Reporters sans frontières (RSF) exprime son soulagement après la libération du blogueur Merzoug Touati après plus de deux ans d’emprisonnement et demande l’abandon de toutes les charges qui pèsent encore contre lui.

Condamné initialement à dix ans prison pour “intelligence avec une puissance étrangère”, et “incitation à la rébellion”, le blogueur Merzoug Touati a d’abord vu sa peine réduite à sept ans de prison en appel, puis tout simplement annulée le 19 janvier dernier par la Cour suprême algérienne, avant d’être de nouveau jugé ce lundi 4 mars en deuxième instance par le tribunal de Skikda qui l’a finalement condamné à deux ans de prison ferme et trois ans de prison avec sursis. L’allègement de sa peine a permi sa libération, Merzoug Touati étant détenu depuis le 17 janvier 2017.


Reporters sans frontières est soulagée d’apprendre la libération de Merzoug Touati, déclare Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. Cela ne doit néanmoins pas occulter le fait qu’il reste condamné à trois ans de prison avec sursis, alors que rien ne justifiait en premier lieu son arrestation ni la condamnation inique prononcée contre lui. Merzoug Touati a été injustement puni pour avoir simplement exercé son droit d’informer. Toutes les charges qui pèsent encore contre lui doivent être abandonnées.”


Pendant deux ans, RSF s’est mobilisé pour dénoncer le traitement réservé à Merzoug Touati et la disproportion de la peine dont il a fait l’objet. Le 9 janvier 2017, Merzoug Touati avait publié sur les réseaux sociaux un entretien skype qu’il avait eu avec une personne qui se présentait comme un diplomate israélien. Alors que l’Algérie ne reconnaît pas l’Etat d’Israël, ce dernier affirmait qu’un bureau de liaison israélien avait existé à Alger dans les années 90.


L’Algérie est 136e au Classement mondial de la liberté de la presse 2018.

Publié le
Updated on 17.04.2019