RSF appelle l'Union européenne à mettre la liberté de la presse à l’ordre du jour de son sommet virtuel avec la Chine

Reporters sans frontières (RSF) appelle les représentants de l'Union européenne à mettre les violations de la liberté de la presse par le régime chinois à l’ordre du jour du sommet virtuel avec le président Xi Jinping.

Reporters sans frontières (RSF) appelle le président du Conseil Européen Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ainsi que la représentante à la Présidence du Conseil de l'Union européenne et chancelière allemande Angela Merkel, à mettre la question des violations de la liberté de la presse par le régime chinois à l’ordre du jour du sommet virtuel UE-Chine prévu ce lundi 14 septembre et auquel le président chinois Xi Jinping doit assister.


« Ne pas aborder le respect des droits humains, alors qu’il s’agit d’une valeur fondamentale de l’Union européenne, ne ferait qu’encourager le régime chinois à poursuivre sa politique de contrôle de l’information et de répression des voix indépendantes, déclare le secrétaire général de RSF Christophe Deloire. « Une faiblesse aujourd’hui laisserait à la Chine le champ libre pour imposer un nouvel ordre mondial de l’information et les citoyens européens le paieraient un jour à un prix encore plus fort que celui d’aujourd’hui. »


La Chine est la plus grande prison au monde pour les journalistes avec au moins 118 détenus dans des conditions qui laissent souvent craindre pour leur vie. Dans un rapport d’enquête intitulé « Le nouvel ordre mondial des médias selon la Chine » publié l’an dernier, RSF dévoilait aussi la stratégie déployée par Pékin pour contrôler l’information hors de ses frontières, qui inclut le chantage, l’intimidation et le harcèlement à une échelle quasi-industrielle et menace la démocratie dans le monde.


La Chine est classée 177e sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2020 publié par RSF.

Publié le
Mise à jour le 12.09.2020