Des journalistes frappés par des partisans du Président

Reporters sans frontières déplore l'agression de plusieurs journalistes par des partisans du Movement for Multiparty Democracy (MMD, au pouvoir), survenue le 29 juillet 2009, à l'aéroport international de Lusaka. Le président de la République, Ruphia Banda, a condamné l'incident et a présenté ses excuses. "Les propos du Président sont certes rassurants, mais nous estimons que des excuses sont insuffisantes et que des mesures concrètes sont désormais nécessaires. Il est impératif que des sanctions soient prises à l'encontre des partisans du MMD, lesquels s'en prennent fréquemment aux professionnels des médias. Nous appelons le président Ruphia Banda à profiter de ce malheureux incident pour afficher publiquement son attachement à la liberté de la presse et garantir qu'elle soit mieux respectée en Zambie", a déclaré l'organisation. Le 29 juillet, aux alentours de 11 heures 30, Chibaula David Silwamba, journaliste du quotidien indépendant The Post, a été pris à partie par des jeunes partisans du MMD alors qu'il se trouvait à l'aéroport de Lusaka pour couvrir l'arrivée du président de la République, de retour d'une visite officielle en Ouganda. Après avoir reconnu le journaliste, clairement identifié comme un employé de The Post, les agresseurs l'ont frappé à l'abdomen et l'ont contraint de quitter les lieux. Trois employés du même journal, Maluba Jere, journaliste, Collins Phiri, photographe, et Prudence Phiri, journaliste sportif, venus couvrir le départ de l'équipe de football zambienne Zesco United vers le Soudan, ont également été malmenés par les mêmes agresseurs et contraints de quitter l'aéroport. Enfin, le journaliste Anthony Mulowa et le photographe Richard Mulonga du quotidien public Times of Zambia, ont été frappés alors qu'ils refusaient de présenter leurs cartes de presse aux partisans du MMD. Le président Ruphia Banda a immédiatement condamné ces incidents. Interrogé au téléphone par Reporters sans frontières, Chibaula David Silwamba a cependant estimé que "les excuses du Président sont insuffisantes. Nous attendons de lui qu'il fasse plus et qu'il poursuive les responsables de cet acharnement." Le 13 juillet dernier, la rédactrice en chef de The Post, Chansa Kabwela, a été arrêtée et accusée de "mise en circulation d’images pornographiques". Voir le communiqué
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Updated on 20.01.2016