissime, au moment même où la guerre s'embrase au Proche-Orient.

Le 31 mars, dans l'après-midi, l'armée israélienne a déclaré Ramallah "zone militaire fermée" et a ordonné à tous les journalistes de quitter la ville. Les autorités israéliennes veulent soustraire au regard du monde toute une zone d'opération militaire. Cette décision est gravissime, au moment même où la guerre s'embrase au Proche-Orient. Nous appelons solennellement les autorités civiles israéliennes à revenir sur la décision de l'armée d'ordonner à la presse de quitter la zone. Nous appelons l'Union européenne, le gouvernement américain et l'ensemble du monde démocratique à intervenir immédiatement auprès des autorités israéliennes pour que les médias puissent continuer à rendre compte des événements en cours dans les Territoires occupés. Joint par téléphone par Reporters sans frontières, Walid el-Omary, chef du bureau d'El Jazira à Ramallah, a déclaré qu'il ne quitterait pas la ville. Un journaliste américain, correspondant du quotidien Boston Globe, aurait par ailleurs été blessé à Ramallah le 31 mars, dans l'après-midi.
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Updated on 20.01.2016