RSF demande la libération du journaliste et chroniqueur omanais Suleiman Al Moamari

Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de la détention arbitraire du journaliste et chroniqueur omanais Suleiman Al Moamari, arrêté le 28 avril dernier par les services de renseignements intérieurs sans aucun motif officiel. Ce dernier est détenu à l’isolement depuis son arrestation.

Al Moamari, 42 ans, directeur du département culturel au sein de la radio omanaise, a été convoqué, dans la soirée du 28 avril, par la section de Mascate des services de renseignements intérieurs omanais. Selon la presse locale, il demeure à ce jour détenu à l’isolement par les services de renseignement intérieurs, sans qu’aucune raison ou explication officielle n’aie été fournie.


Les autorités doivent présenter les raisons de l’arrestation de Suleiman Al Moamari, mais aussi révèler le lieu de sa détention, déclare Alexandra El-Khazen, responsable du bureau Moyen-Orient de l’organisation. RSF enjoint les autorités omanaises à régulariser la situation du journaliste afin qu’il ait droit à un procès équitable, ou à le libérer immédiatement.


De nombreux journalistes et écrivains omanais et arabes se sont indignés de la détention de Suleiman Al Moamari, qui s’apparente selon eux à une disparition forcée. Ce dernier jouit d’une popularité importante dans le pays au vu de ses écrits politiques et de ses prises de position en faveur des principes démocratiques. Une pétition a été lancée sur les réseaux sociaux pour appeler les autorités à sa libération.


La censure et les entraves à la liberté d’information sont fréquentes au sultanat d’Oman, qui se place en 125ème position du Classement mondial de la liberté de la presse publié en 2016 par RSF.

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Mise à jour le 12.05.2016