RSF dénonce la suspension du compte Facebook d’un journaliste français spécialiste du jihad

Reporters sans frontières (RSF) s’élève contre le blocage arbitraire pendant 48 heures du compte Facebook de David Thomson, journaliste, spécialiste du djihadisme, au motif que sur sa page figurait une photo postée en 2013 laissant entrevoir un drapeau de l’Etat Islamique, ce qui est en théorie interdit sur le réseau social.

La modération de Facebook a encore frappé de façon arbitraire en bloquant purement et simplement le compte de David Thomson, un journaliste de RFI spécialiste du djihadisme.

En cause, une photo apparaissant sur sa page et datée de 2013 laissant entrevoir le drapeau du groupe Etat islamique.


«J’ai d’abord été victime d’une interdiction de publier pendant 24 heures lundi 20 juin. Le lendemain, c’est une autre photo qui a provoqué une nouvelle mesure de rétorsion. Cette fois, j’ai écopé d’une interdiction de poster et d’utiliser la messagerie pendant 3 jours. En 2014, mon compte avait carrément été désactivé sans aucun avertissement et sans que je sache pour quelles raisons», explique le journaliste, pourtant clairement identifié comme un spécialiste des réseaux terroristes.


Le réseau social s’est refusé à fournir à David Thomson des explications valables sur l’incident, mais a rétabli l’accès à son compte après un échange téléphonique.


Son cas n’est pas isolé. Plusieurs chercheurs et journalistes travaillant sur ces questions ont vu ces derniers mois leurs comptes Facebook bloqués arbitrairement.


Reporters sans frontières (RSF) dénonce les dangers d’une telle censure sous prétexte de modération. «C’est le signe que le système de modération de Facebook ne fonctionne pas et que la censure s’exerce à l’aveugle», déclare Pauline Adès-Mével, responsable des nouveaux Médias à Reporters sans frontières (RSF).

Publié le
Mise à jour le 23.06.2016