Freedom to inform curtailed amid protests in Togo

Reporters Without Borders (RSF) condemns the restriction of freedom of information in Togo resulting from government’s disconnection of the Internet and its harassment of journalists covering the major anti-government protests that began a month ago in the capital, Lomé.

Au Togo, le régime a coupé l’Internet mobile pendant près d’une semaine pendant et fait pression sur les journalistes qui couvrent les manifestations populaires qui animent la capitale depuis le mois d’août. Reporters sans frontières (RSF) dénonce cette ingérence des autorités dans la liberté d’information.



The authorities cut 3G mobile services early last week and Internet communications from 7 to 10 September, while some journalists have been subjected to intimidation with the aim of preventing them from covering the protests.


The targets include Emmanuelle Sodji, the Togo correspondent of TV5 Monde and France 24, who has been threatened and whose accreditation as TV5 Monde correspondent was withdrawn on 6 September.


Before withdrawing her accreditation, the communication minister sent several letters to TV5 Monde complaining about her coverage of the unrest in Togo and threatening to cut of TV5 Monde’s retransmission signal in Togo if she continued. She still has France 24 accreditation.


Sodji has for several weeks been providing both TV5 Monde and France 24 with coverage of the street protests and the ensuing government crackdown. The authorities claim that video footage showing gendarmes arresting people dressed in red (the opposition party’s colour) or breaking up demonstrations are “false” and must have been filmed outside Togo.


The authorities have even criticized reports in which she interviewed government supporters as well as opponents, arguing that she should only have covered pro-government demonstrations. As well as being threatened several times with reprisals if she does not stop covering the protests, she has also been offered money to report the “opposite” of what she has reported until now.


“These attempts to control media editorial policy and the very disturbing acts of intimidation against journalists are unacceptable,” said Clea Kahn-Sriber, the head of RSF’s Africa desk. “This constitutes very grave interference by the Togolese authorities in the freedom to inform. We ask them to let the media do their job of informing the public about what is happening in Togo.”

Other journalists have also been the targets of violence or intimidation since the current wave of street protests began. Some have been insulted on the Internet and calls have even been made on online social networks for journalists to be killed.

Togo is ranked 86th out of 180 countries in RSF’s 2017 World Press Freedom Index.

Alors qu’un vaste mouvement de contestation populaire anime la capitale Lomé depuis le 9 août, les autorités ont coupé la 3G depuis le début de la semaine dernière et du 7 au 10 septembre, les communications internet étaient également inaccessibles. Les services reviennent lentement à la normale. Certains journalistes sont pour leur part sujets à des intimidations visant à les empêcher de couvrir ces manifestations.


Dernier exemple en date, le retrait d'accréditation, le 6 septembre, et les menaces contre la correspondante de TV5 Monde et France 24 au Togo, Emmanuelle Sodji. Cette décisions fait suite à plusieurs courriers envoyés à TV5Monde par le ministère de la Communication togolais se plaignant du travail de la journaliste et menaçant de couper le signal de la chaîne si celle-ci continuait ses reportages sur le Togo. La journaliste demeure à ce jour accréditée pour France 24.


Depuis plusieurs semaines, Emmanuelle Sodji couvre pour TV5 Monde et France 24 les manifestations de rues qui agitent le Togo, ainsi que la répression qui s’en est suivie. Selon les autorités togolaises, les images de gendarmes arrêtant des passants habillés en rouge (couleur du parti d’opposition) ou la répression des manifestations sont “fausses” et auraient été tournées ailleurs qu’au Togo. Les autorités reprochent même à la journaliste ses reportages où elle donne la parole aussi bien aux partisans du régime qu’aux opposants, au prétexte qu’elle n’aurait dû couvrir que les manifestations de soutien au régime. La journaliste a subi plusieurs menaces, afin qu’elle arrête de couvrir les marches de l’opposition, jusqu’à des propositions d’argent pour “inverser” les informations contenues dans son papier.



“Ces tentatives de contrôler la ligne éditoriale des médias ainsi ques les intimidations très préoccupantes contre les journalistes sont inadmissibles, déclare Clea Kahn-Sriber responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières. Il s’agit là d’une grave ingérence des autorités togolaises dans la liberté de l’information. Nous demandons aux autorités congolaises de laisser les médias faire leur travail afin d’informer la population sur les enjeux actuels du Togo.”


D’autres journalistes ont fait l’objet d’agressions ou d’intimidations depuis le début de cette contestation populaire. Plusieurs d’entre eux ont été insultés notamment sur la Toile, certains internautes appelant même à leur mise à mort sur les réseaux sociaux.


Le Togo occupe la 86ème place au Classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse.

Published on
Updated on 11.09.2017