Deux journalistes birmans détenus au Bangladesh pour leur enquête sur les Rohingyas
Deux journalistes birmans, mandatés par le magazine allemand GEO pour couvrir la crise des Rohingyas, ont été arrêtés la semaine dernières par les autorités bangladaises, et sont depuis retenus dans la ville de Cox’s Bazar, dans le sud-est du pays. Accusés d’espionnage, ils risquent cinq ans de prison. Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités de Dacca à faire preuve de discernement dans le traitement de cette affaire.
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Actualisation (25 septembre 2017) :
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Selon la police, ils auraient pénétré le territoire bangladais avec des visas de touriste, et non de journalistes, ce pour quoi ils sont accusés d’“usurpation d’identité” et de propagation de “fausse information”, deux accusations relativement mineures, selon leur avocat Jyotirmoy Barua. Mais les autorités leur ont attribué un troisième chef d’accusation, celui d’espionnage : le chef de la police de Cox’s Bazar affirme qu’“ils collectaient des informations sur les Rohingyas pour la Birmanie". Ils risquent pour cela cinq années d’emprisonnement.
“Nous sommes très préoccupés par ce chef d’accusation, qui ne repose sur aucune preuve et répond vraisemblablement à des motifs qui les dépassent, déclare Daniel Bastard, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. Les deux journalistes, dont le professionnalisme est unanimement reconnu, essayaient juste de faire leur travail en documentant cette zone de crise aigüe.”
Leur demande de mise en liberté sous caution a été rejetée jeudi 14 septembre. Ils n’ont pas été en mesure de rencontrer leur avocat. RSF appelle les autorités bangladaise à traiter cette affaire dans le respect de l’Etat de droit.
Le Bangladesh occupe la 146ème place sur 180 dans le Classement mondial pour la liberté de la presse 2017 établi par RSF.