Trois ans après l’Examen périodique universel à l’ONU, RSF et une coalition d’ONG dénoncent l’hypocrisie de la Chine en matière de droits humains

Reporters sans frontières (RSF) et une coalition d’ONG dénoncent l’hypocrisie du régime chinois, qui continue de bafouer la liberté de la presse alors qu'il avait promis des améliorations devant les membres de l’ONU il y a trois ans.

Dans une évaluation conjointe publiée le 1er décembre 2021, Reporters sans frontières (RSF), le Service international des droits de l’homme (SIDH), Front Line Defenders, Safeguard Defenders et The 29 Principles, dénoncent les réticences manifestes de la Chine à améliorer la situation des droits humains, notamment la liberté de la presse et le droit à l'information, malgré les engagements pris par le régime après la procédure d'examen périodique universel (EPU) concernant le pays à l’Organisation des nations unies (ONU) en 2018. Bien au contraire, le régime a encore renforcé son contrôle sur les médias et intensifié la persécution des journalistes et des défenseurs de la liberté de la presse, dont au moins 127 sont détenus selon le dernier décompte de RSF. 


« Le refus du président Xi Jinping de respecter ses engagements en matière de droits humains auprès de l’ONU démontre non seulement une rare hypocrisie, mais aussi un total mépris envers l’institution », estime le directeur du bureau Asie de l’Est de RSF, Cédric Alviani, qui appelle la communauté internationale à « accroître ses pressions sur le régime pour l’empêcher de poursuivre ses politiques répressives et le contraindre à libérer les journalistes et défenseurs de la liberté de la presse détenus. »


À la suite de l'EPU, le gouvernement chinois avait pourtant accepté 284 recommandations, dont celles visant à « protéger la liberté d’information et la liberté d’expression et en garantir le respect, en particulier dans le cas [...] des journalistes », à « garantir la liberté d’opinion et d’expression, en redoublant d’efforts pour bâtir un environnement dans lequel les journalistes [...] peuvent mener leurs activités librement, conformément aux normes internationales », de « prendre de nouvelles mesures pour garantir aux journalistes [...] un environnement sûr » et de « supprimer les restrictions à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, y compris sur Internet ».


Dans un rapport intitulé Le grand bond en arrière du journalisme en Chine, à paraître début décembre 2021, Reporters sans frontières (RSF) enquête sur le système de censure et de contrôle de l’information instauré par le régime chinois et sur la menace que ce système représente pour la liberté de la presse et la démocratie dans le monde.


La République populaire de Chine stagne au 177e rang sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse de RSF publié en 2021. 



Lire l'évaluation conjointe dans son intégralité :

Publié le
Updated on 01.12.2021