Mozambique : RSF avec 37 autres organisations demandent la libération immédiate d’un journaliste

Alors que le reporter mozambicain Amade Abubacar est détenu arbitrairement depuis plus de 90 jours, Reporters sans frontières (RSF) et 37 organisations de défense des droits humains exigent sa libération immédiate et inconditionnelle.

Plus de trois mois après son arrestation, Amade Abubacar, journaliste de la radio communautaire de Nacedje de Macomia, se trouve toujours en prison, en complète violation du droit mozambicain qui prévoit qu’une détention provisoire ne peut dépasser 90 jours. Le reporter avait été arrêté le 5 janvier alors qu’il recueillait les témoignages de familles victimes des insurgés islamistes qui sévissent dans la région de Cabo Delgado, au nord du pays, depuis octobre 2017. Le journaliste avait été initialement détenu dans un camp militaire où il dit avoir avoir subi plusieurs mauvais traitements avant d’être transféré dans une prison de droit commun. A ce jour, il n’a pas été officiellement inculpé et sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite.


“Le maintien de ce journaliste en détention arbitraire témoigne de la volonté des autorités mozambicaines d’empêcher la couverture de l’insurrection islamiste qui touche les régions septentrionales du pays, dénonce Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Ce reporter n’a fait que son travail. Nous exigeons sa  libération immédiate et sans conditions ainsi que l’ouverture d’une enquête sur les mauvais traitements qu’il dit avoir subis”.


Le Mozambique occupe la 99e place au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2018.


Voir ci-dessous le communiqué signé par Reporters Sans Frontières et 37 autres associations de défense des droits humains.

Publié le
Mise à jour le 12.04.2019