Hong Kong: des menaces chinoises conduisent à l’annulation d’une exposition du caricaturiste Badiucao
Une exposition du caricaturiste australien d’origine chinoise Badiucao, qui devait ouvrir samedi 3 novembre à Hong Kong, a dû être annulée en dernière minute suite à des menaces émanant des autorités chinoises.
Une exposition d’oeuvres du caricaturiste australien d’origine chinoise Badiucao, qui devait ouvrir samedi 3 novembre à Hong Kong en présence de Joshua Wong, un des leaders du mouvement pro-démocratique hongkongais, et de deux membres du groupe de punk rock féministe russe Pussy Riots, a dû être annulée suite à des menaces émanant des autorités chinoises.
Cette exposition se tenait dans le cadre de la Semaine de la liberté d’expression, un événements organisé par le site d’information indépendant Hong Kong Free Press (HKFP) avec le soutien de RSF et d’Amnesty International. Les autres rendez-vous sont maintenus, notamment la projection lundi d’un documentaire sur le mouvement pro-démocratique hongkongais dit “des Parapluies”.
“ Bien que nous attachions une grande importance à la liberté d'expression, la sécurité de nos partenaires reste notre préoccupation majeure", ont déclaré conjointement les organisateurs et les partenaires.
Cette annulation forcée intervient un mois après l’expulsion du journaliste Victor Mallet, rédacteur en chef pour l’Asie du Financial Times et vice-président du Club des correspondants étrangers (FCCHK), suite à sa participation comme modérateur à un déjeuner-débat mettant en scène un militant indépendantiste hongkongais.
Dans un rapport publié en début d’année, l'Association des journalistes de Hong Kong (HKJA) dénonçait la chute continue de la liberté de la presse dans l'ancienne colonie britannique. Hong Kong, classée 18e lors de la création du Classement mondial de la liberté de la presse de RSF en 2002, se retrouve cette année au 70e rang. La Chine, pour sa part, stagne au 176e rang du classement sur 180 pays et territoires évalués.