- 亞塞拜然
- 新聞稿
Non content d’avoir anéanti toute espèce de pluralisme, le président Ilham Aliev mène, depuis 2014, une guerre impitoyable contre les dernières voix critiques. En cas de résistance aux pressions, aux tentatives de chantage ou de corruption, les journalistes et blogueurs indépendants sont jetés en prison sous des prétextes absurdes. Pour tenter de faire plier ceux qui luttent en exil, le régime de Bakou s’en prend aux membres de leur famille. Les principaux sites d’information indépendants sont bloqués.
L’annonce de réformes profondes, fin 2019, a tourné court. La répression post-électorale, la crise du coronavirus puis le conflit de l’automne 2020 au Haut-Karabakh, un territoire disputé avec l’Arménie, ont encore renforcé la censure et détérioré la situation des journalistes. Au moins sept reporters ont été blessés sur le terrain, d’autres ont échappé de peu aux tirs de forces armées. Les obstacles à l’accréditation de journalistes étrangers se sont accrus, et une fois sur place, beaucoup n'ont pas pu travailler librement. Tant que les médias ne peuvent pas travailler en sécurité et que leur indépendance économique n’est pas assurée, les déclarations du président n’inspireront aucune confiance.