Dispositif de sécurité pour les journalistes partant en mission à l’étranger

L’intensité des violences commises contre les journalistes étrangers en Egypte au début du mois de février 2011 le démontre : les professionnels des médias sont particulièrement visés lors des troubles qu’ils viennent couvrir. Pour les aider, Reporters sans frontières a mis en place un dispositif de sécurité qui prévoit les éléments suivants : - Des solutions d’assurance incluant le risque de guerre. - Le prêt de gilets et casques pare-balles. - Une hotline “SOS Presse” gratuite pour les journalistes en difficulté. - Un Guide pratique du journaliste. - Des stages de formation pour les reporters se rendant en zones de conflits. - Des informations relatives aux chocs consécutifs aux missions et un soutien psychologique. Des solutions d’assurances adaptées aux besoins des journalistes Parce que le manque d’information et les prix prohibitifs pratiqués par les compagnies d’assurances traditionnelles conduisent trop souvent les journalistes à partir en zone de guerre ou de désastre sans assurance médicale et rapatriement, Reporters sans frontières a développé des formules spécifiques en partenariat avec la société d’assurance canadienne Escapade. Destiné aux reporters indépendants de toute nationalité, ou à ceux qui ne bénéficient pas d’une assurance fournie par leur employeur, ce partenariat permet aux journalistes adhérents de Reporters sans frontières d’avoir accès à des polices incluant le risque de guerre. La solution “renforcée” couvre les reporters intégrés à une unité militaire ou gouvernementale. Les modalités de souscription sont rapides, l’adhésion à Reporters sans frontières du bénéficiaire de la police d’assurance étant le seul pré-requis. Pour plus d’informations et obtenir le sommaire des garanties des deux formules d’assurance visitez : http://fr.rsf.org/une-assurance-pour-les-12-04-2007,21669.html Le prêt de gilets et casques pare-balles Grâce au soutien du ministère français de la Défense, par l’intermédiaire de la délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD), Reporters sans frontières a renouvelé son parc de gilets et casques pare-balles en janvier 2011. L’organisation prête gracieusement ce matériel marqué “PRESS”, moyennant caution, aux journalistes adhérents. En 2010, plus d’une trentaine de journalistes ont pu se rendre sur le théâtre de conflits, en Irak ou en Afghanistan notamment, avec ce matériel. Reporters sans frontières tient également une balise de détresse à disposition des journalistes. La hotline SOS Presse Grâce à un partenariat avec American Express, tout journaliste en difficulté peut contacter l’équipe de Reporters sans frontières immédiatement, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 en composant le +33 147 777 414 ou en se rendant dans une agence locale d’American Express. Un responsable de Reporters sans frontières pourra, en fonction de la situation, leur fournir des conseils, des contacts ou alerter les autorités locales, consulaires, etc. La préparation et l’information Une préparation régulière et une information adaptée sur les moyens de faire face aux dangers en zone de conflit ou de tension est de nature à limiter les risques encourus par les journalistes. Les informations dispensées dans le Guide pratique du journaliste, élaboré par Reporters sans frontières en partenariat avec l’UNESCO, ainsi que les stages pratiques proposés par la DICoD sont des outils indispensables avant tout départ en reportage dans des zones à risques. Le soutien psychologique La sécurité des journalistes en zone de guerre ne se limite pas à la préservation de leur intégrité physique. Reporters sans frontières s’inquiète également des blessures psychiques consécutives à des reportages effectués dans des zones hostiles ou sur des événements traumatisants. L’organisation, en collaboration avec des reporters de guerre expérimentés, informe les journalistes sur la détection des traumatismes post-missions et fournit les contacts de professionnels susceptibles de les aider.
Publié le
Updated on 25.01.2016