- 伊朗
- 新聞稿
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L'Iran demeure l'un des pays les plus répressifs pour les journalistes. Le contrôle de l’information y est implacable. Depuis 1979 à ce jour au moins 860 journalistes et journalistes-citoyens ont été arrêtés, détenus ou exécutés par le pouvoir iranien. Dans un paysage médiatique très largement contrôlé par le régime islamique, la répression à l’égard des journalistes, des journalistes-citoyens et des médias indépendants ne faiblit pas : les intimidations permanentes, les arrestations arbitraires, les condamnations très lourdes prononcées à l’issue de procès iniques par des tribunaux révolutionnaires font toujours partie du quotidien de la presse iranienne. Cette répression contre la liberté d'information ne se limite pas à l’intérieur des frontières du pays. Les correspondants iraniens des médias internationaux sont également sous forte pression. Les autorités iraniennes continuent également d'exercer un chantage sur les familles de journalistes emprisonnés, à travers des menaces, voire des arrestations et des condamnations à de lourdes peines de prison. Le régime n’hésite pas non plus à couper totalement internet pendant de longues périodes pour priver la population d’informations alternatives alors que les journalistes-citoyens, très actifs sur les réseaux sociaux, se retrouvent au cœur du combat pour une information libre. Malgré sa résistance, cette presse peine également à exercer sa mission d’informer, tant le régime met tout en œuvre pour dissimuler la réalité, voire l’ampleur des catastrophes que connaît le pays. Cela a été le cas au début de l’année 2020 à propos de l’épidémie de coronavirus. La République islamique est l’un des pires pays au monde en matière de répression de la liberté de la presse à la faveur de la pandémie, et un pays champion de l'« infodémie de désinformation », pour reprendre le terme des Nations unies.