Disparition de deux journalistes tunisiens : Des organisations nationales et internationales réunies pour appeler à faire toute la lumière sur le sort de Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari

Reporters sans frontières (RSF), le Syndicat national des journalistes tunisiens et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse ont organisé une conférence de presse intitulée « Pour la vérité sur le sort de Sofiane et Nadhir», le vendredi 15 mai, au bureau de RSF Tunisie. Etaient également présents des membres du comité de soutien et de la famille de Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, le directeur de la chaîne First TV et des médias nationaux et internationaux. «Nous dénonçons l’inertie des autorités tunisiennes et le manque de volonté politique des parties libyennes dans la gestion du dossier de Sofiane et Nadhir. Plus de neuf mois après la disparition des journalistes, aucune information fiable ne nous a été donnée, ont déclaré les intervenants. A présent, la pression de la société civile au niveau national et international doit être beaucoup plus forte. Conformément au souhait des familles de Sofiane et Nadhir, nous mobiliserons ensemble toutes les ressources dont nous disposons pour obtenir des réponses concrètes sur le sort des deux journalistes». Dans le cadre de leur mobilisation commune, les organisations demandent à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de créer une commission ad-hoc afin d’enquêter sur la disparition des deux journalistes, d’auditionner tous les protagonistes dans cette affaire et ce depuis la date de leur disparition, et de rendre les conclusions de ces auditions publiques. En outre, elles appellent les autorités judiciaires indépendantes en Tunisie à communiquer en toute transparence sur l’avancée de l’enquête concernant Sofiane et Nadhir tout en œuvrant à faire la lumière sur la gestion globale du dossier depuis le 8 septembre 2014. Enfin, les organisations exhortent les autorités tunisiennes, et plus particulièrement le Ministère des affaires étrangères, à mettre en œuvre tous les moyens diplomatiques possibles, tant au niveau régional qu’international, pour faire avancer l’enquête sur la disparition des deux journalistes. Un recours au droit international doit aussi être envisagépar l’Etat tunisien, signataire du statut de Rome.
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Updated on 20.01.2016