Afrique
Gabon
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Classement 2023
94/ 180
Score : 58,12
Indicateur politique
122
48.33
Indicateur économique
90
46.57
Indicateur législatif
106
57.39
Indicateur social
111
58.14
Indicateur sécuritaire
68
80.17
Classement 2022
105/ 180
Score : 56
Indicateur politique
115
48.38
Indicateur économique
106
39.46
Indicateur législatif
123
56.14
Indicateur social
102
65.50
Indicateur sécuritaire
80
70.52

L’avènement d’une presse libre et indépendante reste un chantier inachevé au Gabon, notamment en raison des sanctions zélées de l’organe de régulation, qui ont toutefois diminué.

Paysage médiatique

Le retour du multipartisme en 1990 s’est accompagné de la création de nombreux médias. La presse écrite compte désormais plus d’une soixantaine de titres. L’Union, le seul quotidien national, est le journal le plus emblématique. Echos du Nord, La Loupe, L’Aube et Le Temps sont les hebdomadaires privés les plus lus. La presse en ligne est en pleine croissance, et les sites les plus consultés sont Gabonreview, Gabon Media Time et Gabonactu. Les chaînes d’État telles que Gabon Première et Gabon 24 restent très influentes malgré la concurrence de plusieurs chaînes privées.

Contexte politique

La culture d'une presse libre et indépendante peine à s'établir, y compris en ligne. L’influence du régime s'exerce à tous les niveaux et contribue à l’autocensure. Le secteur audiovisuel est dominé par les médias d’État, et la presse en ligne est noyautée par des médias créés par des proches du palais présidentiel qui sont utilisés contre ceux qui ne s'alignent pas sur le régime. La Haute autorité de la communication (HAC), organe de régulation des médias, manque cruellement d’indépendance. Sur ses 9 membres, 7 sont nommés par le pouvoir.

Cadre légal

La liberté d’expression est consacrée dans la Constitution gabonaise, et le code de la communication de 2016 a permis une avancée majeure en mettant fin aux peines privatives de liberté pour des délits de presse. Malgré ces textes, des journalistes sont encore convoqués au commissariat sur la base du code pénal. L’article 55 de la loi organique régissant la HAC est utilisé de manière abusive et laisse à son président la possibilité de sanctionner un média sans réunir les 9 membres de l’organe.

Contexte économique

Même si depuis 2020, l’aide à la presse écrite est répartie de manière plus équitable, les journalistes restent confrontés à de lourdes difficultés financières. La crise des matières premières de 2014 et la crise sanitaire de 2020 ont provoqué la faillite de nombreux médias. Le marché publicitaire s’est également rétréci, et les annonceurs fuient les titres, stations et chaînes critiques.

Sécurité

Les journalistes gabonais continuent de faire l’objet d’intimidations, notamment au travers de convocations par des services de sécurité. Les arrestations arbitraires sont rares, à l’exception notable de Bertin Ngoua Edou, interpellé et détenu quatre jours en 2020 après un article relatant une affaire de corruption présumée. En revanche, les suspensions arbitraires de médias se sont multipliées ces dernières années, à l’instar du journal en ligne 7jours infos, suspendu pour un mois en janvier 2022 après un article remettant en cause la capacité du président à gérer le pays. Une politique répressive qui a valu à la HAC le sobriquet de “hache”. Enfin, les journalistes indépendants se voient écartés des manifestations officielles et l’accès aux sources est généralement difficile pour eux.

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