Récit de la répression contre la liberté d’information en l'Iran ( janvier - décembre 2013)

20.12.2013- la répression continue, Six nouvelles arrestations

Reporters sans frontières a été informée de l’arrestation le 9 décembre 2013, d’Alireza Darvish, employé par l’hebdomadaire Amrdad, à Téhéran. Le journaliste a été arrêté à son domicile de la capitale, après une perquisition d’agents en civil. On ignore toujours le motif de cette arrestation. Le lieu de détention du journaliste est toujours inconnus.

L’organisation a été également informée de détentions de Roya Irani, Amir Golestani, Fariborz Kardar, Massoud Ghasemkhani, Seid Massoud Seiad Talebi. Les cinq net-citoyens ont été arrêtés début septembre 2013 par les Gardiens de la Révolution. Accusés de "complot en réunion contre la sécurité nationale" par le 6em chambre du parquet de Téhéran, ces jeunes Net-citoyens sont toujours maintenus à l'isolement dans la section 2A de la prison d'Evin. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, les détenus subissent de fortes pressions que soient obtenues d’eux des aveux, utilisés par la suite lors de leurs procès.

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23.10.2013 - vague de censure après la nouvelles protestation

Reporters sans frontières dénonce la répression et le renforcement de la censure, une nouvelle fois, contre les acteurs de l'information et les médias iraniens. Alors que depuis 10 octobre 2013, les protestations rassemblant plusieurs milliers dans les plusieurs villes de la province d'Hormozgan (Sud ), ont été sauvagement réprimés par la police anti-émeutes. Les médias ont été réduits au silence. Les manifestants dénonçaient une décision du gouvernement du président Hassan Rohani, de séparer une partie de cette province. Au cours des manifestations, plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées dont plusieurs d'acteurs de l'information. Les protestataires ont également fustigé le silence des médias officiels et particulièrement la radiotélévision d’Etat. Les médias internationaux présents dans le pays, ont choisi de garder le silence sur ces événements par peur de représailles des autorités.

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17.10.2013- Deux journalistes sortent de prison après avoir purgé leur peine

Reporters sans frontières a appris la remise en liberté, le 15 octobre 2013, d'Alireza Roshan, journaliste des pages «Livres» du journal Shargh et collaborateur du site d’informations soufi Majzooban Nor, qui a purgé la totalité de sa peine d’emprisonnement. Arrêté lors de la rafle du 8 septembre 2011 au siège du site à Téhéran, il avait été condamné à un an prison ferme et quatre ans en sursis. Plusieurs collaborateurs de ce site, dont Reza Entesari, Hamidreza Moradi, Mostafa Abdi et Afshin Karampour , sont toujours emprisonnés. Amir islami, Farshid Yadollahi, Mostafa Daneshjo et Omid Behrouzi, avocats de ces net-citoyens, ont aussi été arrêtés et emprisonnés.

L’organisation a également été informée de la libération, le 6 octobre 2013, de Mojtaba Daneshtalab, éditeur du blog Daneshtalab (http://daneshtalab.ir), au terme d’une peine de six mois d’emprisonnement. Arrêté le 9 avril 2013, ce blogueur pro-Ahmadinejad avait été condamné par le tribunal d’Apple en janvier 2013, à six mois de prison ferme et une amende de 100,000 Toman (environ 70 euros) pour «insulte envers des responsables du régime et d’Ali Khameini».

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09.10.2013- Libération du Issa Saharkhiz et Masa Amrabadi

Reporters sans frontières accueille avec satisfaction la politique d’ouverture du gouvernement du président conservateur modéré Hassan Rohani qui se traduit notamment par la liberation récente de certains prisonniers d’opinion. L’organisation reste néamoins vigilante et continue de demander la libération immédiate et sans condition de tous les autres journalistes et net-citoyens injustement condamnés. Une quarantaine d’acteurs de l’information sont toujours détenus à ce jour.

Depuis le début du mois septembre, plusieurs prisonniers d'opinion ont été libérés ou ont vu leurs peines considérablement réduites. Arrêtés, pour la plupart, après le 12 juin 2009, date de la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, plusieurs d’entre-eux purgeaient leurs derniers mois de prison.

Reporters sans frontières a appris avec soulagement la libération, le 3 octobre 2013, du journaliste emprisonné Issa Saharkhiz, directeur de plusieurs journaux indépendants, et notamment du mensuel suspendu Aftab (Soleil). Arrêté le 4 juillet 2009, il avait été condamné, deux mois plus tard, à trois ans de prison ferme pour « publicité contre le régime » par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. En août 2011, il avait été à nouveau condamné à deux ans de prison toujours en raison de ses activités journalistiques. Le journaliste était détenu à la prison de Rajishahar. Gravement malade, il avait été plusieurs fois victime de malaises en prison. Hospitalisé, depuis 20 mois, à l’hôpital Shariati de Téhéran, il aurait du être libéré en août 2013, selon la loi iranienne.

L'organisation a été également informée de la libération, le 18 septembre 2013, de Masa Amrabadi, condamnée le 9 mai 2012 à purger une peine de deux ans de prison ferme. La journaliste avait été arrêtée le 14 juin 2009, puis libérée le 22 août 2009 contre le versement d’une caution de 200 millions de tomans (soit 150 000 euros). Elle avait été à nouveau jugée et condamnée, le 14 octobre 2010, à un an de prison ferme par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Depuis fin juin 2013, elle bénéficiait d'une permission.

Son mari, Masoud Bastani, journaliste au quotidien Farhikhteghan, est, quant à lui, toujours en détention à la prison de Rajaishahr. Arrêté le 4 juillet 2009, il a été jugé, comme de nombreux journalistes, dans le cadre des procès staliniens organisés à Téhéran depuis août 2009.

Par ailleurs, L’organisation a également été informée de l’arrestation le 7 octobre 2013, de Mostafa Faghihi, directeur du site d’information Entekhab à Téhéran. Le journaliste avait été convoqué au tribunal suite à une plainte contre des commentaires publiés sur son site au sujet du rapprochement entre l'Iran et les État-Unis. Le directeur du site, proche du président conservateur modéré Hassan Rohani, a été liberé provisoirement le 8 octobre après le versement d’une caution de 100 millions de tomans (environ 90 000 euros).

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16.07.2013- sept net-citoyens condamnés à 56 ans de prison ferme

Reporters sans frontières condamne fermement les lourdes condamnations, allant de sept à dix ans de prison de 7 collaborateurs du site d’informations soufi Majzooban Nor. le 13 juillet 2013, la 15e chambre du tribunal de la Révolution de Téhéran, a retenu les “publicité contre le régime”, “insulte envers le Guide suprême”, et “l’action contre la sécurité nationale ”, comme chefs d'inculpation. Hamidreza Moradi a écopé de dix ans de prison, Reza Entesari, de huit ans et demi, Mostafa Daneshjo, Farshid Yadollahi, Amir islami, Omid Behrouzi et Afshin Karampour, de sept ans et demi prison ferme chacun. Ces peines sont assorties, pour tous, de cinq ans d'interdiction d’activité politiques et journalistiques. Détenus depuis septembre 2011, dans la prison d'Evin, les net-citoyens et leurs avocats ont boycotté les audiences de ce procès inéquitable.

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12.07.2013- Arrestation de la journaliste indépendante Fariba Pajoh

Reporters sans frontières dénonce l’arrestation, le 9 juillet 2013, de Fariba Pajoh, collaboratrice de journaux réformateurs. La journaliste a été arrêtée à son domicile de Téhéran, après une perquisition d’agents en civil du ministère des Renseignements, puis transférée à la prison d’Evin. Elle a pu contacter sa famille pour lui dire «qu'elle allait bien», sans pour autant évoquer les motifs de son arrestation. Directrice du blog http://www.after-rain.persianblog.ir], Fariba Pajoh avait été déjà arrêtée, le 22 août 2009, puis libérée provisoirement, le 23 décembre, après 120 jours passés à l'isolement au sein de la section 209 de la prison d'Evin, dans l' attente de son procès. La journaliste avait été condamnée à un an de prison avec sursis pour ses activités.

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08.07.2013- Deux Net citoyens arrêtés

Reporters sans frontières condamne l’arrestation de deux net-citoyens par la cyberpolice iranienne (la FTA) de la ville de Semnan, (sud), pour avoir insulté des représentants du régime sur leur page facebook. Une femme de 35 ans et un homme de 45 ans ont été arrêtés. “Ils ont avoué leurs actes criminels pendant l’interrogatoire” a déclaré à l’agence Mehrnews, Ali Mir Ahmadi, le chef de la police de la ville.

Mohammad Hasan Nami, le ministre des Communications et des Technologies de l’information, a déclaré qu’une adresse mail assortie de son mot de passe serait assignée à chaque citoyen. “Avec l’attribution d’une adresse mail à chaque Iranien, les échanges entre le gouvernement et les citoyens auront lieu électroniquement” ([The Guardian). Le futur ex-ministre, doctorant en stratégie d’État à l’université de Pyongyang est un proche de Mahmoud Ahmadinejad.

Un rapport de Citizen Lab publié le 9 juillet 2013, épingle une nouvelle fois la société américaine de sécurité en ligne Blue Coat. En effet, des dispositifs utilisés pour contrôler le web auraient été détectés dans les réseaux informatiques de l’État et d’entreprises commerciales en Iran, en violation apparente des sanctions américaines qui interdisent la vente de biens, de services ou de technologies aux régimes autoritaires (The Washington Post). Pour plus d’informations lisez : Les Ennemis d'Internet

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04.07.2013- Les arrestations arbitraires monnaies courantes en iran!

Reporters sans frontières condamne l’arrestation arbitraire, le 20 juin 2013, d'Ahmad Asghari, Net citoyen et collaborateur de plusieurs médias à Téhéran. Ahmad Asghari, avait été interpellé le 20 juin 2013, violemment par des agents du ministère des Renseignements dans un parc du Téhéran quand qu'il voulait interviewer le frère d'un prisonnier politique. Le net-citoyen a été emmené à son domicile. Après la perquisition et le saisie de documents personnels, il avait été transféré vers un lieu inconnu. On ignore toujours le motif de cette arrestation et le lieu de détention du journaliste sont toujours inconnus.

Les arrestations arbitraires et la détention au secret sont monnaies courantes en iran. Ainsi, le 26 juin 2013,les journalistes Kurdes, Khosro et Masoud Kourdpour, directeur et collaborateur du site d’information Mokeryan, ont été inculpés de "publication d’informations sur la situation des prisonniers et des droits de l’homme" et mis en examine par la 2e chambre du tribunal de Mahamabad (ouest du pays) après 111 jours détention illégale par les services des Renseignements. Arrêtés consécutivement les 7 et 8 mars 2013, les deux frères ont été transférés le même jour à la prison centrale de la ville.

Le 3 juillet 2013, l'organisation a été informée de la condamnation de Fatemeh Khardmand, ancienne journaliste du mensuel Gozaresh sanat chap, à un an prison ferme par la 26e chambre du tribunal de la Révolution de Téhéran. Arrêtée le 7 janvier 2012 à son domicile de la capitale par des hommes en civil, elle avait été libérée le 1er février la même année après le versement d’une caution de 50 millions de tomans (environ 45 000 euros).

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27.06.2013 - Libération du "Mollah blogueur"

Reporters sans frontières a été informée de la libération, le 22 juin 2013, d'Ahmad Reza Ahmadpour, directeur du site L'écho silencieux, au terme de sa peine, après trois années passées en détention. Il devra maintenant se préparer pour dix ans d’exil forcé dans le sud du pays, sous surveillance.

Arrêté le 18 juillet 2011, ce théologien, surnommé "le Mollah blogueur", avait été condamné, le 26 septembre 2011, à trois ans de prison et dix ans d’exil pour “diffusion de fausses informations contre le régime”. Il avait par la suite envoyé une lettre ouverte à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, afin de l’alerter sur son arrestation et sa détention. Ahmad Reza Ahmadpour avait déjà été incarcéré en décembre 2009, dans la ville sainte de Qom. Il avait alors été condamné à un an de prison ferme.

24.06.2013 - Une journaliste est sortie de prison, un autre condamné à six ans de détention

Reporters sans frontières est soulagée par l'annonce de libération de la journaliste Jila Bani Yaghoob, au terme d'une peine d'un an de prison ferme. Toutefois, la journaliste est toujours frappée de l'interdiction d'exercer le métier de journaliste pendant trente ans.

Jila Bani Yaghoob a été écrouée le 2 septembre 2012, à l'issue de sa convocation à la prison d’Evin pour purger une peine d’un an de prison ferme. La journaliste avait été arrêtée avec son mari Bahaman Ahamadi Amoee, également journaliste, le 20 juin 2009. Elle avait été libérée le 24 août 2009 contre le versement d’une caution dans l’attente de son jugement. Son mari, lui, avait été condamné à cinq ans de prison pour ses articles critiques à l’égard du gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad. Alors que son époux était toujours en détention, la 54e chambre du tribunal de Téhéran avait condamné Jila Bani Yaghoob, le 22 octobre 2010, à un de prison ferme et à trente ans d’interdiction d’exercer le métier de journaliste.

En 2010, Jila Bani Yaghoob a été récompensée dans la catégorie “Reporters sans frontières, Liberté d’expression”, pour son blog “We are journalists”, à l’occasion de la sixième édition du concours international “Best of the Blogs”, organisé à Berlin par la Deutsche Welle. En 2009, elle avait reçu le prix “Courage in Journalism Award” de la fondation américaine “International Women’s Media Foundation” et le prix “International Press Freedom Award” de l’organisation “Canadian Journalists for Freedom of Expression”.

L’organisation a également été informée de la libération provisoire, le 16 juin 2013, de Foad Sadeghi, rédacteur en chef du site d’informations Baztab Emrooz, qui avait été arrêté, le 18 mai dernier. Ali Ghazali, directeur du site, arrêté le 4 mai 2013, a également été remis en liberté.

Le 18 juin 2013, Said Madani, journaliste actuellement incarcéré, a été quant à lui condamné à six ans prison ferme et dix ans d'exil dans la ville de Bandar Abass (sud du pays), par le 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Arrêté le 7 janvier 2012 à son domicile de Téhéran par des hommes en civil, ce sociologue et écrivain, auteur de dizaines d’articles pour des médias indépendants, a passé un an à l'isolement au sein de la section 209 de la prison d'Evin.

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22.05.2013- Iran- Blocages et convocations : la liberté de l’information réprimée pendant la campagne électorale

Reporters sans frontières condamne la vague de censure qui touche de nombreux sites d’informations iraniens et internationaux depuis le 15 mai 2013, à l’approche de l’élection présidentielle du 14 juin prochain. Plusieurs sites d'information proches des différents candidats ainsi que des services en ligne tels que Google et Yahoo ont été bloqués. Ces blocages montrent le degré de tension qui règne entre les différents courants conservateurs à la veille de la ratification des candidatures par le Conseil des Gardiens de la constitution, le 21 mai 2013, qui ouvre la campagne électorale pour les candidats. Depuis le 4 mai 2013, le régime a renforcé le système de filtrage du Net et les coupures du réseau sont de plus en plus fréquentes.

Les sites Meyarnews (http://meyarnews.com/), Roshanaee (http://roshanaee.ir/), Baharana (http://www.baharna.ir/) et Bahaaronline (http://www.bahaaronline.ir/), proches de l’actuel gouvernement, qui assuraient la couverture des informations sur le candidat Esfandiar Rahim Mashaei, et les sites Aftabnews (http://aftabnews.ir/ et ayandenews(http://www.ayandenews.com/) proches d'Akbar Hachemi Rafsandjani, ont été fermés sur ordre du groupe de travail de détermination de contenus criminels. Le site du quotidien Bahar (http://www.baharnews.ir/) est lui aussi inaccessible depuis le 21 mai 2013.

Parallèlement à ces blocages, plusieurs journalistes de Téhéran et d’autres provinces ont été convoqués par les Gardiens de la révolution et le ministère des Renseignements pour interrogatoire. La plupart d’entre eux sont proches d'Akbar Hachemi Rafsandjani et d’Esfandiar Rahim Mashaei, respectivement président du Conseil de discernement du régime et premier conseiller du président Mahmoud Ahmadinejad, tous deux candidats à l'élection présidentielle, mais par le Conseil des Gardiens de la Constitution, le 21 mai 2013. Les journalistes proches des autres candidats indépendants ou opposants ont également été convoqués et interrogés pendant plusieurs heures. Au cours de ces interrogatoires, il leur a été demandé de mettre fin à leur soutien aux “candidats qui ne sont pas dans la ligne du Guide suprême Ali khamenei”. D’autres journalistes, pour la plupart d’anciens prisonniers politiques, ont également été convoqués par le ministère des Renseignements. Il leur a été demandé de “choisir entre la prison ou partir en vacances jusqu'à la fin des élections”.

Foad Sadeghi, rédacteur en chef du site d’informations Baztab Emrooz, a été arrêté, le 18 mai dernier, après avoir été convoqué par le parquet de Téheran. Ali Ghazali, directeur du site, avait été arrêté le 4 mai 2013.

Les prisonniers bénéficiant de permissions ont été convoqués par les responsables de la justice et sommés de mettre fin à celle-ci. Parmi eux, les journalistes et net-citoyens Bahaman Ahamadi Amoee, Masoud Bastani, Shiva Nazar Ahari et Hossien Ronaghi Maleki. Tous doivent retourner en prison avant le 22 mai 2013.

La majorité des prisonniers étaient en permission pour raisons médicales. Ainsi, le net-citoyen Hossien Ronaghi Malki, arrêté le 13 décembre 2010, purgeant une peine de dix-sept ans de prison malgré plusieurs opérations des reins et un état de santé très alarmant, doit se présenter à la prison d'Evin avant le 22 mai. Il avait été condamné le 29 avril 2013 par un tribunal de la ville de Tabriz à cinq mois de prison et 50 000 tomans (environ 32 euros) d'amende pour “menace contre la santé publique”. Le 11 août dernier, pendant une permission, ce défenseur des droits de l’homme avait participé à une opération de secours des victimes du tremblement de terre de la province d'Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest du pays. Pendant plusieurs jours, les autorités ont empêché toute information relative à cette catastrophe de circuler. La société civile et les internautes, indignés par ce comportement, se sont mobilisés. Une semaine après, une dizaine de secouristes ont été arrêtés par la police.

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10.04.2013 – Deux - Net citoyens arrêtés

Reporters sans frontières a appris le renvoi en prison, le 9 avril 2013, de Mojtaba Daneshtalab, éditeur du blog Daneshtalab->http://daneshtalab.ir], contraint de purger une peine de six mois de prison ferme pour “insulte envers des responsables du régime et d’Aali Khameini. “ Le blogueur, pro-Ahmadinejad avait été convoqué, jugé et accusé par le tribunal de la révolution de Téhéran le 10 mai 2012, mais suite à la protestation du procureur, le tribunal d’Apple en janvier 2013 l’avait condamné à six mois de prison ferme et 100,000 Toman (environ 70 euros).

Selon nos informations, plusieurs autres journalistes ou blogueurs proches du président Mahmoud Ahmadinejad ont été convoqués ou poursuivis à l’initiative du procureur de Téhéran, pour avoir dénoncé les proches de l’Ayatollah Ali Khamenei, ou défendu ouvertement les positions controversées d’Ahmadinejad. Les rivalités au sommet du pouvoir entre les clans d’Ali Khamenei et ceux de Mahmoud Ahmadinejad font de plus en plus de victimes au sein des médias conservateurs.

L’organisation a été également informée de l’arrestation, le 29 mars 2013, de Reza Akvanian, directeur du blog, good-dog-years dans la ville de Yasoj (sud-ouest du pays). Selon sa famille, qui lui a rendu visite le 6 avril, il serait “ dans un état déplorable, son corps porte des traces de coups. “ Le blogueur, semble-t-il subi de mauvais traitements pendant sa détention, dans le but de lui soutirer des aveux. Il avait été déjà arrêté en 1er février 2010 et condamné à six ans de prison dont un an ferme pour “insulte envers des responsables haut placés du régime“.

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11.03.2013-Un quotidien suspendu, un journaliste arrêté et un autre libéré provisoirement

Reporters sans frontières dénonce la suspension, le 11 mars 2013, du quotidien Maghreb, sur décision de la Commission d'autorisation et de surveillance de la presse, l'organe de censure du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique. Dans son numéro du 10 mars 2013, le quotidien avait publié une lettre ouverte à Ali Khamenei, le Guide suprême de la République islamique, pour protester contre "les censures illégales et arbitraires des journaux". Le 6 mars 2013, Mohammad Mehdi Emami Naseri, directeur du quotidien Maghreb, et Alireza Aghairad, responsable des pages politiques, ont été arrêtés sur leur lieu de travail par les fonctionnaires du parquet de Téhéran, avant d’être libérés provisoirement, le lendemain, contre versement d’une caution, dans l'attente de leur jugement.

Reporters sans frontières a appris l’arrestation du collaborateur du site d’information Mokeryan, Masoud Kourdpour, le 8 mars 2013, suite à une convocation au ministère des Renseignements dans la ville de Mahamabad. Son frère, Khosro Kurdpour, directeur du site d’information Mokeryan, avait été arrêté, un jour auparavant à son domicile. Le motif de cette arrestation et le lieu de détention du journaliste sont toujours inconnus.

L’organisation a été également informée de la libération provisoire, le 10 mars 2013, d’Ehssan Mazandarani, contre le versement d’une caution, dans l’attente de son jugement. Le journaliste du quotidien Etemad avait été arrêté le 20 février 2013 à son domicile par les agents du ministère des Renseignements.

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08.03.22013 – Un journaliste kurde arrêté, une net-citoyenne libérée

Reporters sans frontières condamne l’arrestation, le 7 mars 2013, de Khosro Kurdpour, directeur du site d’information Mokeryan. Selon sa famille, le journaliste kurde a été arrêté à son domicile, dans la ville de Mahabad (ouest du pays) lors d’une perquisition d’agents en civil du ministère des Renseignements munis d'un mandat judiciaire. Le journaliste est accusé de "publication d'informations sur la situation des prisonniers et des droits de l’homme".

Reporters sans frontières a appris la libération provisoire, le 7 mars 2013, de Mohammad Mehdi Emami Naseri, directeur du quotidien Maghreb, contre le versement d’une caution, dans l’attente de son jugement.

L’organisation a été également informée de la libération, le 24 février 2013, d’Hanieh Sate Farshi, une net-citoyenne emprisonnée depuis juillet 2010 et condamnée le 16 avril 2011 à sept ans prison ferme. La jeune femme a été libérée en raison de son état santé préoccupant.

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28.02.2013- Arrestation d’un journaliste et libération provisoire de dix journalistes pris dans la rafle du “Dimanche noir”

Reporters sans frontières a appris l’arrestation d’Ehssan Mazandarani, le 20 février 2013, à Téhéran. Le journaliste du quotidien Etemad a été arrêté à son domicile par les agents du ministère des Renseignements. Ces derniers ont perquisitionné son domicile et confisqué son ordinateur, ses disques durs et des CDs. Le journaliste a été transféré la prison d’Evin.

L’organisation exprime son soulagement suite à la libération provisoire, du 16 au 27 février, de dix victimes du “Dimanche noir” :

- Fatemeh Sagharchi, journaliste pour le site Jamaran, libérée le 16 février 2013,

- Javad Daliri, rédacteur en chef du journal Etemad, libéré le 18 février 2013

- Hossein Yaghchi, journaliste pour l’hebdomadaire Aseman, libéré le 20 février

- Kivan Mehregan, collaborateur de plusieurs journaux réformateurs, libéré le 23 février

- Emily Amrai et Nargus Jodaki, du journal Arman, libérés le 25 février

- Akbar Montajabi, de l’hebdomadaire Aseman et Rihaneh Tabtabai, du journal Bahar, libérés le 26 février,

- Milad Fadai Asl, journaliste de l’agence Ilna, et Porya Alami, du quotidien Shargh, libérés le 27 février

Dans l’attente de leurs jugements, ils ont été libérés contre le versement d’une caution. La plupart ont du verser 200 million de Toman (environ 250 000 euros).

Cinq autres victimes de la nouvelle vague d’arrestations sont toujours en détention : Sasan Aghai, Nasrin Takhayori, Saba Azarpik, Pejman Mousavi et Soliman Mohammadi.

Reporters sans frontières demande la libération immédiate et sans condition de tous les journalistes et net-citoyens actuellement incarcérés.

Aidez-nous à faire aboutir nos revendications en signant notre pétition.

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13.02.2013 Libération provisoire d’un journaliste

Reporters sans frontières a appris la libération provisoire d’Ali Dehghan, le 6 février 2013, contre le versement d’une caution, en l’attente de son jugement. Journaliste pour le quotidien Bahar, il avait été arrêté à son domicile le 30 janvier 2013, suite à une nouvelle rafle dans les milieux journalistiques. Depuis le 26 janvier 2013, au moins 17 journalistes ont été arrêtés. Des mandats d’arrêt ont été délivrés contre d’autres journalistes. Motahareh Shafie, du journal d’Arman, interpellée le 27 janvier dernier, a été libérée le lendemain de son arrestation.

Reporters sans frontières est particulièrement préoccupée par les conditions de détention de quinze autres journalistes, toujours maintenus à l’isolement dans la section 209 de la prison d’Evin, contrôlée par le ministère des Renseignements. Ces journalistes sont privés de tous leurs droits, sans accès à un avocat ni visite de leurs familles.

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22.01.2013- Libération provisoire de deux journalistes

Reporters sans frontières a été informée de la libération provisoire, le 11 janvier 2013, de Rahim Sarkar, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Hadiss Ghazvin, dans l’attente de son jugement. L’organisation a également appris la libération Mohammad Kimyai, un autre collaborateur de l’hebdomadaire Hadiss Ghazvin, le 14 janvier 2013, après le versement d’une caution de 100 millions de tomans (environ 100 000 euros). Les deux journalistes ont été arrêtés successivement le 25 décembre 2012 et 1er janvier 2013.

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11.01.2013 - condamné pour un entretien avec les médias étrangers

Reporters sans frontières a appris la condamnation, le 8 janvier 2013, à six mois de prison ferme, d’Hossein Karoubi, directeur exécutif du journal Etemad Meli, interdit de parution depuis le 17 août 2009. Le quotidien avait été suspendu pour avoir publié des articles dénonçant des cas de tortures et de viols dans les prisons de la République islamique. Hossein Karoubi, le fils de Mehdi Karoubi, propriétaire du journal, a été accusé de “publication de fausses informations destinées à troubler l’opinion publique“, pour s’être entretenu avec des médias basés à l’étranger au sujet du scandale du centre de détention de Kahrizak. Cette prison, lieu de détention de prisonniers de droit commun, a également été utilisée, après l’élection contestée du 12 juin 2009, pour détenir les opposants politiques. Plusieurs jeunes détenus avaient été victimes de mauvais traitements et avaient succombé à leurs blessures. Dans une lettre ouverte datée du 29 juillet 2009, Mehdi Karoubi avait affirmé que des jeunes détenus avaient été victimes de mauvais traitements, et même de viols.

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04.01.2013- Renvoi en prison d’un net-citoyen, libération d’un journaliste

Reporters sans frontières a appris l’arrestation, le 12 décembre 2012, du net-citoyen Saïd Haeri, suite à une convocation à la prison d’Evin. Le journaliste doit purger une peine de deux ans ferme. Membre du "Comité des reporters des droits de l’homme", il avait déjà été arrêté le 20 décembre 2009 avant d’être libéré provisoirement le 11 mars 2010 après le versement d’une caution de 500 millions de tomans (environ 500 000 euros). Le net-citoyen a ensuite été condamné en septembre 2010 à deux ans et demi de prison ferme, ainsi qu'à 74 coups de fouet par la 26e chambre du Tribunal de la révolution de Téhéran, pour "propagande contre le régime". Sa peine avait finalement été réduite par la 36ème chambre du tribunal d’appel à deux ans de prison ferme, six mois plus tard. Deux autres membres du "Comité des reporters des droits de l’homme, ont été déjà emprisonnés, Shiva Nazar Ahari, condamnée à quatre ans prison ferme et Said Jalali Far, condamné à trois ans prison, tous deux renvoyés derrière les barreaux respectivement le 8 septembre 2012 et le 30 juillet 2011.

L’organisation a été également informée de la libération de Reza Ansari Rad, le 15 décembre 2012, après avoir purgé une peine d'un an de prison. Journaliste pour plusieurs médias réformateurs, il a été emprisonné le 4 mai 2012 pour purger sa peine d’un an de prison ferme. Il avait été condamné en 2010 pour “publicité contre le régime”, une peine confirmée, en mars 2012, par la 36e chambre du tribunal d’appel de Téhéran.

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Récit de la répression contre la liberté d'information à Téhéran et dans le reste de l'Iran (du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012)

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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l'Iran (du 1er janvier au 31 décembre 2011)

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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Juillet-Décembre 2010

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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Janvier- Juillet 2010

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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Août - Décembre 2009

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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran - JUIN 2009

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Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran - JUILLET 2009

Publié le
Mise à jour le 20.01.2016