Mongolie : RSF appelle à réformer l’environnement des médias pour lutter contre la corruption

Reporters sans frontières (RSF) demande aux partis politiques de Mongolie et aux candidats aux élections législatives de s’engager à renforcer l'indépendance des rédactions pour lutter contre la corruption.

A l’approche des élections législatives du 24 juin en Mongolie, Reporters sans frontières (RSF) appelle les candidats et les partis politiques à s’engager à renforcer l'indépendance des rédactions afin de mieux lutter contre la corruption.


RSF suggère cinq axes de réformes : renforcer la transparence et l’indépendance des rédactions vis-à-vis des directions ; mieux protéger les journalistes et leurs sources ; augmenter sensiblement les ressources des médias publics et renforcer les garanties de leur indépendance ; établir un processus indépendant pour lutter contre la désinformation ; et faire de l’éducation aux médias une partie intégrante du système scolaire. 


« Lorsque les journalistes pourront effectuer leur travail sans crainte de poursuites et sans risque de compromettre leurs sources et que les rédactions seront en capacité de rejeter les pressions commerciales et politiques, alors les affaires de corruption pourront plus facilement être portées à la connaissance du public, avec tout l’effet dissuasif que cela implique », insiste Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’Est de Reporters sans frontières (RSF).


Bien que la Mongolie respecte globalement les principes de liberté et de pluralisme des médias, sa réglementation ne garantit pas la confidentialité des sources et les journalistes sont à la merci de procès en diffamation qui les poussent à s’auto-censurer.


La Mongolie est au 73e rang sur 180 dans le Classement mondial RSF de la liberté de la presse 2020.


La lettre a été publiée dans les médias suivants:

  • Unuudur (en Mongol)
  • UB Post (en Anglais)

Publié le
Mise à jour le 04.06.2020