Décès de Véronique Robert : “trop de stèles au cimetière des grands reporters” selon RSF

La journaliste suisse Véronique Robert qui effectuait un reportage sur la bataille de Mossoul en Irak, avait été blessée par l’explosion d’une mine. Transférée à Paris dans la nuit de jeudi à vendredi, elle a succombé à ses blessures.

C’est avec une grande tristesse que Reporters sans frontières (RSF) a appris la mort à Paris, samedi 24 juin 2017, de la journaliste suisse Véronique Robert, grièvement blessée à Mossoul par l’explosion d’un engin artisanal. Avec son collègue Stephan Villeneuve et leur fixeur d’origine kurde irakienne Bakhtiar Haddad - morts tous les deux à la suite de l’explosion -, la journaliste réalisait un reportage sur l’opération menée par l’armée irakienne dans la vieille ville de Mossoul pour l’émission Envoyé Spécial de France 2. L'équipe de tournage était également accompagnée de Samuel Forey, un journaliste indépendant, qui a été légèrement blessé.


Il y a vraiment trop de stèles au cimetière des grands reporters morts sur le terrain dans l’exercice de leur métier, déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Patrick Bourrat au Koweït, Jean Hélène en Côte d’Ivoire, Lucas Dolega en Tunisie, Gilles Jacquier, Rémi Ochlik et Olivier Voisin en Syrie, Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali, Camille Lepage en République Centrafricaine, Bakhtiyar Haddad, Stéphan Villeneuve et Véronique Robert en Irak, pour ne citer que les plus proches... La communauté des grands reporters n’a pas fini de panser ses blessures, que son sang coule à nouveau. Le décès de Véronique Robert ajoute à la tristesse de tous ceux qui sont attachés au grand reportage et qui croient que c’est le rôle et l’honneur des journalistes d’être les témoins des tragédies humaines.”


Reporters sans frontières s’associe à la douleur des proches et collègues de la journaliste Véronique Robert.

Publié le
Mise à jour le 29.06.2017