Amérique
République dominicaine
-
Classement 2023
43/ 180
Score : 71,88
Indicateur politique
39
71.48
Indicateur économique
60
52.45
Indicateur législatif
46
76.53
Indicateur social
55
76.42
Indicateur sécuritaire
56
82.50
Classement 2022
30/ 180
Score : 76,9
Indicateur politique
40
71.52
Indicateur économique
34
62.24
Indicateur législatif
11
85.96
Indicateur social
6
92.00
Indicateur sécuritaire
71
72.79

En République dominicaine, la liberté de la presse et d’expression sont réelles et garanties par la Constitution. Ces dernières années ont vu un recul des agressions verbales et physiques envers les journalistes.

Paysage médiatique

À mesure que la démocratie dominicaine semble se renforcer, le rôle des médias augmente et gagne en influence. Le secteur est diversifié et dynamique, et les journalistes révèlent régulièrement des scandales impliquant des personnalités qui sont ou étaient au pouvoir, ou leur entourage. La population a accès à tous les médias. Les principaux journaux possèdent des versions papier et numérique. La télévision et la radio diffusent des émissions d’information quotidiennes. Internet s’est développé jusqu’à devenir un média de masse et donner naissance à de plus petits organes. Les journaux à plus grands tirages sont Diario Libre et Listín Diario, ce dernier étant gratuit depuis sa création.

Contexte politique

De plus en plus de journalistes sont identifiés comme entretenant des liens avec des partis politiques. À l’instar d’autres pays, les politiciens présentent leurs positions et leurs idées dans la presse. Les campagnes de désinformation ou de dénigrement visant les médias sont relativement rares en République dominicaine, et se déroulent surtout sur les réseaux sociaux. Ces campagnes œuvrent également à diffuser de fausses informations sur le pays. 

Cadre légal

La Constitution dominicaine garantit la liberté de la presse, mais certains articles du Code pénal prévoient encore des peines d’emprisonnement pour les journalistes jugés coupables de diffamation ou de calomnie. Ces dernières années, la Cour constitutionnelle (TCRD) a déclaré inconstitutionnelle la sanction infligée aux directeurs ou aux  propriétaires de médias autorisant la publication d'informations écrites par un tiers (journaliste ou chroniqueur). Plusieurs projets de loi visant à dépénaliser les délits de presse ont été soumis au Congrès national (bicaméral). L'exécutif a mis en place une commission de journalistes et de juristes pour étudier les amendements à la loi 6132 sur l'expression et la diffusion de la pensée, qui date du début des années 1960.

Contexte économique

La télévision payante et Internet ont favorisé l’apparition de douzaines de programmes et de petits médias en ligne. Les publications les plus importantes ont mis l’accent sur leurs contenus en ligne et réduit leur format papier. En raison de la crise économique provoquée par la pandémie, elles ont également revu leur pagination à la baisse. La publicité, qu’elle soit d’État ou privée, joue un rôle essentiel pour le développement de la presse. Si les campagnes publiques sont toujours principalement orientées vers les grands médias, elles ont également fait leur apparition dans les plus modestes. Les hommes politiques interviennent de plus en plus dans des programmes télévisés et Internet qu'ils créent eux-mêmes afin de diffuser leurs positions. Certains, cependant, initient des émissions sur d'autres sujets afin de conserver une certaine pertinence.

Contexte socioculturel

Alors que la société dominicaine considère le rôle de la presse comme positif, il est à noter que les principaux titres sont aux mains d’un seul et très grand consortium privé, qui figure parmi les plus puissants du pays qui rassemble notamment des hommes d’affaires liés au secteur bancaire ou de la construction. Parmi ces médias, on trouve : Listín Diario, Hoy, El Nacional, El Caribe, El Día (gratuit), Diario Libre, et des chaînes TV telles que Telesistema, Teleantillas et Coral.

Sécurité

En République dominicaine, les journalistes exercent dans des conditions de sécurité satisfaisantes. Cependant, la crainte d’une mise sur écoute par le gouvernement ou par certaines grandes sociétés est largement partagée au sein de la profession. L'un des principaux fléaux de la profession est l'autocensure par rapport aux intérêts des propriétaires des médias. En outre, nombre de journalistes travaillent dans des ministères et d'autres institutions publiques ainsi que dans des médias privés, principalement pour échapper aux bas salaires pratiqués ailleurs. Les journalistes ayant reçu des menaces directes ont bénéficié d’une protection de l’État.