- 葡萄牙
- 新闻稿
Les médias du pays sont plongés dans une crise structurelle, qui se traduit par une forte précarité des conditions de travail et se révèle aggravée par la pandémie de Covid-19. Plusieurs groupes médiatiques ont appliqué des coupures budgétaires en pleine pandémie, notamment le géant Global Media Group, qui a licencié plus de 80 travailleurs, dont une vingtaine de journalistes. Pour essayer d’atténuer cette crise sectorielle, le gouvernement d'António Costa a annoncé des aides publiques de 15 millions d’euros aux médias (une avance de la publicité institutionnelle engagée pour toute l’année), dont la plupart a dû appliquer des plans de chômage technique pour compenser les effets de la pandémie. La profession a été secouée par un scandale concernant la mise sous surveillance de deux journalistes par le parquet de Lisbonne, alors qu’ils couvraient l’affaire de corruption « e-Toupeira » impliquant le club de football Benfica. Au-delà de l’impact économique sur un secteur déjà fragilisé, la crise sanitaire a entravé la couverture médiatique de certains événements, notamment sportifs, ainsi que certaines conférences de presse officielles excluant les journalistes. La tendance à la violence contre la presse lors des manifestations n’a pas épargné le Portugal. Plusieurs journalistes ont été menacés et insultés lors d’un rassemblement contre les restrictions du gouvernement.