Le siège du quotidien La Nación cible de coups de feu

Reporters sans frontières s'inquiète de l'attentat visant le siège de La Nación, commis à San José le 23 mars 2005. Le 8 mars, les locaux du quotidien avaient déjà été la cible d'une attaque similaire. « C'est la deuxième fois en moins d'un mois que ce média subit les mêmes violences. Dans ces conditions, la thèse d'actes de vandalisme isolés paraît peu crédible. Nous craignons que ces "avertissements" préfigurent des actes plus graves contre La Nación et ses rédacteurs. Nous demandons que l'Organisme d'investigation judiciaire et la Direction du renseignement et de la sécurité, chargés de l'enquête, démasquent au plus vite les auteurs des attentats et que des mesures soient prises pour garantir la sécurité des journalistes, et pas seulement celle de leur lieu de travail », a déclaré Reporters sans frontières. Selon les informations transmises par La Nación et l'AFP, trois hommes à bord d'une voiture ont ouvert le feu à huit reprises contre les bâtiments de La Nación, au nord de la capitale, le 23 mars 2005 vers 4 heures du matin. Trois impacts de balles ont atteint le local de la nouvelle rotative du journal, et deux autres ont endommagé l'officine de sécurité située près la porte d'accès à la rédaction. Les projectiles proviendraient d'un revolver de calibre 38. Le 8 mars 2005, un inconnu avait tiré sur l'officine de sécurité gardant l'accès au parking du journal. Six impacts avaient alors été relevés. Le rédaction de La Nación affirme n'avoir reçu aucune menace avant ces attentats. Le quotidien a néanmoins consacré plusieurs enquêtes, au cours des derniers mois, à des affaires de corruption impliquant des hommes politiques dont deux anciens présidents de la République, Miguel Angel Rodríguez et Rafael Angel Caldéron. Les deux hommes sont actuellement en détention préventive.
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Updated on 20.01.2016