Abdallah Zouari libéré

Le 6 novembre, le journaliste Abdallah Zouari a bénéficié d'une libération conditionnelle. Joint au téléphone par Reporters sans frontières, il a déclaré que la Cour de cassation n'avait pas encore rendu son verdict. ________________________________________________________________ 5 novembre Reporters sans frontières demande la libération immédiate et inconditionnelle d'Abdallah Zouari Le 6 novembre, Abdallah Zouari, journaliste de l'hebdomadaire Al Fajr, libéré de prison en juin où il venait de passer onze ans puis emprisonné à nouveau en août, passera devant la Cour de cassation. A deux jours du 15e anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali, Reporters sans frontières demande la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste Abdallah Zouari. L'organisation déplore que sa condamnation se soit inscrite en violation des règles d'un procès juste et équitable et dénonce l'attitude de l'administration pénitentiaire à l'égard de la famille du journaliste. Le 4 septembre 2002, Abdallah Zouari, journaliste de l'hebdomadaire Al Fajr, a été condamné, en appel, à huit mois de prison à l'issue d'un procès auquel ni ses amis ni sa famille n'ont pu assister. Les avocats du journaliste ont décidé de se retirer du procès invoquant "l'absence de conditions pour un procès équitable et de garanties d'indépendance". Le 23 août, le tribunal cantonal de Zarzis avait condamné le journaliste de l'hebdomadaire Al Fajr (interdit) à huit mois de prison pour "refus d'obtempérer à une décision administrative". Dans une lettre datée du 15 juillet, le ministère de l'Intérieur avait notifié à Abdallah Zouari une mesure d'éloignement à Zarzis, dans le gouvernorat de Mednin, alors que le journaliste réside à Tunis. Ce dernier avait refusé de se plier à cette décision qu'il avait qualifiée d'arbitraire et avait déposé un recours auprès du tribunal administratif. Le 19 août dans l'après-midi, des policiers l'avaient arrêté, à Tunis, et l'avaient conduit à la prison de Harboub, dans le gouvernorat de Mednin (sud du pays). Il avait ensuite été transféré à la prison de Kairouan. Le 29 octobre, alors que son fils voulait lui rendre visite, il a été informé que le journaliste ne se trouvait pas dans cette prison. Ce n'est qu'après les demandes de ses avocats auprès du juge de l'exécution des peines que la famille a appris qu'Abdallah Zouari était désormais détenu à la prison de Mednin. Après avoir purgé onze ans de prison, Abdallah Zouari avait été libéré le 6 juin 2002. Collaborateur d'Al Fajr, organe officieux du mouvement islamiste Ennahda, il avait été arrêté le 12 avril 1991 et condamné à onze ans de prison pour "appartenance à une organisation illégale". Il avait également été condamné à cinq ans de contrôle administratif au terme de sa peine. Cette condamnation signifie que l'ex-détenu doit se présenter régulièrement au commissariat le plus proche de son domicile. Un collègue d'Abdallah Zouari croupit en prison depuis 1991. En 1992, Hamadi Jebali, directeur de l'hebdomadaire Al Fajr, a été condamné par la cour militaire de Tunis à seize ans de prison pour "agression dans l'intention de changer la nature de l'Etat" et "appartenance à une organisation illégale". En 1991, il avait déjà été condamné à un an de prison pour avoir publié un article qui critiquait le système des tribunaux militaires.
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Updated on 20.01.2016