La journaliste iranienne Hengameh Shahidi est en danger de mort
Reporters sans frontières (RSF) condamne avec la plus grande fermeté l’attitude irresponsable des autorités iraniennes qui refusent de libérer la journaliste Hengameh Shahidi. Selon sa famille, elle était en grève de la faim depuis deux mois, et a complètement arrêtée de s'alimenter depuis le 10 mai 2017.
Interpellée le 9 mars 2017, Hengameh Shahidi avait confié à sa mère qu’elle envisageait d’arrêter de s'alimenter afin de protester contre sa situation et la pression qu’elle avait subie pour faire des aveux. La journaliste souhaitait également dénoncer le fait d’avoir été privée de ses droits et de ne pas pas avoir eu accès à son avocat. Ell est actuellement maintenue à l’isolement dans la section 209 de la prison d’Evin. Selon sa famille, elle se trouve actuellement dans une situation très critique.
Nous rappelons que le traitement inhumain et dégradant réservé aux prisonniers d’opinion, notamment aux journalistes et aux journalistes-citoyens, constituent une violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l’Iran est partie prenante. Nous demandons la libération immédiate et sans conditions de Hengameh Shahidi.
Avec 28 journalistes et journalistes-citoyens emprisonnés, l’Iran est toujours l’une des cinq plus grandes prisons du monde et constitue également l’une des plus grandes prisons pour les femmes journalistes.
L’Iran est classé 165e sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2017 de Reporters sans frontières.