欧洲—中亚
俄罗斯
Atmosphère étouffante pour les voix indépendantes

Depuis les grandes manifestations de 2011-2012, la pression sur les médias indépendants ne cesse de s’intensifier : lois liberticides, asphyxie ou reprise en main de titres de référence, blocage de sites d’information, voire coupures d’internet… Elle a atteint un nouveau palier depuis le retour sur le sol russe de l’opposant Alexeï Navalny, emprisonné dès sa descente d’avion. Les journalistes couvrant les événements qui lui sont liés subissent des entraves inédites, et parfois violentes, à leur travail. Alors que les grandes chaînes de télévision abreuvent les citoyens d’un déluge de propagande, l’atmosphère devient étouffante pour ceux qui remettent en cause la vulgate patriotique et néoconservatrice, ou qui cherchent tout simplement à défendre un journalisme de qualité. La législation floue et appliquée de manière sélective sert de prétexte pour jeter des journalistes ou des blogueurs en prison. Le Kremlin semble déterminé à contrôler la Toile, un objectif assumé sous le nom d’« internet souverain ». Des journalistes sont désormais affublés du sceau infamant d’« agents de l’étranger », déjà porté par certains titres et les principales organisations de défense des médias. A Khabarovsk, ville d'Extrême-Orient secouée par des manifestations depuis l'été 2020, ceux qui les couvrent sont régulièrement arrêtés et étranglés par d'énormes amendes arbitraires. Annexée en 2014, la Crimée est un véritable trou noir de l’information, tout comme la Tchétchénie. D’autres républiques du Caucase russe, le Daghestan et l’Ingouchie, empruntent le même chemin. Et l’impunité reste la règle pour les assassins et agresseurs de journalistes - même si la mobilisation peut arracher des victoires face aux accusations absurdes des autorités, comme dans l’affaire du journaliste d'investigation Ivan Golounov, libéré en juin 2019 après une inculpation pour trafic de drogue.


Exactions en temps réel en Russie

Baromètre
2025
0 记者
0 媒体工作人员
0
2025
31 记者
6 媒体工作人员
37