Attaque contre une radio à main armée

Reporters sans frontières condamne l'attaque de radio Paiman et demande à la police locale de mener une enquête exhaustive afin d'arrêter les coupables. Cette radio, établie dans la province de Baghlan, dans le nord-est du pays, a été attaquée par huit hommes armés qui ont détruit tous les équipements, après avoir frappé et bâillonné le garde. L'attaque nocturne n'a fait aucun blessé chez les journalistes. "Depuis le début de l'année, les violences contre les journalistes se sont accentuées, ce qui rend le travail de reporter tout particulièrement difficile dans cette région. Les groupes armés islamiques sont les principaux prédateurs de la liberté d'expression en Afghanistan. De plus, selon des informations recueillies par Reporters sans frontières, certains responsables et policiers locaux seraient également impliqués dans les affaires de violence contre les médias." Le directeur de la station radio, Shir Mohammad Jahesh, affirme avoir reçu des menaces téléphoniques de la part des taliban et aurait, pour cette raison, décidé de déplacer les locaux de la station radio à proximité de bureaux de police. Les autorités sont pourtant arrivées trop tard sur les lieux de l'attaque et n'ont pu arrêter les coupables. L'acte n'a été revendiqué par aucun groupe. Le porte-parole des taliban, Zabihullah Mujahid, a condamné cette attaque contre la liberté d'expression. "Dans le cadre de sa mission d’assistance aux médias indépendants, Reporters sans frontières apportera un soutien financier aux membres de la rédaction de la station de radio Paiman, destiné à leur permettre de reprendre leurs activités dans les meilleurs délais".
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Updated on 20.01.2016