Un journaliste contraint de quitter sa ville suite à des menaces de mort

Reporters sans frontières exprime son inquiétude après le départ en exil forcé d'Antonio Sánchez Sánchez, du quotidien El Meridiano de Córdoba. Le journaliste a dû quitter la ville de Montería (Nord-Ouest), le 8 février 2006, en raison de menaces de mort qu'il a reçues dernièrement par téléphone. « En quatre jours, la ville de Montería a connu deux atteintes lourdes à la liberté de la presse. L'état de santé du journaliste Gustavo Rojas Gabalo, grièvement blessé le 4 février 2006, est toujours très inquiétant. Le départ d'Antonio Sánchez Sánchez vient s'ajouter à ceux de deux autres journalistes depuis le début de l'année. L'avenir de la profession est gravement compromis en Colombie si ces exils forcés se poursuivent. Nous demandons encore une fois aux autorités colombiennes de garantir la sécurité des journalistes, spécialement dans les zones de conflit », a déclaré Reporters sans frontières. Selon l'avocate María Milene Andrade, les menaces de mort à l'encontre d'Antonio Sánchez Sánchez ont débuté après la publication d'un de ses articles dans le quotidien El Meridiano de Córdoba qui révélait l'incursion secrète de la guérilla dans le régiment de Rusia (municipalité de Valencia). Ces faits ont été démentis par les autorités locales mais confirmés par le président de la République, Álvaro Uribe. Antonio Sánchez Sánchez a révélé à plusieurs reprises des affaires de corruption et des irrégularités administratives. Il a déjà été l'objet de menaces en 2004.
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Updated on 20.01.2016